Nouvelle-Calédonie

Australie II NSW
Océanie : 09/05/11 - 08/11/11
Chili I et Argentine I

du 05/10/2011 au 08/11/2011

Trajet

la Nouvelle-Calédonie en Océanie
l'archipel de Nouvelle-Calédonie

Récit

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Notre camping-car traverse maintenant l'Océan Pacifique depuis Sydney vers le Chili. Sa route, qui passe par le Japon, est longue, presque 7 semaines. En attendant de le retrouver sur le port de San Antonio, nous nous envolons pour Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Cette destination, choisie à la dernière minute, remplace le voyage à Rangiroa (Polynésie Française) ainsi que celui en Nouvelle-Zélande initialement prévus. Ayant envie de prendre des cours d'espagnol en Amérique du Sud, avant que notre véhicule n'arrive, nous avons dû annuler la plongée à Rangiroa. Ce changement impliquait alors de partir tout de suite en Nouvelle-Zélande mais, début octobre, nous craignions qu'il fasse encore un peu froid et qu'il ne pleuve. La Nouvelle-Calédonie, est une destination de rêve (la plus grande barrière de corail continue du monde et le plus grand lagon du monde, classé Patrimoine Mondial par l'Unesco) à moins de 3 heures de Sydney et c'est justement la meilleure période pour la visiter. Alors pourquoi pas? La vie y est réputée chère alors, pour réduire les frais d'hébergement, nous emmenons, dans nos valises, toile de tente et sacs de couchage. Pour le reste, nous verrons sur place.
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les îlots et le lagon calédoniens vus du ciel
Mais à Nouméa, la capitale, pas de camping. C'est donc à l'Auberge de Jeunesse (oui, on est encore jeune à plus de 40 ou 50 ans!) que nous élisons domicile pour quelques jours, le temps de prendre des renseignements et de préparer notre séjour.
L'Auberge de Jeunesse de Nouméa est l'endroit idéal pour qui arrive en Nouvelle-Calédonie, que ce soit le voyageur ou le jeune métropolitain à la recherche d'un emploi. Bien sûr, les chambres sont un peu spartiates mais elles ont vue sur l'Océan. De plus l'auberge est bien tenue et très bien équipée. Il n'y manque rien : cuisine avec casiers individuels et chambre froide, laverie, table de ping-pong, salle TV et ordinateurs, Wifi, consigne à bagages. L'ambiance y est chaleureuse et calme et le personnel est sympathique et compétent; il nous conseille sur tout ce qu'il faut savoir et voir en arrivant en Nouvelle-Calédonie.
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sur la Place de Cocotiers (Nouméa)
Nous sommes donc, 29 mois après notre départ de France, de retour au pays ou presque... Quelle sensation étrange d'entendre parler français autour de nous. Même si ici, ceux qui parlent notre langue sont Kanaks, Tahitiens, Wallisiens, Chinois, Vietnamiens, Guadeloupéens, Réunionnais, Caldoches, métropolitains ou métisses et même si on entend parfois parler le (ou les) dialecte kanak. Quel melting-pot! A Nouméa, on retrouve aussi d'autres repères français : les restaurants et les boulangeries, les administrations arborant le drapeau bleu-blanc-rouge, les gendarmes en uniforme, les boutiques et les nombreux métropolitains qui y vivent... (mais aussi les tags, les vols, le vandalisme et l'alcoolisme!) Cependant, l'ambiance y est plus décontractée et nonchalante qu'en France et chaque quartier a sa propre ambiance : cosmopolite dans le centre commerçant et administratif et "blanche" à Anse Vata où les belles villas surplombent le lagon et où l'on se croirait dans une station balnéaire de la Côte d'Azur.
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la jeunesse "rasta" (Nouméa)
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Anse Vata (Nouméa)



A Nouméa, nous ressortons enchantés du Musée de la Ville, qui raconte la vie sur les îles calédoniennes depuis l'arrivée des colons européens. Par contre, le Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou nous semble bien moins intéressant. C'est davantage un lieu de culture pour les Nouméens qu'un musée. Les expositions d'art contemporain d'Océanie sont néanmoins intéressantes et le bâtiment, construit dans un lagon et conçu par  l'architecte Renzo Piano, vaut, à lui seul, le détour. 
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le centre culturel Jean-Marie Tjibaou (Nouméa)
La Nouvelle-Calédonie se compose de plusieurs îles dont les principales sont : la Grande Terre longue de 450 km, l'Ile des Pins et les Iles Loyauté, Maré, Lifou et Ouvéa. Bien que disposant de 5 semaines pour visiter la Calédonie, nous préférons privilégier la Grande Terre, n'effectuer qu'un court séjour sur l'Ile des Pins et délaisser les autres îles. En effet, le bateau qui se rend sur les îles n'effectue pas de rotations tous les jours et l'on a peur de perdre notre temps dans les transports. De plus, une fois sur les îles, il est difficile de s'y déplacer car il n'existe pas de transports en commun.
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en compagnie de Vaïhere (Nouméa)


Avant de quitter Nouméa et de partir sur l'Ile des Pins, Vaïhere, un ami d'enfance des filles de Jean nous donne rendez-vous pour partager quelques souvenirs. Vaïhere est né en Calédonie d'un père métropolitain et d'une mère wallisienne mais il a passé toute son enfance dans notre petite ville du département de l'Ain. Depuis 12 ans, il est revenu sur son île natale et ne regrette pas sa vie ici même si ses amis lui manquent un peu et s'il se sent un peu à l'étroit sur ce caillou si éloigné de tout.


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bienvenue à l'Ile des Pins


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la Nouvelle-Calédonie version "sac-à-dos"...
Après 2h30 de bateau depuis Nouméa, nous débarquons sur l'Ile des Pins. La traversée à elle seule vaut le détour; nous longeons d'abord la côte sud de la Grande Terre puis slalomons entre les îlots très verdoyants, recouverts de pins colonnaires et entourés d'une eau turquoise et translucide. A quelques centaines de mètres du débarcadère, en longeant la plage, nous arrivons sur la plage de Kanuméra où se trouve notre camping, le Gîte Nataïwatch. La baie où nous nous trouvons est somptueuse : la plage est recouverte de sable blanc poudreux et les fonds coralliens sont très fournis. Ce sont nos premiers jours en camping et nous nous apercevons bien vite qu'il nous manque pas mal de choses. A notre retour à Nouméa, il faudra faire quelques emplettes, notamment pour cuisiner car bien que le camping ait quelques installations, nous pouvons difficilement y faire à manger. Heureusement, nous avons quelques boîtes de pâté qui nous dépannent à midi et le soir, nous dînons au gîte. On en profite pour y déguster les fameux escargots de l'Ile, les bulimes, cuisinés comme les escargots de Bourgogne, mais dont la taille est plutôt XXL.
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...et version "camping" (Ile des Pins)
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l'Ile des Pins vue du Pic N'Ga
Arrivés samedi, nous n'avons pas de ferry pour nous ramener à Nouméa avant mercredi. Nous avons un peu peur de nous ennuyer sur cette petite île mais finalement nous trouvons facilement à nous occuper en nous baladant à pied au sud de l'île, sur le Pic N'Ga d'où l'on découvre l'île entière puis jusqu'à la Baie de la Corbeille où passant devant les vestiges du bagne et apercevant les cellules des prisonniers, on se rend compte combien le paradis d'aujourd'hui a dû être un enfer  par le passé. On se rend ensuite au village de Vao où c'est le jour de marché. C'est l'occasion d'y découvrir les fruits et légumes cultivés sur l'île, d'y déguster  des beignets maison en buvant un café et en discutant avec les dames du village. Ne pouvant tout explorer à pied, c'est ensuite en pirogue que nous remontons la Baie d'Upi pour atteindre un peu plus loin la Baie d'Oro et une "piscine naturelle" remplie de coraux et de poissons tropicaux. Le bassin est un peu l'attraction de l'île et nous y voyons défiler des groupes de croisiéristes australiens venus pour quelques minutes piétiner les coraux de leurs palmes!
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marché de Vao (Ile des Pins)
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en pirogue dans la Baie d'Upi (Ile des Pins)
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totems (Baie Saint-Maurice - Ile des Pins)
De retour de l'île, encore 2 journées à Nouméa (où nous nous réapprovisionnons et où nous en profitons pour faire une visite chez le médecin et soigner les petits bobos de chacun - nous aurions pu le faire avant mais le fait de retrouver des médecins français nous rassure), et c'est le départ pour le tour de la Grande Terre. Nous louons une Twingo pour 3 semaines. Notre tour commence par le sud : Le Parc de la Rivière Bleue, Yaté, Goro et le Parc des chutes de la Madeleine. La terre, riche en fer, est partout rouge. La route, pas toujours asphaltée, ainsi que les chemins poussiéreux ont, en peu de temps, poudré notre véhicule et nos chaussures.


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parc des Bois du Sud
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lac de Yaté (Parc de la Rivière Bleue)
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Yaté
Le parc provincial de la Rivière bleue est immense et comme le pont en bois que l'on aurait dû prendre pour accéder au parc n'est plus assez solide pour supporter les véhicules, c'est en bus que nous traversons le parc puis à pied que nous le redescendons, en longeant la Rivière Bleue. Nous n'avons pas le temps de découvrir tout le parc, notamment la Rivière Blanche car ce soir se joue la demi-finale de la Coupe du Monde de rugby : France contre le Pays-de-Galles et Jean a bien l'intention de ne pas la manquer. En milieu d'après-midi, nous décidons donc de prendre la direction de Yaté et de trouver un endroit pour voir le match. Mais nous ne sommes plus à Nouméa! Dans le sud, il n'y a presque rien, un seul hôtel, 2 gîtes, des "restaurants" fermés le week-end. On n'y capte pas les chaînes de télévision et de radio nationales. Donc ce soir, pour nous, il n'y aura pas de match. Voilà le prix à payer quand on est au bout du monde. Car à Yaté, c'est vraiment le bout du monde, surtout dans la petite baie où se trouve le gîte YIA où, à la fin du week-end, une fois les Nouméens rentrés chez eux, nous campons seuls au bord de la mer. 

En contrepartie du manque de modernité, la nature nous offre quelques compensations. Dans ce bel endroit, on nous indique une piscine naturelle où nous pouvons nous baigner à l'abri du vent et des vagues. On y découvre un massif corallien splendide et préservé et rempli de poissons. Une vraie merveille!
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usine Vale de traitement du minerai (Goro)
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près de Goro
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chutes de la Madeleine
Après le bord de mer, nous continuons à longer la côte plus au sud avant de remonter vers les chutes de la Madeleine et le camping de Netcha où nous bivouaquons au bord d'une rivière. En route, les entailles dans les montagnes font deviner les mines de nickel quand, tout à coup, près de Goro, nous tombons nez-à-nez avec la toute nouvelle et impressionnante usine de traitement des minerais : l'avenir industriel et économique de l'île! Mais peut-être aussi sa perte à cause de son impact négatif sur l'environnement et notamment sur les fonds marins.


A Netcha, nous nous réveillons sous la pluie. Ah, le camping sous la pluie! Heureusement, un faré (abri) nous permet de nous abriter et de faire sécher la toile de tente avant de repartir à Nouméa. Le temps est toujours gris quand nous passons près de Prony et nous ne faisons pas le détour jusqu'à la baie du même nom. Elle est pourtant réputée magnifique. S'il nous reste un peu de temps, à la fin du séjour, nous y reviendrons peut-être.

Nous passons le reste de la journée à Nouméa et lorsque nous quittons la capitale, il est déjà tard. Quand la nuit tombe, nous n'avons toujours pas d'endroit où dormir. A Tomo, on se renseigne auprès d'une commerçante pour savoir si on peut installer notre toile de tente près du stade de foot. Pour elle, il n'y a aucun danger et c'est donc là que nous passons la nuit mais les conditions sont un peu sommaires : pas d'eau ni de toilettes.
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Thio
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Heureusement, le lendemain matin, nous trouvons mieux, beaucoup mieux. Sur la côte Est, cette fois, à quelques kilomètres de Thio, après avoir fait quelques emplettes au village, nous découvrons, sur la plage de la Moara, un endroit superbe où nous attend une belle surprise... Nous ne sommes pas venus ici par hasard, des plongeurs photographes rencontrés à Yaté nous ont dit avoir vu, ici, un dugong et en effet, il est là. Ce dugong a un comportement très atypique; il est souvent difficile d'apercevoir des dugongs car ils sont de nature craintive. Celui-ci, à l'opposé, recherche les contacts avec les humains. Son comportement rappelle celui des dauphins. Nous pouvons nager avec lui et même le toucher. Il s'amuse à nous percuter; c'est impressionnant car l'animal est très gros mais c'est un moment inoubliable.
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plage de la Moara (tribu St-Gabriel - Thio)
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dugong (la Moara - Thio)
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fonds coralliens (la Moara - Thio)
Après 2 nuits dans ce lieu isolé, nous décidons de continuer plus au sud,  jusqu'à Petit Borendi, à l'endroit où la route s'achève, le long de la Côte Oubliée. Nous passons plusieurs tribus (ou villages) elles aussi très isolées. Au bout du chemin, nous n'avons que le choix de remonter et de repasser Thio. Nous basculons ensuite de nouveaux sur la côte ouest car la "route à horaires" qui monte au nord vers Canala nous a été déconseillée par les habitants et l'Office du Tourisme de Nouméa; il y a risque qu'on caillasse notre voiture. Alors évitons les ennuis! Nous entrons alors un peu dans les terres, dans la région de La Foa et du petit village de Sarraméa.
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la Twingo : le mini, mini camping-car (Thio)
la Côte Oubliée (Thio - Petit Borendi)
La Nouvelle-Calédonie est une île très montagneuse et dispose de nombreux chemins de randonnée, à pied ou à VTT. Celui qui mène au Plateau de Dogny, au-dessus de Sarraméa, promettait d'être difficile mais pas autant qu'il ne le fût. Partis du camping municipal où nous avons passé la nuit, nous ne trouvons pas le chemin. Comme nous ne sommes pas du genre à baisser les bras, nous décidons coûte que coûte d'atteindre le sommet et montons droit, à travers la forêt humide, empruntant les traces des biches et des cerfs. C'est miraculeusement que nous retrouvons le chemin sur le plateau et que nous pouvons enfin profiter de la vue qui donne sur la côte ouest ainsi que sur la côte est.
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Sarraméa et le Plateau de Dogny
Nous avons souffert en montant sur le plateau de Dogny, mais nous sommes encore loin de la souffrance endurée, le lendemain, par les coureurs cyclistes du 41ème Tour de Nouvelle-Calédonie qui gravissent 3 cols de 1ère catégorie sur une route sans revêtement et arrivent dans la commune la plus haute du pays, la tribu d'Atéou, près de Koné. Si les coureurs locaux connaissent bien ces chemins, les Européens venus de France et de Suisse n'en reviennent pas, nous non plus, d'ailleurs!
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la tribu d'Atéou accueille une arrivée du Tour de Nouvelle-Calédonie Cycliste 2011
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3ème étape du Tour de Nouvelle-Calédonie Cycliste 2011
Ce week-end est décidément très sportif... Ce soir, la France joue en finale de la Coupe du Monde de rugby contre la Nouvelle-Zélande. Cette fois, nous avons trouvé un endroit très agréable pour assister à la retransmission : le Refuge du Cerf, entre Voh et Ouaco, un lieu très confortable. Nous passons une excellente soirée malgré la victoire néo-zélandaise.
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le Refuge du Cerf (Ouaco)
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Au lever du jour, nous partons en balade sur la propriété en espérant y apercevoir des cerfs. Il y en aurait environ 300. Le chien des propriétaires part avec nous et s'enfonçant dans les sous-bois, lève les cervidés qui nous frôlent presque. Sans le chien, nous aurions été incapables de les apercevoir. Malgré leur nombre important, ils sont très difficiles à voir. D'ailleurs, nous n'en avons jamais vu auparavant sur le bord des routes alors que les cerfs pullulent sur le Cailloux; il y en aurait entre 500'000 et 1 million. C'est une véritable plaie! Chaque année, les chasseurs tuent 60'000 bêtes.
 
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Voh
Avant de reprendre notre route vers la pointe nord de l'île, nous revenons à Voh pour tenter d'apercevoir le fameux coeur dessiné, par la nature, dans la mangrove, et dont la photo, prise du ciel, a fait la couverture d'un livre de Yann Arthus-Bertrand. Comme nous n'avons pas la chance de pouvoir survoler l'endroit, nous suivons le chemin tracé sur le massif du Katepaïk, une montagne qui domine le littoral et, à 400m d'altitude, un point de vue nous permet de voir distinctement le coeur. Jean a enfin une image précise de cette curiosité naturelle qui l'intriguait depuis longtemps. Il y a certaines choses, certaines images qui, comme celle-ci, nous faisaient rêver avant de partir et c'est un bonheur que de les approcher.
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le Coeur de Voh
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Plus tard, sur notre route vers l'extrême nord de l'île, nous ne faisons qu'un simple arrêt ravitaillement à Koumac, la capitale de la province nord qui ne présente pas beaucoup d'intérêt pour nous. Par contre, nous nous posons à quelques kilomètres de là, sur la plage de Golone, dans un petit camping installé dans la jolie baie de Tanlé. Bordées de mangrove, les plages de sable blanc font face à de petits îlots et forment un décor de rêve.
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Poum
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Plage du Relais de Poingam
Quand nous reprenons la route, en direction de Poum puis de Boat Pass à l'extrémité nord de l'île, les paysages deviennent de plus en plus sauvages et les habitants se font rares. La route n'est plus maintenant qu'un chemin de terre qui serpente sur les collines et d'où se soulèvent des nuages de poussière à notre passage. La propriétaire du Relais de Poingam, notre prochaine étape, nous indique 2 beaux endroits pour profiter des poissons : en nageant en face de chez elle puis en rejoignant, à pied et à marée basse, un îlot corallien. Près de l'îlot, raies et tortue nous filent entre les jambes tandis qu'une murène barbote dans à peine quelques centimètres d'eau. Il faut se faire violence pour quitter ce lieu magique mais les jours passent et nous avons encore beaucoup de choses à voir. Il est maintenant temps de visiter la côte est.
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sous l'eau (Relais de Poingam)
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case (Poum - Boat Pass)
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flèche faîtière (Poum - Boat Pass)
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Col d'Amos
Passé le Col d'Amos, nous sommes sur la côte orientale de la Grande Terre, à Balade, à l'endroit même où l'Anglais Cook a été le premier Européen à accoster la Nouvelle-Calédonie et où les Français prirent possession de l'île en 1853, il y a 158 ans. Nous y découvrons un panneau sur bois où y est inscrit un texte revendicatif kanak. En 2014, les Calédoniens se prononceront sur l'indépendance de leur pays. Que choisiront-ils? Espérons que les changements à venir se déroulent sans violence.
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drapeau kanak (Balade - Pouébo)
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David, un "homme de l'endroit" (Balade - Pouébo)
"Par le levé du drapeau kanak ici à Balade, haut lieu d'un état de fait, nous les hommes et les femmes de l'endroit, nous mettons définitivement un terme à 158 ans de prise de possession, de colonisation, de spoliation, de vol.
Nous avons décidé aujourd'hui 24 septembre 2011 en présence du monde kanak et après tant de souffrances de redevenir simplement ce que nous sommes, des hommes et des femmes libres, libérés du joug colonial afin de vivre pleinement et dignement nos aspirations sur cette terre de kanaky.""
Comité 150 ans après.
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sculptures en pierre à savon (Pouébo)
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église catholique (Pouébo)
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tribu Sainte-Marie et tribu Métro (Pouébo)
La côte Est offre des paysages bien différents du reste de l'île. Les montagnes qui bordent la mer ne laissent que peu de place au rivage. La végétation, qui bénéficie sans doute de pluies plus abondantes, y est beaucoup plus luxuriante; il y a partout des arbres fruitiers : bananiers, manguiers, papayers, arbres à litchis... La population est essentiellement kanak et c'est d'ailleurs le meilleur endroit pour découvrir cette population mélanésienne. Il est possible de loger chez l'habitant, en tribu. C'est ce que prévoyons de faire à Hienghène. Pour cela, nous contactons l'Office du Tourisme qui s'occupe, pour nous, de faire les réservations.
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platier (Pouébo)
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Nous séjournons 2 journées à Pouébo, d'abord à la plage de Saint-Mathieu où nous faisons connaissance avec les femmes et les enfants de la tribu Sainte-Marie avec qui nous passons une partie de l'après-midi puis au Gîte Ouane Batch où le propriétaire, un des rares métropolitains installées sur la côte Est, a nourri le corail en face de chez lui, ce qui donne un résultat époustouflant; on se croirait dans un aquarium.
Nous profitons également des cascades de Tao et de Colnett, située au sud de Pouébo, pour nous baigner et nous rafraîchir après un peu de marche.
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cascade de Colnett (Pouébo)
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robes mission (Pouébo)
Nous prolongeons notre séjour à Pouébo d'une journée pour assister à la fête Mwata de Balade. Les habitants ont monté des stands décorés avec des fleurs et des tissages en feuilles séchées. La plupart de ces stands proposent de la nourriture et de l'artisanat locaux. Nous sommes un peu déçus de ne pas y trouver de sculpteurs et notamment de sculpteurs sur pierre à savon, une pierre que l'on trouve au Col d'Amos en particulier et avec laquelle sont fabriqués de petits totems que nous aimons beaucoup et que nous aurions bien aimé rapporter. Durant la journée, des groupes de danseurs de Pouébo et Nouméa participent à des spectacles de danses traditionnelles kanak ou polynésiennes et diverses activités sont proposées aux visiteurs qui sont venus très nombreux des alentours et même de Nouméa.
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fête Mwata (Mahamate - Pouébo)
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estuaire de la Ouaième (de Pouébo à Hienghène)


Nous quittons la fête dans l'après-midi pour rejoindre Hienghène en passant par l'estuaire de la Ouaième que l'on traverse à l'aide d'un bac, le dernier encore en fonction en Nouvelle-Calédonie. Aujourd'hui, nous n'avons pas le camping-car et heureusement pas de soucis de porte-à-faux!
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le bac de la Ouaième (de Pouébo à Hienghène)
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la "Poule Couveuse" (Hienghène)
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Hienghène est un village encerclé par les chaînes de montagnes (qui culminent à 1629 m d'altitude) et par la mer, elle-même parsemée d'îlots rocheux. Nous passons d'ailleurs la soirée et la nuit dans un petit camping aménagé au bord d'un bras de mer d'où s'élèvent des falaises très spectaculaires. C'est un endroit où nichent les Roussettes, des chauves-souris très appréciées des Kanak, appréciées dans leur assiette, je veux dire!
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la "Coutume" chez Bernadette (tribu de Wérap - Hienghène)
Le lendemain suivant, après le déjeuner, nous nous rendons chez Bernadette, dans la tribu de Wérap, tout près de Hyenghène. Nous logeons ce soir en case. C'est l'habitation traditionnelle kanak et même si, bien souvent, les maisons en béton ou en tôle servent d'habitation principale, les cases sont conservées et sont encore utilisées. En attendant Bernadette partie chez une voisine, nous nous entretenons avec son père qui fabrique la "monnaie kanak". Cette monnaie est une sorte de bracelet fait de perles et de coquillages et emballé dans une feuille en écorce. Ce présent est offert pour les cérémonies ou pour remercier quelqu'un. Un peu plus tard, lorsque Bernadette revient, nous lui "faisons la coutume", un geste essentiel pour un invité. Il s'agit de donner un présent à notre hôte qui en échange nous souhaite la bienvenue dans sa maison et nous protège. Le cadeau est fait d'un manou (une pièce de tissu), accompagné de nourriture, de tabac ou d'argent. La coutume revient au Grand Chef de la tribu qui répartira ensuite toutes les coutumes reçues selon la hiérarchie et l'organisation propres à la tribu. 
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chez Bernadette (tribu de Wérap - Hienghène)
L'accueil en tribu est très différent suivant la personne qui reçoit; dans notre cas, Bernadette est une hôte très professionnelle (peut-être trop, mais ne nous plaignons pas!). Ce soir, elle a préparé pour nous, un bougna, un plat traditionnel kanak cuit dans des feuilles de bananiers. Et pour patienter avent de déguster ce bon petit plat, nous faisons, avec les femmes de la tribu, des parties de Bingo, jeu très populaire en Nouvelle-Calédonie.
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une partie de Bingo (tribu de Wérap - Hienghène)
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bougna (tribu de Wérap - Hienghène)
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une nuit dans la case (tribu de Wérap - Hienghène)
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cocoteraie (Tiakan - Ponérihouen)



Le jour suivant, sur notre route, nous découvrons une superbe cocoteraie, près de Ponérihouen, où est installé le camping de Tiakan tenu par une famille Kanak. Les noix de cocos font le bonheur des campeurs mais attention de ne pas en recevoir une sur sa toile de tente ou sa voiture. Ca peut faire mal...
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apprenti Robinson Crusoé (Tiakan - Ponérihouen)
Après une petite baignade au levé du jour, nous reprenons notre route qui longe les falaises. En chemin, nous apercevons la montagne creusée; ce sont les mines de Poro à travers lesquelles l'on passe en voiture et qui forment un paysage fantastique vues du haut des collines.
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la mine de Poro
Nous ne descendrons pas plus bas de ce côté de la côte, à cause toujours de la fameuse route vers Canala qui peut être dangereuse; nous revenons à Bourail et la plage de Poé que nous avions délaissée en montant pour aller voir l'arrivée des coureurs du Tour de Calédonie dans la Tribu d'Atéou. Nous croisons, en sens inverse, les nombreuses voitures qui rentrent à Nouméa, après un long week-end de Toussaint. Il y a peu de touristes en Nouvelle-Calédonie et la plupart des infrastructures touristiques situées en dehors de Nouméa sont destinées aux locaux qui en profitent bien (essentiellement des Nouméens). Presque chaque week-end et pendant les vacances scolaires, les campings sont pleins mais heureusement, le reste de la semaine, nous profitons, en toute tranquillité, de l'île.
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Plage de Poé (Bourail)
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Plage de la Baie des Citrons (Nouméa)
Notre séjour en Nouvelle-Calédonie s'achève à Nouméa. Nous ne pourrions quitter l'archipel sans y avoir plongé  alors 2 jours avant de prendre notre avion, nous partons plonger dans la Passe de Dumbéa dans l'espoir de voir quelques gros poissons et pourquoi pas des requins. Malheureusement, en ce dimanche matin, il pleut et la mer est très agitée. Malgré les mauvaises conditions, notre première plongée, au "Mur aux Loches" est très réussie : près de 10 requins pointe-blanche aperçus, d'énormes loches, des Napoléons... Cela nous fait regretter de ne pas avoir pu plonger plus souvent.
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plongée sous-marine dans la Passe de Dumbéa (Nouméa)



En conclusion...

La Nouvelle-Calédonie est une destination nature où nous avons eu beaucoup de plaisir à faire du camping et n'avons pas vraiment regretté notre camping-car. Les touristes y sont peu nombreux et les infrastructures touristiques non plus et c'est tant mieux; cela permet de préserver une certaine authenticité à cet archipel merveilleux où les paysages montagneux, les vues sur le lagon et les fonds marins nous ont faire dire, tout au long de ces 5 semaines : "Mais qu'est-ce que c'est beau!". Si en plus, on ajoute à cette carte postale, qu'il règne, ici, une sympathique douceur de vivre et que les gens sont très accueillants, on serait vite tentés d'y rester... Mais notre route est tracée et nous mène maintenant à Santiago du Chili où notre aventure va se poursuivre, à bord de notre camping-car. 
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le lagon calédonien vu d'avion : les plus belles images de notre tour du monde



La cuisine ...

Le prix élevé des restaurants ne nous a pas permis de goûter à toutes les spécialités de Nouvelle-Calédonie et nous avons souvent revisité la gamme des plats traditionnels français version "boîte de conserve" cuisinés sur notre petit réchaud de camping. La cuisine calédonienne est une cuisine très variée, à l'image de la population, mais nous avons privilégié la cuisine kanak. Avec la cuisine mélanésienne, nous avons découvert le bougna, la salade de bénitiers, le mwata (sorte de bouillie à la banane et au manioc cuite dans des feuilles de bananiers) ou les escargots de l'Ile des Pins. La cuisine n'est pas très relevée; les ingrédients sont souvent à base des légumes et des fruits du jardin : igname, tarot, patate douce, banane... Si nous avons trouvé les plats cuisinés un peu fades, par contre, les fruits (mangues, les bananes, les papayes, les litchis...), que nous achetions dans de petits kiosques en bord de route, étaient un vrai délice.
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bulimes de l'Ile des Pins
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cerf
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bougna
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papaye, mangues, bananes
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mwata
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... et le quotidien



Coups de coeur

La Nature avec un grand N. Faune et flore sont merveilleux.
Le prix élevé des biens de consommation et notamment de l'alimentation. Heureusement, l'essence, la location de voiture et les campings ont des prix similaires à ceux de la France ou sont même parfois inférieurs.



Feuille de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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Nouméa
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Ile des Pins
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Les Bois du Sud
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Yaté
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Parc des chutes de la Madeleine
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Boulouparis - Tomo
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Thio-la Moara
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Sarraméa
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Koné
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Ouaco
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Poum
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Boat Pass
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Pouébo 1
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Pouébo 2
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Hienghène 1
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Hienghène (tribu de Wérap)
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Ponérihouen
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Bourail



Infos pratiques

Dates du 05/10/2011 au 08/11/2011
Décalage horaire + 10 h / France en hiver; + 9 h / France en été
Monnaie franc Pacifique (CFP)
Australie I  : change 1 € = 119.3317 CFP
Coût de la vie élevé. Les prix sont équivalents à ceux de la France ou même plus élevés pour les biens de consommation et notamment les aliments. 
Langue français et dialectes
Climat temps ensoleillé avec quelquefois des passages nuageux; peu pluvieux. Températures comprises entre 18 et 30.
Douane : entrée présentation du passeport
Douane : sortie présentation du passeport
Nombre de km 2091
Nombres de jours - nuits 34
Electricité prises françaises
Routes et autoroutes le réseau routier est passable; les routes sont souvent étroites, avec des nids de poule et des bas-côtés détériorés.
Certaines portions de route sont sans revêtement et très poussiéreuses
Guide Lonely Planet et une multitude de documentation donnée par l'Office du Tourisme de Nouméa
Carte routière Cartes GPS Garmin téléchargées sur http://garmin.na1400.info/routable.php (cliquer sur GPS pour les détails)
Téléphone Carte ISI utilisable dans les nombreuses cabines tééphoniques présentes partout (1'000 CFP permet de téléphoner environ 1h30)
Internet Auberge de Jeunesse de Nouméa : 200 CFP/heure
Dans les médiathèque ou bibliothèque : gratuit ou payant (150 CFP/15 mn)
Laveries Auberge de Jeunesse de Nouméa : 400 CFP/machine
Avion Sydney (AU) - Nouméa
Qantas Airways : 303€ A / personne. Durée : 2h50
Australie II NSW
Nouvelle-Calédonie
Chili I et Argentine I