Chili I et Argentine I

Nouvelle-Calédonie
Amérique du Sud : 08/11/11 - 21/11/12
Argentine II
du 08/11/2011 au 24/01/2012

Trajet

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Récit

Argentine
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grève chez Aerolinas = attente à Buenos Aires
 
Le vol de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à Santiago du Chili, avec 2 escales à Auckland (Nouvelle-Zélande) et Buenos Aires (Argentine) promet d'être long... En réalité, il est presque interminable et l'on se demande bien si on va arriver à destination! A Auckland, au moment d'enregistrer, l'hôtesse nous demande si nous avons un vol retour pour le Chili. Un vol retour? Non, on n'en a pas et nous n'avons pas non plus de visa. Or sans l'un ou l'autre, on ne peut entrer au Chili. On discute, on explique qu'on va quitter le Chili par voie terrestre, on montre le bon de livraison de notre véhicule et finalement, ça passe et on peut embarquer, ouf! Arrivés à Buenos Aires, à notre dernière escale, une grève cloue au sol les avions de la compagnie argentine Aerolinas. Santiago, ce ne sera pas pour ce soir. Nous passons donc une nuit à l'hôtel et le lendemain, nous survolons enfin la Cordillère des Andes et atterrissons à Santiago. Voyager en avion n'est peut-être pas plus reposant que voyager en camping-car!
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la Cordillère des Andes (Argentine-Chili)

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Chili
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Ecole Tandem (Santiago)

Nous avons quelques jours pour nous remettre de ces quelques dernières 40 heures ainsi que des 14 heures de décalage horaire que nous venons de subir avant d'attaquer, lundi prochain, 2 semaines de cours d'espagnol intensifs. Notre école, Tandem, située dans le quartier de Providencia, nous a trouvé un logement proche, chez Juany, une personne charmante qui vit seule. Mais pas question de rester sans rien faire car nous devons, entre autre, trouver une assurance pour notre camping-car et faire refaire nos passeports qui n'ont bientôt plus de pages disponibles. Quant à notre camping-car, il est encore en mer et n'arrivera que dans 3 semaines à San Antonio.
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Juany, un chef 3 étoiles
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Santiago
A Santiago, nos journées se partagent entre les cours d'espagnol le matin et les révisions l'après-midi ainsi que la recherche d'informations concernant notre séjour au Chili. Cette dernière occupation nous prend du temps mais nous permet également de faire connaissance avec la ville de Santiago ainsi qu'avec ses habitants. A notre arrivée dans la capitale, nous n'avions pas été emballés par cette ville un peu vieillotte et grise mais en la connaissant un peu mieux, nous finissons par beaucoup l'apprécier. Bien que l'agglomération de Santiago compte près de 7 millions d'habitants, on ne sent pas submergés par la foule. Bien au contraire, il règne dans la capitale une certaine tranquillité. La circulation est fluide grâce 
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flirts... (Santiago)
aux nombreux "carabineros" (policiers) qui ne laissent rien passer. Chaque quartier à son identité, le centre regroupe les bâtiments anciens et officiels, Providencia est un quartier assez chic, à la fois résidentiel et des affaires, Las Condes est le quartier moderne de la ville avec de grands centres commerciaux et des buildings d'affaires et Bellavista est le quartier bohème où tard le soir, les jeunes fréquentent les nombreux bars et discothèques. Nous aimons également beaucoup les petits restaurants de quartier où à midi, nous déjeunons du menu du jour ou simplement d'un empanada (chausson fourré à la viande, au fromage...). Quant aux habitants de Santiago, nous sommes loin de l'idée que nous nous faisions des Américains du Sud, extravertis et bruyants; nous les trouvons, au contraire, calmes et réservés. Nous les apprécions également pour la bienveillance qu'ils ont vis à vis de nous, nous aidant quand nous les sollicitons ou quand ils nous voient à la recherche de quelque chose. Les rapports avec eux sont très amicaux; nous sommes même (agréablement) surpris d'être salués par une accolade accompagnée d'un "beso" (une bise), même par des personnes que nous ne connaissons pas. C'est, au Chili, de cette façon dont on se salue entre hommes et femmes; les hommes se serrant la main.
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quartier Bellavista (Santiago)
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Mercado Central (Santiago)
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marché de Santiago
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Monumento Naturel El Morado
Après une semaine de cours d'espagnol et un samedi passé à réviser nos cours d'espagnol, nous avons besoin d'un bon bol d'air. Pour nous changer les idées, nous prenons, ce dimanche, un mini-bus pour le parc El Morado, dans la Cordillère des Andes, à 1'850 m d'altitude et à environ 90 km à l'est de Santiago et partons faire une randonnée jusqu'au pied du glacier San Francisco qui culmine à près de 5'000 m d'altitude. Malheureusement, le temps est gris et nous n'apercevons pas le sommet. Mais la balade est belle. En attendant de retourner à Santiago, nous pensons nous réchauffer dans les thermes Morales mais contrairement à ce que nous pensions, l'eau n'est pas chaude, seulement 22°C et avec le froid qu'il fait à l'extérieur, il n'est pas question de s'y tremper. Pour profiter des sources chaudes, il aurait fallu poursuivre la route encore une dizaine de kilomètres jusqu'aux thermes de Colina où l'eau est, là, à 60°C; mais il aurait fallu avoir le camping-car...
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repas d'adieux chez Juany, avec Isabel et Guillermo (Santiago)


Les 2 semaines de cours d'espagnol se terminent. Nous ne repartons pas bilingues mais avec quelques bases d'espagnol qui nous permettent maintenant de nous débrouiller. Juste avant de quitter Santiago, nous allons prendre notre assurance pour le Mercosur et récupérer nos nouveaux passeports qui, grâce à l'efficacité du personnel du consulat, ont été obtenus en à peine 2 semaines. C'est ensuite l'heure des adieux avec Juany qui, ce soir, invite ses enfants à dîner avec nous et à partager une spécialité chilienne que nous adorons, le Pastel del Choclo, un gratin de maïs avec du poulet, de la viande hachée... un délice! Un grand merci à elle pour ce bon repas et pour tous ceux préparés chaque soir pour nous. 
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Nous quittons Santiago en bus pour Valparaiso. Classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco, nous pensions découvrir une jolie petite ville aux maisons colorées mais c'est en fait une grande citée portuaire délabrée, dont les maisons perchées sur les collines faites de bric et de broc ont bien souffert du dernier tremblement de terre de 2010 et du temps. Mais reconnaissons, comme l'Unesco, que la ville a une valeur assez unique et atypique! Nous logeons dans un petit hôtel sur les hauteurs, à quelques pâtés de maison de la célèbre demeure de Pablo Neruda, dans un quartier assez coquet qui nous offre un peu d'oxygène dans cette ville plutôt pouilleuse.
A quelques kilomètres de là, à l'opposé de Valparaiso, la cité balnéaire de Viña del Mar que nous rejoignons en métro est chic et moderne. Les habitants de Santiago la préfèrent d'ailleurs à Valparaiso pour ses plages et ses belles boutiques.
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Valparaiso : le port
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Viña del Mar : la cité balnéaire
3 jours sont amplement suffisants pour visiter Valparaiso (1 seul aurait suffi) et bien que notre véhicule n'arrive que dans 3 jours, nous préférons quand même aller à San Antonio l'attendre. Sur place, la difficulté de trouver un hôtel correct à un prix convenable me désespère un peu. Comment se fait-il que les hôtels soient si chers dans cette ville? Cela reste un mystère. Heureusement, nous parvenons à en trouver un bien, près du port. Nous profitons des jours d'attente pour préparer l'arrivée du camping-car; nous récupérons d'abord les originaux de la "Bill of Lading" puis rendons visite aux douaniers et au port. Les démarches définitives se feront une fois le véhicule débarqué. Pour passer le temps, nous nous baladons le long de la côte et rendons visite à la colonie de lions de mer qui a élu domicile derrière le marché aux poissons. C'est un véritable spectacle, surtout quand les pêcheurs jettent leurs derniers poissons.
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lions de mer et pélicans sur le port de San Antonio
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port de San Antonio

Le jour que nous attendons depuis 58 jours arrive afin. Quand nous quittons l'hôtel ce matin, nous apercevons notre camping-car à l'entrée du Polaris Leader, le cargo qui l'a transporté jusqu'ici. Il faut maintenant faire les démarches pour le récupérer. La première étape consiste à nous rendre au bureau du port. Un employé du port fait venir le camping-car devant le bureau (petit moment d'émotion quand je l'aperçois) pendant qu'il s'occupe de notre dossier. Puis un autre employé nous accompagne aux douanes où toutes les formalités se font en 20 mn et enfin nous retournons au port chercher le véhicule. Voilà, c'est tout! A midi, nous quittons le port. Efficacité, gentillesse et gratuité (on ne sait pas pourquoi, mais nous n'avons rien eu à payer pour le déchargement du véhicule sur le port!), tels sont les qualificatifs que nous attribuerons aux agents du port et à ceux des douanes. (cf. détail de la traversée à la rubrique Cargos)
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le camping-car à bord du Polaris Leader (San Antonio)
Il nous reste maintenant l'après-midi pour remettre en ordre le camping-car et ce soir, nous dînons et dormons, ENFIN, chez nous, sur les hauteurs de la ville. Quel bonheur!
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Nelly, Gilles, Lucie et Marion
Le lendemain, nous reprenons, ENFIN, la route pour El Quisco. En quittant San Antonio, nous croisons 4 cyclistes, Nelly et Gilles qui traversent la Cordillères des Andes et Lucie et Marion qui font un tour du monde en une année. Après l'Afrique, l'Amérique du Sud, elles s'envolent demain pour la Nouvelle-Zélande et termineront leur périple en Asie. Quant à Gilles et Nelly, ils poursuivent vers le sud. Cela laisse Jean bien rêveur...

Nous passons le week-end dans cette petite station balnéaire familiale. La mer est bien trop froide pour s'y baigner, mais le soleil est magnifique pour se faire bronzer. Nous sommes garés devant les maisons de vacances dont l'une d'entre elles appartient à Irma et sa fille Caroline. Ayant habité Paris (Caroline y est née), Irma et Caroline parlent très bien français et c'est pour nous l'occasion de parler du Chili et d'en savoir un peu plus sur ce pays que nous découvrons à peine.

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la plage d'El Quisco
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coucher de soleil sur l'Océan Pacifique (El Quisco)
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Irma et Caroline (El Quisco)
Le dimanche soir, après ce week-end balnéaire, nous retournons à Santiago. Nous prenons tout d'abord l'autoroute mais, après quelques kilomètres, nous décidons de la quitter et de prendre les petites routes. C'est toujours un peu hasardeux de quitter les grands axes mais c'est souvent plus intéressant. D'ailleurs, ce soir, ça l'est vraiment avec la montée d'un col en épingles et une route non asphaltée. Une route difficile que Jean négocie bien et que le camping-car supporte bien également. Après ce moment d'émotion, nous nous garons pour la nuit près de l'aéroport. Nous devons, en effet, nous rendre à l'aéroport de Santiago récupérer des pièces pour réparer le pare-choc endommagé lors de l'éclatement d'un pneu en Australie.


Ce lundi matin, nous arrivons tôt pour réceptionner notre colis fourni par le fabricant de notre camping-car Blucamp et envoyé par notre assistance www.starmobilservices.fr (encore une fois merci à tous les 2 pour leur aide). Le dédouanement se passe moins bien que nous l'avions prévu et nous sommes obligés de payer 100% de taxes pour la marchandise. Pas question de négocier avec le douanier, celui-ci est un peu revêche...
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Nous sommes maintenant libre de passer la frontière argentine et nous prenons immédiatement la route en direction de Mendoza par le Col de Los Libertadores qui atteint 3185 m d'altitude qui rendent le camping-car un peu poussif. C'est alors que le problème moteur que nous pensions avoir résolu en Australie réapparaît et que l'alerte "Dysfonctionnement moteur" se déclenche. Zut de Zut! Nous laissons quelques minutes le véhicule à l'arrêt puis nous repartons jusqu'à la frontière sans problème. D'où vient donc le problème? De l'altitude (nous sommes à 2'500 m), de l'essence?
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de Santiago à la frontière argentine par le Col de Los Libertadores

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Argentine
Nous franchissons la frontière argentine (où on nous remet un papier sur lequel est noté le numéro de la plaque du véhicule) sans avoir vu la douane chilienne. Comment avons-nous pu la manquer? Mystère! Quant à la douane argentine, elle est annoncée à 15 km plus loin mais nous irons demain car ce soir nous décidons de nous arrêter au Parc Provincial de l'Aconcagua. Il est maintenant trop tard pour partir randonner. En attendant, nous bivouaquons, pour la nuit, devant le bureau du parc à 2850 m d'altitude. Il fait encore beau et nous apercevons l'Aconcagua (6962 m), le mont le plus haut d'Amérique mais aussi de l'hémisphère sud. Dans la soirée, il se met à pleuvoir et la température descend à 4°C. Au petit matin, la neige a saupoudré les montagnes qui nous entourent et malgré le soleil radieux, il fait 2°C dehors et 10°C dans le camping-car. Pour la première fois depuis très longtemps, nous démarrons le chauffage.
 
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Aconcagua
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parc provincial de l'Aconcagua
Le parc de l'Aconcagua offre de multiples possibilités de randonnées de 1 heure à plusieurs jours. Après avoir fait établir notre permis de randonnée (obligatoire) au bureau du parc, nous partons marcher. Vers midi, nous atteignons puis dépassons le 1er camp de base pour l'ascension de l'Aconcagua installé à Confluencia à 3'400 m d'altitude. Les paysages sont grandioses et la balade n'est pas très difficile mais il faut tenir compte de l'altitude; à plus de 3'000 m, le souffle est un peu court. Il nous faudrait maintenant environ 5h00 pour rejoindre le 2ème camp installé à la Plaza Francia, beaucoup trop pour revenir avant le soir. Nous faisons donc demi-tour.
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Puente del Inca
En redescendant, nous nous arrêtons à la douane qui finalement est commune au Chili et à l'argentine. Les employés se partagent les mêmes bureaux et se passent les documents; c'est très efficace et très amical. Nous nous arrêtons également au Puente del Inca, un pont sur lequel l'eau ruisselle et laisse des dépôts minéraux soufrés. Une curiosité qui vaut bien de s'arrêter quelques minutes. Puis la descente vers Mendoza nous fait emprunter la plus belle route que nous n'avons jamais faite, ou presque! Nous nous faufilons dans une gorge sans fin qui longe le Rio Mendoza et traverse la Cordillère des Andes. Proches de nous, les montagnes roses sont rocailleuses tandis qu'au loin, on aperçoit les neiges éternelles.
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de la frontière chileno-argentine à Potrerillos
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Malgré une journée bien remplie, lorsque nous nous posons près du Lac de Potrerillos, Jean trouve encore le courage de changer le pare-choc avec les pièces reçues la veille. Il faut dire que les journées en Amérique du Sud n'en finissent pas. A 21h30, il fait encore jour. Nous avons d'ailleurs changé nos habitudes; alors qu'en Asie et en Océanie nous nous levions à 6 ou 7h00 et que nous nous couchions à 20 ou 21h00, ici, nous nous levons et couchons tard, comme le font les Argentins et les Chiliens.
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lac de Potrerillos
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réparation du camping-car (Potrerillos)
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l'Argentine : 31ème drapeau (Potrerillos)
La raison pour laquelle nous sommes venus si tôt en Argentine est que nous voulions trouver une assurance pour notre camping-car valable dans toute l'Amérique du Sud (celle que nous avons prise à Santiago ne couvre que les pays du Mercosur -Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay - pour une période de 10 jours; elle ne couvre pas le Chili mais permet de passer la frontière). Le lendemain, à Mendoza, nous trouvons l'assurance que nous cherchions et dont nous avions l'adresse, la Seguros Rivadavia (cf. rubrique Assurances camping-car). Nous obtenons, sans aucun problème, une assurance valable jusqu'au Pérou pendant 6 mois renouvelables.

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Il ne nous reste plus rien à faire à Mendoza; nous quittons la ville après une petite promenade et après avoir fait des courses. Après quelques kilomètres, nous sommes arrêtés par un contrôle sanitaire sur la route. Ne voulant pas donner ce que nous venons d'acheter, nous prétendons n'avoir ni fruits ni légumes et heureusement l'agent ne vient pas vérifier. Nous continuons notre route en direction de San Rafael, au sud, et nous arrêtons, peu de temps après, dans la petite ville de Tunuyan, sur une aire de pique-nique, en bordure de la route 40. L'endroit semble tranquille mais le soir, nous voyons arriver plusieurs personnes venant faire un barbecue en s'accompagnant de musique. Nous ne pouvons plus partir car les voitures sont garées tout autour de nous. Il va falloir subir. La fête dure jusqu'au petit matin. Nous ne savions pas que demain était un jour férié (le 8 décembre étant le jour de l'Immaculée Conception) et que les Argentins ne travaillaient pas. Merci aux boules Quiès!

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vieilles guimbardes de Mendoza à San Rafael
Après une grasse matinée, nous continuons notre route. Elle n'est pas très intéressante cette longue ligne droite qui mène à San Rafael. Les paysages sont arides et les montagnes bien lointaines. Lorsque nous entrons dans San Rafael, nous trouvons un joli parc pour camper, le parc municipal Mariano Moreno, qui dispose, lui aussi d'aires de pique-nique, mais cette fois, personne ne fait la fête et nous y sommes tranquilles.
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étape gourmande à San rafael


Région viticole située aux pieds des montagnes, San Rafael est, à la fois, agricole et touristique. On y pratique le ski dans les stations toutes proches ainsi que des activités en eau vive sur le Rio Atuel. C'est, pour nous, une étape gourmande. Après avoir acheté quelques produits régionaux, notamment de délicieuses olives, nous allons enfin goûter une parillada (mélange de viandes grillées) dans un restaurant excellent (qu'on aurait préféré un peu plus typique; mais San Rafael est une ville un peu chic!) et continuons par la visite guidée d'une bodega (exploitation viticole). La bodega Suter a été créée, il y a 100 ans par un émigré suisse-allemand. Elle produit vins rouges, blancs et pétillants de bonne qualité.
Après cette après-midi de visite, nous partons bivouaquer à l'entrée du Canyon del Atuel. Surplombant un des lacs artificiels du canyon, l'endroit est magnifique (le lendemain, nous nous apercevons néanmoins qu'un peu plus haut, les emplacements sont encore mieux).
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canyon del Atuel
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Long de 42 km, le chemin qui traverse le canyon est grandiose et nous ne regrettons pas d'avoir emprunté cette mauvaise route pour en profiter, même si de profonds trous, dans les derniers kilomètres, mettent à dure épreuve le camping-car. Nous sommes contents quand même de retrouver l'asphalte à partir d'El Nihuil et ce jusqu'à Malargüe.
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les TEGE : Thomas, Elodie, Gwen et Etienne (Malargüe)



Alors que nous faisons le plein d'essence à Malargüe, nous rencontrons une famille belge, les TEGE. Gwen et Etienne sont partis avec leurs 2 enfants Elodie, 10 ans et Thomas, 8 ans, pour 1 année de voyage. Pendant cette année sabbatique, ils ont déjà parcouru une bonne partie de l'Amérique du Sud  à bord de leur 4X4 Land Rover aménagé; puis en février, ils partiront sac-à-dos en Asie du Sud-Est avant de rejoindre l'Afrique. Leurs renseignements concernant l'argentine, la Bolivie et le Pérou sont, pour nous, très précieux. Etienne nous donne également des cartes GPS très précises, pour toute l'Amérique du Sud.
Après une soirée très sympathique et pleine d'échanges qui se termine tard le soir (où plutôt tôt le matin), nous nous séparons. Ils continuent leur route vers le sud alors que nous, nous retournons à San Rafael. En effet, un voyant lumineux vient de s'allumer indiquant un problème moteur; un autre voyant que celui s'éclairant de temps en temps. Nous sommes dimanche et tous les garages sont fermés et de toute façon nous ne pensons pas pouvoir nous faire dépanner dans cette petite ville. Nos nouvelles cartes GPS nous indiquant un garage Ford à San Rafael, nous reprenons la route que nous avons faite hier. Arrivés à San Rafael, pas de garage Ford mais un revendeur. Nous attendons le lendemain pour lui rendre visite. Et le lendemain, lorsque le mécanicien jette un oeil au voyant, son diagnostic est immédiat : problème de diesel; le diesel, en Argentine, n'est pas de bonne qualité. Nous devons lui ajouter un additif "common rail". Pourvu qu'il dise vrai! Nous achetons donc l'additif, l'ajoutons au réservoir d'essence et repartons presque rassurés. Et nous roulons, roulons... En 2 jours, nous parcourons 800 km de San Rafael à Cavaihue (province de Neuquen) avec le voyant toujours éclairé.
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la Ruta 40 de Malargüe à Cavaihue
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800 km, en grande partie sur la Ruta 40, très peu fréquentée et pas toujours très bonne. 2 portions de route d'environ 20 à 30 km sont "ripio", c'est à dire que ce sont des chemins pierreux. Le paysage, le long du Rio Grande s'écoulant dans de petits canyons entourés de volcans est magnifique mais, ce soir, on en a marre des cailloux et de la poussière qui entre dans le véhicule malgré les caches placés sur les aérations du chauffage et du frigidaire; on en garde un peu pour demain et on s'installe au bord d'une rivière pour la nuit. Le lendemain, on remet ça jusqu'à Barrancas, en limite des provinces de Mendoza et de Neuquen : 20 km de cailloux. Il est temps que ça s'arrête! C'est ce que pense également Raul, un cyclotouriste argentin croisé en chemin; il commence à regretter de ne pas avoir contourné cette route! A Barrancas, nous sommes arrêtés pour un contrôle sanitaire du véhicule. Comme à Mendoza, on nous demande si nous transportons des fruits et des légumes. Cette fois, on avoue un citron (ce qui est autorisé) et je me précipite sur le frigidaire pour cacher le reste avant d'ouvrir la porte à l'agent qui veut contrôler par lui-même mais qui ne se rend compte, heureusement, de rien.

Nous avons maintenant l'intention de nous rendre aux villages de Cavaihue et Copahue. La route la plus directe est encore une route de cailloux et nous décidons de faire un détour par Las Lajas en continuant par la R40. Durant cette longue journée de route, nous faisons une petite pause déjeuner à Chos Malal, petite ville chaude et poussiéreuse et nous atteignons Cavaihue en fin d'après-midi. Nous croisons, sur notre route, les bergers Mapuches, à cheval, menant leurs troupeaux de chèvres et de moutons, dans un nuage de poussière.
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bain de boue brulant (Copahue)




Cavaihue est une petite station de ski à 1'600 m d'altitude et Copahue, un village thermal situé 400 m plus haut qui bénéficie de l'activité du Volcan Copahue. Le premier soir, nous dormons à Cavaihue, au bord du lac Agrio, avant de rejoindre ensuite Copahue, pendant 2 jours, afin de profiter des thermes et tenter l'ascension du volcan. Nous redescendons ensuite à Cavaihue pour bénéficier des quelques commodités qu'offre le village : Internet, laverie...
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bain glacé dans les lagunas Mellizas (Copahue)
L'activité du volcan Copahue reste intense; la dernière éruption datant d'ailleurs de 2000. On aperçoit au loin les fumées sulfureuses du volcan et par endroits, dans et autour du village, des fumerolles sortant du sol. A Copahue, l'odeur de soufre est omniprésente. Ces eaux sulfureuses sont néanmoins bénéfiques à la santé et nous ne résistons pas à nous y baigner et à nous enduire de boue. D'autant que ces moments de bien-être coûtent 3 fois rien, à peine quelques pesos.
le volcan Copahue
Après cette journée de repos, nous décidons de faire une randonnée jusqu'au lac du cratère Est du volcan Copahue. Nous nous renseignons auprès de militaires en poste près de notre bivouac, il faut environ 6h00 pour faire l'aller-retour. Eux-même y vont demain; ils partent à 4h00, nous n'aurons qu'à suivre leurs traces. Malgré les parties enneigées, nous n'avons pas besoin de crampons mais les bâtons de marche sont bien utiles. Munis d'un vague descriptif du parcours trouvé dans le guide Lonely Planet, nous ne parvenons pas à retrouver les traces des randonneurs qui nous précèdent et nous nous trompons plusieurs fois de chemin mais arrivons, après une montée très raide, dans de la terre meuble envahie de scories, au dessus du lac et à hauteur du glacier, à 2'829 m d'altitude. Les eaux bouillonnantes du cratère font fondre le glacier dont certains pans sont prêts à craquer. L'endroit est assez extraordinaire mais les vapeurs de soufre sont difficilement supportables et nous ne pouvons rester en haut très longtemps.
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ascension du volcan Copahue
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visite du camping-car (Cavaihue)
berger mapuche en 4X4 (Cavaihue)
Nous aimons beaucoup cette région et décidons d'y rester un peu plus que prévu. Les 2 villages, hors saison, sont tranquilles et les gens y sont accueillants. La population est constituée de descendants d'Européens mais aussi de Mapuche, la population indigène de cette partie nord de la Patagonie. Nous croisons un berger Mapuche dans le village et répondons à son invitation de venir visiter, à vélo, les "petits villages Mapuches", situés dans les gorges, au sud de Cavaihue. Il a de l'humour ce berger quand il nous montre son 4X4 : ses 2 chevaux et il est bien songeur quand on lui dit qu'on a quitté notre pays depuis 31 mois alors que lui-même pensait avoir fait un long voyage de 8 jours pour aller chercher ses bêtes...
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bosquet de Pehuén (Cavaihue)
Le chemin que nous parcourons à vélo est une route pour 4X4 assez difficile mais bien évidemment splendide. Il mène, après une quinzaine de kilomètres, au lac de Hualcupén. Un vrai régal même si les côtes sont un peu dures! Tout le long du parcours, nous suivons les bergers Mapuche à cheval emmenant leurs troupeaux.
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transhumance (Cavaihue)
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Nous devons nous résoudre à quitter Cavaihue et reprendre la route. Nous la reprenons avec le coeur un peu plus léger qu'à notre arrivée car depuis 2 jours, le voyant indiquant un problème moteur s'est éteint. Et si le mécanicien de San Rafel avait vu juste? Si tout cela n'était qu'un problème de diesel? En tout cas, merci à Anne, Marion & Co qui ont croisé très fort leurs doigts pour nous et merci au mécano.
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Notre voyage se poursuit au Chili par le Col de Pino Hachado, entre Las Lajas et Lonquimay. Nous quittons les paysages secs et poussiéreux des montagnes argentines et nous retrouvons au milieu de vertes prairies en fleurs le long du Rio Bio Bio. S'il n'y avait les volcans, nous pourrions nous croire dans les montagnes jurassiennes ou alpines. Nous profitons de notre premier arrêt, à Lonquimay, pour refaire le plein de fruits et légumes. Sachant qu'il y aurait une fouille du camping-car à la frontière chilienne pour des raisons sanitaires, nous n'avons presque rien acheté en Argentine. De plus, les fruits et légumes sont bien meilleurs au Chili : abricots, fraises, cerises, framboises, avocats, tomates… tous sont délicieux. On en fait de véritables orgies.
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Nous souhaitons nous rendre maintenant à Villarrica et Pucon, petites villes touristiques situées chacune à une extrémité du lac Villarica et au pied du volcan du même nom. La meilleure route passe par Temuco, la plus directe par le Parc National Conguillio. Nous décidons de prendre cette dernière malgré la mauvaise route annoncée. C'est reparti pour des kilomètres de cailloux et de poussière! Par endroits, la route traverse les coulées de lave du volcan LLaima dont les dernières datent de 2003 et 2008. A l'entrée du parc Conguillio, la route se dégrade et devient pentue. Le camping-car patine dans la montée et il nous est impossible de repartir. La seule solution que nous avons est de reculer et de passer la nuit au pied de la côte. Nous ferons une 2ème tentative demain.
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notre "casa rodante" dans les lupins ... (vallée du Rio Bio Bio)
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... et sur les coulées de lave du volcan Llaima (3179 m)
Le lendemain matin, Jean dégonfle un peu les pneus et prend son élan. Il ne nous manque cette fois que quelques mètres pour atteindre le sommet, mais nous ne passons pas. Nous faisons donc demi-tour et quittons, à regret, le parc. Nous essayons toutefois, en contournant le volcan de prendre un autre chemin pierreux mais après quelques kilomètres, nous nous apercevons que celui-ci est pire que l'autre. Il va falloir revenir à Curacautin et passer par Temuco. Le chemin le plus court n'est pas toujours le plus rapide.

Finalement qu'est-ce qu'on est bien sur l'autoroute qui mène à Temuco, que c'est reposant!
 
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2 camping-caristes : Heinz et Elsbeth (Villarrica)

Bilan de ce passage par le parc Conguillio : un enjoliveur perdu, la poignée de vidange du réservoir de secours cassée et le camping-car rempli, une nouvelle fois, de poussière! Pendant que Jean répare la poignée du réservoir, arrivent 2 camping-cars, un argentin et un suisse conduit par Heinz et Elsbeth avec qui nous partageons des conseils de voyages et quelques anecdotes en savourant un bon vin chilien. Il est fort probable que, dans l'avenir, nous rencontrions d'autres camping-caristes européens ici car l'Amérique du Sud semble être très prisée par ce genre de voyageurs.
La région de Villarrica, l'Auricanie, est réputée pluvieuse et malheureusement, même en été, elle est à la hauteur de sa réputation. Lorsque nous arrivons au bord du lac Villarrica, le temps est gris et la vue bouchée. Nous n'apercevons que le pied du volcan. Pendant les 3 jours que nous passons au bord du lac, entre Villarrica et Pucon, nous n'en voyons pas plus. Pas question d'envisager de faire l'ascension du volcan sous la pluie. Il ne nous reste, comme distraction, que les bains chauds de Los Pozones et les restaurants où nous dégustons une délicieuse fondue savoyarde.
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plage de sable noir au bord du lac Villarrica (Pucon)
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thermes de Los Pozones (parc national Huerquehue - Pucon)
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fondue savoyarde (Pucon)

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Argentine
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frontière Chili-Argentine : Paso Mamuil Malal
C'est par temps gris que nous repartons en direction des lacs et volcans argentins par le Paso Mamuil Malal. Est-ce parce que la route pénètre dans des parcs nationaux, le Villarica et le Lanin, qu'elle n'est pas goudronnée pendant plus de 35 km? Toujours est-il, qu'elle est très éprouvante pour le camping-car. En passant la frontière, nous retrouvons le soleil mais il fait froid et le vent est puissant. Dommage, l'endroit presque lunaire, dominé par le volcan Lanin, aurait fait un bon bivouac.
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parc national et volcan Lanin
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San Martin de los Andes.


Nous devons rouler jusqu'à San Martin de Los Andes pour enfin trouver un endroit à l'abri du vent et de la poussière. D'abord installés au bord du Lac Lacar, nous devons nous réfugier dans une petite rue de peur que des branches d'arbres ne nous tombent dessus. San Martin, jolie petite station de ski de style germanique, ressemble à ces cousines chiliennes que sont Villarica et Pucon : hôtels, restaurants, boutiques... En plus, ici, la spécialité culinaire est le chocolat. On n'allait pas passer à San Martin sans y avoir goûté, même si nous sommes, avouons-le, un peu déçus par sa qualité. 
A partir de San Martin, débute la route des 7 Lacs et des 3 Parcs Nationaux, une superbe route qui serpente au milieu des montagnes et des volcans avant de pénétrer dans une épaisse forêt et ressortir à Villa la Angostura, au bout de plus de 100 km.
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route des 7 lacs : lago Villarino (parc national Nahuel Huapi)
A mi-chemin, nous nous arrêtons dans le parc national Nahuel Huapi, au bord du lac Villarino où nous pouvons bivouaquer sur une aire de camping, certes sans commodités mais tellement paisible!
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au bord du  lago Villarino (parc national Nahuel Huapi)
Le lendemain, lorsque nous repartons, le décor est bien différent. Tout d'abord parce que la route n'est plus goudronnée mais surtout parce qu'une épaisse couche de cendre recouvre tout. Le coupable est le volcan chilien Puyehue qui fume depuis 6 mois et envoie ses rejets en Argentine. L'endroit le plus touché est le village de Villa la Angostura où les toits des maisons sont recouverts d'une épaisse croûte grise et où certains habitants se promènent avec un masque sur le visage.
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la route des 7 lacs sous la cendre du volcan Puyehue
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Nous avions prévu de passer le réveillon de Noël à Villa la Angostura mais il n'en est maintenant plus question. Nous préférons continuer à longer le lac Nahuel Huapi en direction de Bariloche. Heureusement, après quelques kilomètres, il n'y a presque plus de traces de cendres. Nous nous arrêtons, à Dina Huapi, un petit village situé à quelques kilomètres de Bariloche et passons la veillée de Noël au bord du lac; sur la plage.
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Noël 2011 sur la plage de Dina Huapi
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Noël en été!
Le lendemain, nous faisons un petit tour à Bariloche. Nous ne sommes pas tranquilles dans cette ville qui a la réputation d'être peu sure et hésitons à laisser notre véhicule garé en ville. La sensation est renforcée par les rondes des policiers et surtout par l'arrestation, devant nous, d'un suspect. La ville n'a pourtant rien de louche mais les nombreux touristes attirent les voleurs. On se décide à passer un moment sur place après avoir installé tout notre attirail "antivol" prévu pour l'Amérique du Sud (antivol sur le volant, chaîne sur les portières avant, safe-doors, alarme) dont on sait qu'il sera certainement inutile contre les voleurs confirmés mais que l'on pense dissuasif contre les délinquants les moins expérimentés. Heureusement pour nous, rien de ce que nous craignions ne se passe et nous faisons un agréable repas de Noël, dans le jardin d'un petit restaurant du centre-ville, sous un beau soleil d'été avant de poursuivre la journée, en maillot de bain, sur la plage de Dina Huapi.

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Chili
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le Paso  Cardenal Samore sous la cendre
Il nous reste quelques jours pour rejoindre Puerto Montt, au Chili, où nous prenons, le 30 décembre, un bateau en direction de Puerto Natales. Nous repassons, une fois de plus, la frontière chilienne (avec cette fois une fouille approfondie du camping-car), en remontant jusqu'à Villa la Angostura puis en empruntant le Paso Cardinal Samore. A partir de Villa la Angostura, tout est recouvert de cendres; on croit voir des sommets enneigés mais c'est, en réalité, de la poussière, celle, encore une fois, du volcan Puyehue. A cause des vents qui soufflent d'ouest en est, l'Argentine est plus touchée que le Chili et heureusement à Entre Lagos, au pied du volcan Puyehue il n'y a presque rien.
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Cerro Pantajo (Paso  Cardenal Samore)
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le coupable : le volcan Puyehue (Entre Lagos)
Presque, car, au petit matin, lorsque nous nous réveillons après une nuit passée au bord du lac Puyehue, le vent a changé de direction et notre véhicule est cendré.
Avant de rejoindre le lac Llanquihue, nous faisons un détour par Osorno afin de faire remplir une de nos bouteilles de gaz, dans une usine Lipigaz qui se trouve à l'entrée de la ville. Ce détour nous permet également d'emprunter une bonne route et non pas la route pierreuse qui relie Entre Lagos et Puerto Octay.
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Las Cascadas
au bord du lac Llanquihue : la Bavière chilienne
Au bord du lac Llanquihue, Puerto Octay, est un village endormi (presque mort) qui ne présente pas beaucoup d'intérêt, si ce n'est qu'il est original de découvrir un endroit qui ressemble à l'Allemagne si loin de l'Europe. La raison en est qu'il y a plus de 150 ans, les Allemands ont été invités à venir s'y installer et qu'ils y ont prospéré. Plus au nord déjà, la présence germanique était visible mais ici, au bord du lac Llanquihue, elle l'est encore plus. Après un bivouac tranquille à Las Cascadas, puis l'ascension du volcan Osorno (en voiture et en télésiège), nous retrouvons l'affluence et le bruit à Puerto Varas avant de rejoindre Puerto Montt.
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le volcan Osorno
Puerto Montt est le port où nous embarquons en direction de Puerto Natales, sur l'Evangelistas, un ferry de la compagnie Navimag. Nous avons longtemps hésité entre prendre un bateau et faire la route par la carretera australe chilienne puis par la R40 en Argentine. Ce qui nous a décidés est que nous avons déjà fait beaucoup de kilomètres durant ce tour du monde et que nous allons en faire encore beaucoup et que les routes pour le sud de la Patagonie sont quelquefois des pistes et que nous ne sommes pas des adeptes de ce genre de routes, notre véhicule non plus d'ailleurs. Nous aurons l'occasion d'en faire d'autres, beaucoup d'autres... Le prix de la traversée en bateau est certes élevé mais elle offre également l'occasion de faire un voyage d'exception dans les fjords chiliens. De plus, la société Navimag, que nous avons contactée à Santiago, nous consent une réduction sur le prix de la croisière.
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Ferry : Puerto Montt / Puerto Natales
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La Patagonie chilienne débute à Puerto Montt et rejoint l'extrême sud du continent. Le long des 1'400 km qui mènent à Puerto Natales, nous traversons presque la totalité de cette région. La croisière débute le 30 décembre, en milieu d'après-midi, après avoir embarqué le véhicule sur le ferry Evangelistas. Nous commençons par longer l'île de Chiloé. La mer est calme et nous passons toute l'après-midi sur le pont à admirer le paysage. Le 2ème jour est assez éprouvant pour nos estomacs fragiles mais aussi moins intéressant puisque nous nous éloignons des côtes et rejoignons l'Océan Pacifique. Néanmoins, il nous permet d'apercevoir des oiseaux et des dauphins australs ainsi qu'un manchot et de deviner des baleines au loin. Mais il ne nous permet pas de participer à la fête du réveillon du 31 décembre; le tangage du bateau (pourtant assez faible) nous étant fatal ! Le 3ème jour heureusement, nous entamons l'année avec une mer calme, un grand soleil et un superbe programme. Nous dépassons tout d'abord l'épave du " Capitán Leonidas " qui abrite, depuis son naufrage, des centaines d'oiseaux. Puis notre navire fait une halte dans le parc national de Bernardo O'Higgins, à l'entrée de Puerto Edén, petit village de pêcheurs, perdu au bout du monde où nous accostons en barque pour une heure de visite. Quand nous repartons, nous empruntons des passages de plus en plus étroits en zigzagant dans les canaux. Nous découvrons, au fil de la traversée, une multitude de cascades et de sommets enneigés. Un peu plus loin, le paysage s'ouvre et nous découvrons le glacier Pio XI, un gigantesque glacier qui semble avancer dans la mer (d'ailleurs, il avance) ; c'est pour nous, le plus beau moment du voyage. Le bateau s'en approche le plus possible, si proche que nous pouvons voir les blocs de glace s'en détacher.
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le glacier Pio XI
La vie à bord est très agréable; nous sommes environ 150 passagers de toutes nationalités et l'ambiance est très sympathique. L'équipage anime les journées et les soirées de façon que nous ne nous ennuyons jamais : projections de documentaires, de films, jeux, fêtes... On peut également se rendre dans le poste de pilotage et discuter avec les officiers. On apprécie d'ailleurs beaucoup la gentillesse, le professionnalisme et la simplicité de tous.
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Puerto Edén
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navigation sur les fjords (de Puerto Montt à Puerto Natales)
Le dernier jour, le vent s'est levé et il pleut. La rumeur semble dire que nous ne pourrons pas débarquer. En réalité, tout se passe comme prévu et après que les passagers ont quitté le navire, le déchargement des véhicules commence. A 18h00, nous débarquons à Puerto Natales.
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la vie à bord de l'Evangelistas (de Puerto Montt à Puerto Natales)
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Puerto Natales


A notre arrivée, la mauvaise nouvelle annoncée à notre départ de Puerto Montt est confirmée : le parc national de Torres del Paine est en feu depuis une semaine et fermé, en grande partie, au public. Nous patientons une journée en espérant la réouverture du parc mais malheureusement, la situation reste inchangée. Nous décidons donc de continuer notre route vers la Terre de Feu. Nous reviendrons dans quelques jours.
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Puerto Natales
Nous quittons Puerto Natales sous un beau soleil et la chaleur nous fait quitter pulls et chaussures fermées. Par pour longtemps car, lorsque nous reprenons la route, un vent froid et violent balaye la steppe patagonne chilienne. Nous parcourons des kilomètres dans un paysage sauvage où seuls quelques buissons résistent aux intempéries et aux bourrasques de vent. Les moutons semblent s'être pourtant acclimatés à cette région; il n'y a pas une parcelle qui n'appartienne à une estancia (les fermes d'élevage extensif) et qui ne soit clôturée pour contenir des ovins. Les moutons se partagent les prés avec quelques animaux sauvages comme les nandous, une sorte d'autruches, les lamas ou les guanacos, les renards... C'est le premier jour depuis notre arrivée en Amérique du Sud où nous voyons autant d'animaux. Avant d'arriver à Punta Arenas, nous prenons un chemin de pierre pour nous rendre à Seno Otway et aller voir des manchots de Magellan, nos premiers manchots, de petits manchots d'environ 45 cm de haut, dans un parc privé mais néanmoins sauvage. Nous qui pensions que les pingouins et les manchots ne vivaient que sur la banquise! Pas du tout, nous sommes encore bien loin du Pôle Sud et la plage d'Otway, bien que glaciale en raison du vent, n'est en rien gelée.
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lamas, moutons, nandous et manchots de Magellan (de Puerto Natales à Punta Arenas)
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Après ce détour, nous arrivons en milieu d'après-midi à Punta Arenas, trop tard pour embarquer sur le ferry qui doit nous faire traverser le détroit de Magellan et nous emmener sur l'archipel de la Terre de Feu. Nous passons donc la nuit près de l'embarcadère du ferry, ainsi qu'une bonne partie de la journée car le prochain bateau ne part qu'à 16h00 le lendemain. Il y a un seul bateau par jour et ses horaires ne sont pas fixes, il est donc bien difficile de planifier son passage.
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Terre de Feu

traversée du détroit de Magellan de Punta Arenas à Onaisin

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La traversée du détroit de Magellan, de Punta Arenas à Porvenir, dure un peu plus de 2 heures, 2 heures durant lesquelles nous guettons les dauphins de Commerson, de petits dauphins noir et blanc, que nous découvrons peu avant d'arriver dans la baie de Porvenir. Du coup, nous décidons de passer la nuit, près du phare, au bord de la baie afin d'en apercevoir d'autres. Nous avons la chance de les revoir alors qu'un bateau rentre au port. Les dauphins le suivent tout comme ils avaient suivi notre bateau.
bivouac au bord du détroit de Magellan (Porvernir)
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lamas guanacos... de Porvernir à Onaisin
L'archipel de la Terre de Feu, située à l'extrême sud du continent américain, est partagé entre le Chili et l'Argentine. Porvenir en est la capitale côté Chili et Ushuaia, celle côté Argentine. La partie chilienne est plate, désolée; ses prairies immenses s'étendent à perte de vue. Pour arriver jusqu'à la frontière de San Sebastian, nous longeons la côte qui est magnifique. Pour le coup, on se croirait vraiment au bout du monde! Nous croisons quelques cavaliers tout au plus et nous nous distrayons à voir courir les guanacos (sorte de lama), ce qui nous fait oublier la mauvaise route caillouteuse que nous devons subir jusqu'à la frontière. En Terre de Feu, allez savoir pourquoi, seules les routes argentines sont asphaltées!
manchots royaux (Onaisin)
Bien que nous ayons largement le temps de le faire, nous ne passons pas la frontière aujourd'hui. Avant de prendre le bateau à Punta Arenas, un voyageur rencontré à l'embarcadère, nous avait signalé la présence de manchots royaux à Onaisin; nous décidons d'y faire un petit tour. Là encore, la visite est encadrée (et un peu coûteuse) mais cela vaut le coup. Le manchot royal, venu des îles Falklands ou d'autres îles proches, a sans doute trouvé refuge dans cette petite baie d'Onaisin et depuis peu quelques groupes y viennent régulièrement. Ce manchot est le plus grand manchot après l'empereur auquel il ressemble; il mesure entre 90 cm et 1m20. Nous les admirons se faire dorer au soleil. Ils peuvent rester des jours et des jours sans rien faire, sans manger; c'est incroyable!
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Julie, Alex et Christian : rencontre franco-suisse (Onaisin)
Le soir, nous bivouaquons tout près du parc. En fin d'après-midi, nous voyons arriver 2 cyclistes suisses rencontrés dans la journée, Julie et ALex. Un peu plus tard, c'est Christian qui arrive à pied et qui se joint à nous tous pour la soirée. Julie et Max m'impressionnent; j'aime leur façon de voyager. C'est la première fois que nous rencontrons des cyclistes voyageurs qui prennent le temps de faire autre-chose. Faire la route à vélo n'est pas un but pour eux, l'important est de découvrir. Ils me font envie et me donnent des idées... N'est-ce pas Jean? A toi, maintenant, de raconter :
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Hasta Luego! (Onaisin)

Lorsque nous avions décidé de partir faire le tour du monde, la question du mode de locomotion s'était bien sûr posé. Mon choix était de partir à vélo, mais mon envie s'était vite estompée face aux arguments de Nathalie : trop long, pas assez confortable.
Depuis, chaque fois que nous rencontrons des voyageurs à vélo, ressurgit en moi cette envie d'un prochain voyage en 2 roues. L'hiver dernier, notre voyage au Vietnam à bicyclette, imposé par l'interdiction de visiter ce pays avec notre camping-car, fut une bonne occasion de tester ce moyen de locomotion mais aussi nos aptitudes. Après 1'000 km, Nathalie ne voulait plus s'arrêter et, malgré le mauvais temps, voulait arriver à Hanoï sur son vélo. Ce qui fut fait après un périple de 1'800 km.
A la suite de ce voyage, je lui ai souvent suggéré de faire, un jour, la traversé de la Chine à vélo, mais en vain.
Et voilà qu'aujourd'hui, magie du voyage, 3 jours après avoir rencontré Julie et Alex, 2 jeunes cyclistes, Nathalie me parle de son envie : traverser l'Afrique (continent de son amie Marie-Ange) à... VELO!
Je suis un peu stupéfait et j'essaye d'approfondir le sujet. Pour le vélo, pas de problèmes, je signe, mais pour les bivouacs sous tente, je suis plutôt réservé. Cette fois, c'est moi qui demande un peu plus de confort. Pour la destination aussi, il y a quelque désaccord; je préférerais faire la Chine, mais je suis prêt à faire des concessions.
Je crois bien que je le tiens mon périple à vélo!

Mais avant d'envisager de nouveaux projets, profitons encore des extraordinaires possibilités que nous offre notre camping-car pour découvrir le continent américain.



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Argentine
La journée du lendemain est beaucoup moins intéressante. D'abord parce que la route jusqu'à la frontière est cassante et que nous avons hâte d'être enfin en Argentine pour ne plus subir cette "tôle ondulée" et ensuite parce que nous perdons presque 3 heures pour passer les 2 douanes (nous sommes samedi et il y a un monde fou) et enfin parce que lorsque nous nous arrêtons à Tolhuin, au bord du lac de Fagnano, on trouve l'endroit un peu déprimant tant c'est gris et poussiéreux. Le lendemain pourtant, nous trouvons le village un peu plus charmant; il y a un peu d'animation et, en plus, le soleil est revenu et nous accompagne jusqu'à Ushuaia.
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arrivée au bout du monde
Ushuaia, "Fin del Mundo" (la fin du monde), comme la surnomme les Argentins, est pour nous une étape dans notre voyage mais aussi un symbole; nous somme à 100 km du Cap Horn et 1'000 de l'Antarctique et nous n'irons pas plus au sud car la route s'arrête ici. Comment nous étions-nous imaginés cette partie du monde? Avant notre départ, Ushuaia évoquait (outre l'émission TV et la marque de gel douche) un petit village de bout du monde, au milieu d'un paysage désolé et souvent enneigé, un endroit extrême. En lisant des récits de voyageurs, nous en avions une autre image, une image redoutée, celle d'une ville touristique, un "must" où tous les voyageurs en camping-car se retrouvaient pour passer Noël et les fêtes de fin d'année, comme des vacanciers en camping. En réalité, Ushuaia, ce n'est pas tout à fait ça. C'est une petite ville, certes touristique, mais aussi un port marchand, au bord du Canal de Beagle. C'est également un superbe endroit entouré de montagnes avec une végétation luxuriante qui tranche avec l'aridité de l'ouest de l'île et c'est l'opportunité de faire de superbes bivouacs et de jolies balades au bord du canal ou dans le parc national de la Terre de Feu. Nous nous attendions aussi à un climat très froid et nous sommes agréablement surpris de pouvoir nous promener en short et tee-shirt. En vérité, la douceur ne dure pas toute la journée, tantôt il fait beau, tantôt il fait frais, il pleut, c'est nuageux... Les saisons défilent en une journée aussi vite que les nuages avancent dans le ciel!
Ushuaia et le canal de Beagle
A notre arrivée, nous faisons un peu de lèche-vitrine avant de partir nous installer sur la Playa Larga, une plage le long du canal où les habitants d'Ushuaia viennent passer le week-end en famille. Quand nous y arrivons, ce dimanche, il y a encore beaucoup de monde mais le soir, il n'y a plus personne et nous pouvons profiter, seuls, de ce bel emplacement.
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glacier Martial (Ushuaia)
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Lorsque nous nous réveillons, il fait toujours beau. Nous en profitons pour monter sur le glacier Martial qui domine la ville. La balade part du haut de la ville à l'endroit où se trouve un télésiège qui permet d'éviter de monter à pied jusqu'à un point de vue sur le glacier. La balade n'étant pas très longue ni difficile, nous préférons monter seuls. C'est une très jolie balade qui s'arrête au pied du glacier mais qui offre une vue magnifique sur la mer et les montagnes alentour.
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vue sur le canal de Beagle depuis le glacier Martial (Ushuaia)
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ascension du Cerro Guanaco (PN de la Terre de Feu)
Nous partons ensuite au parc national de la Terre de Feu qui se trouve à quelques kilomètres à l'est de la ville. Il se met à pleuvoir très fort et nous décidons de nous arrêter au premier camp (le parc dispose de plusieurs campements gratuits). Le lendemain, en partant nous balader le long du littoral, nous en repérons un autre, le camping de la Laguna Verde, aménagé près d'un cours d'eau, qui est beaucoup mieux. Au cours de cette promenade de près de 7 heures, nous apercevons de nombreux animaux sauvages: canards sauvages, oiseaux, lapins, renards, chevaux... mais pas de castors. Il parait que cet animal, originaire du Canada et introduit depuis peu, est un vrai fléau dans tout le Détroit de Magellan mais malgré toute notre patience, nous n'en apercevons aucun. Au plus constatons-nous les ravages qu'il fait en observant les arbres rongés ou tombés le long des cours d'eau.
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baie Lapataia (PN de la Terre de Feu)
Après 2 journées de marche, nous ne sommes pas encore rassasiés et décidons de faire l'ascension du Cerro Guanaco, une montée plutôt raide jusqu'à environ 1'000 mètre d'altitude et autant de dénivelé et une vue à 360° sur toute la région. Une belle promenade!
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la faune du parc national de Tierra del Fuego
Le lendemain, lorsque nous quittons le parc, il fait un temps exceptionnel; le vent est tombé, le soleil brille et il fait chaud. Mais évidemment, cela ne dure pas et lorsque nous retrouvons notre bivouac à Playa Larga, le vent se déchaîne et les nuages sont menaçants.
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Océan Atlantique (Cabo Domingo - Rio Grande)
Les 2 jours suivants, le vent ne cesse de souffler très fort. Prévoyant de camper à l'estancia Haberton, au sud-est d'Ushuaia, nous faisons les 60 km de piste pour nous y rendre. Le paysage est certes très beau mais il est impossible de trouver un endroit où se poser à l'abri du vent et nous décidons de faire demi-tour. Nous venons de faire des kilomètres sur des routes caillouteuses et dans la poussière pour rien. Lorsque nous nous arrêtons au bord du Lac Fagnano à Tolhuin, le soir, la première chose que nous faisons est de dépoussiérer le camping-car puis Jean s'arme de son pistolet à silicone et essaye de boucher les endroits où pourrait encore s'infiltrer la poussière. Le jour d'après, plus de poussière jusqu'à Rio Grande mais un vent épouvantable tout le long de la route  qui borde l'Océan Atlantique. Nous trouvons, cependant, un petit abri, au nord de Rio Grande, dans les dunes de Cabo Domingo, pour passer la nuit.
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dunes de sable (Cabo Domingo - Rio Grande)

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Chili
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Terre de Feu chilienne (de San Sebastian à Puerto Espora)
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Pour quitter la Terre de Feu et retraverser le Détroit de Magellan, nous devons repasser la frontière chilienne à San Sebastian. La route jusqu'à Puerto Espora où se trouve un autre embarcadère que celui de Porvenir, est caillouteuse et plutôt pénible. Après une quarantaine de kilomètres, nous décidons de prendre une route à l'ouest passant par le village de Cerro Sombrero. Cette route, moins empruntée, est en bien meilleur état et presque reposante. Arrivés en fin d'après-midi à l'embarcadère, nous préférons bivouaquer sur place et attendre le lendemain pour traverser.
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traversée du détroit de Magellan de Puerto Espora à Punta Delgada
A cet endroit, le détroit ne fait que quelques kilomètres et la traversée est rapide. Nous avons à peine le temps d'apercevoir quelques dauphins de Commerson qui nagent autour de nous.
parc national Pali Aike
Coincé entre la grande île de la Terre de Feu et la frontière argentine, se trouve le parc national de Pali Aike. On y accède depuis le petit village de Punta Delgada par un chemin pierreux de 28 km. Les paysages de ce parc, dépourvus d'arbres et parsemés de  volcans vieux de centaines de milliers d'années et recouverts, en partie, de coulées de lave, sont lunaires. Les visiteurs sont rares et nous avons le parc pour nous seuls. Installés sur le point-de-vue surplombant le lac Ana, nous observons les nombreux troupeaux de guanacos et des nandous. Nous apercevons également des renards, des flamands roses et d'autres espèces d'oiseaux. A notre retour d'une longue balade allant de la Laguna Ana jusqu'au volcan del Diablo, Jean entrevoit un félin à quelques mètres de lui; je n'ai malheureusement pas le temps d'arriver pour voir, moi aussi, ce qui devait bien être un puma. Par contre, nous entendons, pendant presque 1 minute, ses miaulements. Nous essayons de retrouver les traces de l'animal mais le vent envoie ses cris dans toutes les directions et nous ne pouvons le localiser. Mais même sans ça, nous avons peu de chance de le débusquer et c'est peut-être mieux pour nous!

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Argentine
Après la visite de ce parc, nous partons pour le Torres del Paine. La route passant par Rio Gallegos, en Argentine, étant asphaltée et celle passant par le Chili ne l'étant pas, nous décidons de franchir, une fois de plus, la frontière argentine, cette fois, au Paso Monte Aymond. Ensuite, nous prenons la route pour le Paso Rio Don Guillermo, la frontière chilienne, route en très bon état mais ennuyeuse et très ventée. Il n'y a aucun endroit intéressant pour bivouaquer et nous n'avons que le choix de nous arrêter près d'un poste de police, à Tapi Aike, le long de la route, pour passer la nuit. 3 cyclistes arrivant de la Ruta 40, ont d'ailleurs la même idée que nous et installent leur toile de tente dans le jardin des policiers, à l'abri du vent.
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Hannae, Paul et Bernard : 3 cyclistes dans le vent (Tapi Aike)

Le lendemain, Hannae, Paul et Bernard, les 3 cyclistes, ne sont plus à l'abri du vent et nous les retrouvons, après 3 heures de pédalage, épuisés, au bord de la route. Le vent et le froid ont eu raison d'eux. Nous les réconfortons d'un café chaud et les embarquons pour quelques dizaines de kilomètres. Quand nous les laissons, le vent a tourné et ils peuvent terminer tranquillement leur étape jusqu'à Rio Turbio.
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3 vélos sous surveillance (Tapi Aike)

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Chili
Quant à nous, nous faisons demi-tour pour prendre la frontière chilienne à Cerro Castillo et entrer dans le parc national de Torres del Paine par l'entrée "Laguna Amarga", située à l'extrême nord-est. La route en cailloux qui mène au parc est un enfer, la pire que nous ayons faite en Amérique du Sud. Si la route d'accès n'est pas à la hauteur de la réputation du parc, les paysages, eux, le sont et nous découvrons, à mesure que nous nous dirigeons vers l'entrée du parc, des vues magnifiques sur les pics rocheux et les lacs. Un des gardes nous ayant dit que nous ne pouvions rester la nuit sur le parking de l'Hosteria Las Torres, lieu de départ des randonnées, nous bivouaquons près de l'entrée. Le lendemain, lorsque nous nous rendons à Las Torres, nous y trouvons un camping-car français et un van installés là depuis la veille et nous décidons d'y rester, nous aussi, les prochaines nuits. Durant ces 3 jours passés ici, personne ne nous demande de partir.
parc national Torres del Paine
L'incendie qui s'est déclaré au bord du Lago Grey, à l'ouest, au mois de décembre, s'est propagé jusqu'à la limite de la Valle del Francés et au bord du Lago Toro. Le parc n'est que partiellement ré-ouvert. Si les routes sont maintenant toutes ouvertes, les chemins de randonnée ne sont pas tous accessibles. Notre balade de 4 jours prévue sur le "W" sera donc un peu plus courte; nous ne verrons ni le glacier Grey ni le lac Pehoé.
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la Valle Ascencio (PN Torres del Paine)



Notre première balade dans le parc nous mène jusqu'au Mirador Las Torres, un point de vue immanquable sur les Torres, au bout de 9.5 km et 2h30 de marche. Si la balade, dans les sous-bois, est un peu décevante, la vue, au sommet, vaut vraiment le coup : les 3 tours nord, centre et sud dominent un glacier et un petit lac. Pour apprécier le paysage sereinement, mieux vaut y arriver tôt car cette randonnée est très courue (nous croisons des centaines de personnes en redescendant).
mirador Las Torres (PN Torres del Paine)
Revenus à Las Torres, nous faisons la connaissance de Caro et Arno 2 jeunes Français qui voyagent, depuis 20 mois, à bord d'un van, du Québec, où ils habitent, jusqu'en Amérique du Sud, puis d'une famille française, Karine, Xavier et leurs 2 enfants Alexis et Maylis, nouveaux-venus dans le clubs des voyageurs autour du monde en camping-car, qui comme nous, sommes très intéressés par les informations que nous donnent Caro et Arno pour la suite de notre voyage.
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le Lago Nordenskjöld (PN Torres del Paine)
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Los Cuernos (PN Torres del Paine)
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le glacier del Francés (PN Torres del Paine)
Notre 2ème trek est une randonnée de 3 jours (prévus) dans la Valle del Francés. Le 1er jour est presque une journée de transition. Après 11 km et 3 heures de marche, un sentier nous mène, le long du Lago Nordenskjold, au camp Los Cuernos où nous plantons notre tente. C'est le seul camp ouvert à proximité de la vallée; les 2 autres étant fermés depuis l'incendie. Ce camp, qui dispose également d'un refuge, nous "offre" douche, toilettes et nous sert de l'eau chaude pour préparer nos repas (il était donc inutile de se charger d'une casserole et d'un réchaud). Malgré ces quelques commodités, la nuit sous tente, à 5°C, avec des sacs de couchage d'été, est difficile. Que la nuit parait longue quand il fait froid et qu'on ne dort pas! Si longue qu'on décide de faire la randonnée par la Valle del Francés et de revenir, le jour même, à Las Torres où nous attend notre camping-car. Bien que classé "difficulté moyenne", le chemin dans la Valle del Francés, est très cassant et fatiguant. Il nous faut 3h40 pour atteindre le point-de-vue Britanico et parcourir les 11.2 km. Le chemin longe le glacier Francés que nous avons entendu gronder tout l'après-midi, hier, et dont nous voyons maintenant les blocs se détacher. Ce glacier, qui s'étend sur plusieurs kilomètres et culmine à 3'050 mètres, est en plusieurs parties, tantôt grises, blanches ou bleutée suivant l'épaisseur et l'emplacement de la glace. Dans cette partie du parc, la végétation est assez dense et nous faisons une partie de la marche dans les sous-bois. Le reste du temps, la vue sur le glacier, le lac ou les rochers noir et argent des sommets s'offre à nous. Nous sommes étrangement seuls sur tout le parcours et sommes surpris d'arriver les premiers en haut. Apparemment, la plupart des marcheurs s'arrête avant le sommet ou ne dépasse pas Los Cuernos, ce qui est très dommage. Il va s'en dire qu'après 7 heures de marche, le retour de Los Cuernos à Las Torres, est un peu moins agréable. Quand, vers 19h00, nous arrivons enfin au camping-car, après avoir marché 11 heures et parcouru 35 km, Jean a encore des réserves, mais moi, je suis fourbue. La journée du lendemain, ce sera repos au bord du lac Amarga!

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la Valle del Francés (PN Torres del Paine)


Après cette étape au Torres del Paine, nous quittons le Chili. Le Sud de la Patagonie a, pour nous, été un vrai dépaysement, enfin!
Nous remontons maintenant l'Argentine en passant par le parc national Los Glaciares pour découvrir le glacier Perito Moreno et faire encore quelques randonnées près d'El Chaltén puis nous rejoindrons l'Océan Atlantique que nous longerons jusqu'à Buenos Aires.



Feuilles de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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AR-Buenos Aires
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CL-Santiago du Chili
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CL-Valparaiso
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CL-San Antonio 1
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CL-San Antonio 2
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CL-El Quisco
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CL-Santiago du Chili - Ouest
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AR-Parque Povincial Aconcagua
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AR-Potrerillos
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AR-Tunuyan
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AR-San Rafael
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AR-Canyon Del Atuel
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AR-Malargüe
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AR- Ruta 40
(30 km nord Barrancas)
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AR-Cavaihue
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AR-Copahue
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CL-PN Conguillio
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CL-Villaririca
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CL-Pucon
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AR-San Martin de los Andes
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AR-Route 7 Lacs
(PN Nahuel Huapi)
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AR-Dina Huapi
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CL-Entre Lagos
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CL-Las Cascadas
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CL-Puerto Varas-La Poza
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CL-Puerto Varas
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CL-Ferry : Puerto Montt / Puerto Natales
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CL-Puerto Natales
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CL-Punta Arenas
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CL-Porvernir
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CL-Porvernir
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CL-Onaisin
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AR-Tolhuin
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AR-Ushuaia
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AR-Ushuaia
PN Tierra Del Fuego 1
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AR-Ushuaia
PN Tierra Del Fuego 2
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AR-Rio Grande
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CL-Bahia Azul
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CL-PN Pali Aike
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AR-Tapi Aike
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CL-PN Torres Del Paine (Laguna Amarga)
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CL-PN Torres Del Paine (Hosteria las Torres)
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CL-PN Torres Del Paine
(Camp Los Cuenos)
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CL-PN Torres Del Paine
(Laguna Amarga 2)



Infos pratiques

Argentine :

voir Argentine II ou cliquer Infos pratiques

Chili:
Dates Chili I :
du 08/11/2011 au 05/12/2011
du 18/12/2011 au 21/12/2011
du 26/12/2011 au 07/01/2012
du 15/01/2012 au 18/01/2012
du 19/01/2012 au 24/01/2012
Chili II :
du 21/06/2012 au 28/06/2012
Décalage horaire + 3 h / France en hiver; + 4 h / France en été
Monnaie Pesos chiliens (CLP)
change 1 € = 670 CLP
Coût de la vie moyen
Langue espagnol
Climat Région centre en novembre - décembre : journées chaudes et ensoleillées jusqu'à 30°C et nuit tempérées. Temps sec en général; 3 jours de pluie et temps couvert en Auricanie.
Patagonie en janvier : temps très changeant mais plutôt ensoillé (les 4 saisons défilent en 1 journée). Très venté. Températures de 5°C la nuit à 25°C le jour.
Carnet de passage en douane pas obligatoire
Douane : entrée I camping-car : à San Antonio; formalités dans la rubrique  Cargos
nous : à l'aéroport de Santiago, remplir le formulaire d'immigration et présenter les passeports. Une autorisation de 90 jours est automatiquement délivrée.
Douane : entrée II, III, IV et V Chili I :
Entrée II  : Paso Pino Hachado (AR/Las Lajas -  Curacautin)
Entrée III : Paso  Cardenal Samore (AR/Villa La Angostura - Osorno) Attention : fouille complète du camping-car (fruits, légumes, miel et viande interdits)
Entrée IV : Paso San Sebastian (Terre de Feu) fouille du camping-car
Entrée V  : Paso Rio don Guillermo (AR/Tapi Aike - Torres del Paine) fouille du camping-car

Chili II : Paso de Jama (AR/Susques - San Pedro de Atacama) La douane se trouve à San Pedro de Atacama à 160km de la frontière. Attention : fouille complète du camping-car (fruits, légumes, miel et viande interdits)

camping-car : présenter la carte grise du véhicule ainsi que le passeport du conducteur principal. Une autorisation d'importation temporaire de 90 jours est automatiquement délivrée. CPD non demandé
nous : remplir les formulaires d'immigration et de déclararation de biens et les présenter avec les passeports. Une autorisation de 90 jours est automatiquement délivrée. Conserver le formulaire d'immigration jusqu'à la sortie du territoire.
Douane : sortie I, II, III, IV et V Chili I :
Sortie I  : Col de Los Libertadores (Santiago - AR/Mendoza) La douane commune Chili-Argentine se trouve à 15 km de la frontière côté Argentine
A la frontière, on nous donne une feuille volante sur laquelle est inscrit le numéro de notre plaque d'immatriculation à remettre à la douane.
nous : présenter les passeports et le formulaire d'immigration donné à l'entrée dans le pays.
camping-car : contrôle de l'autorisation d'importation temporaire et/ou validation de la sortie sur le CPD; rendre la feuille volante remise à la frontière.
Sortie II  : Paso International Mamuil Malal (Pucon - AR/Junin de los Andes)
Sortie III : Paso San Sebastian (Terre de Feu)
Sortie IV  : Paso Monte Aymond (Punta Delgada - AR/Rio Gallegos); la douane pour quitter le Chili est après la frontière côté Argentine.
Sortie V  : Paso Rio don Guillermo (Torres del Paine - AR/Tapi Aike)

Chili II : Paso de Jama (San Pedro de Atacama - AR/Susques)

même procédure que pour la 1ère sortie sans la validation du CPD qui n'avait pas été enregistré à l'entrée
Assurance camping-car Notre véhicule est arrivé au Chili. A Santiago, nous avions trouvé une assurance chez Liberty Seguros couvrant les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) + une autre couvrant uniquement le Chili. Finalement, nous avons décidé de ne pas prendre d'assurance pour le Chili (pas obligatoire) et de prendre l'assurance pour le Mercosur pour une durée de 10 jours (35.70 US$) afin de pouvoir passer la frontière argentine (assurance obligatoire mais pas demandée à la frontière). Une fois en Argentine, nous avons pris une assurance couvrant l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay, le Chili, la Bolivie et le Pérou chez Seguros Rivadavia (cf. rubrique Assurances camping-car).

Liberty Seguros (Chili)
Bucarest 187, Providencia
Santiago de Chile
site web : www.liberty.cl
notre contact:
      Teresa Huispe S. teresa.huispe@agencialiberty.cl
      Tél. (56-2) 397 24 44
Nombre de km Chili I : 2'226
Chili II : 651
Nombre de km ferry 1'495
Nombres de jours - nuits Chili I : 50
Chili II : 7
Nombre de nuits camping aucune
Diesel qualité supérieure : de 612 à 670 CLP/ l  (1 €)
Eau dans les stations service ou les parcs publics
Electricité 220V; prises nécessitant un adaptateur
Gaz Nous avons pu faire remplir notre bouteille Australienne (cf photo Infos Pratiques Australie) et notre bouteille achetée en Suède (cf photo Infos Pratiques Suède)
Remplissage de bouteilles dans l'usine Lipigaz : 11'800 CLP / 11 kg
Osorno (entrée nord par la R5)
(S40 34.593 W73 05.911)
Routes et autoroutes Les routes principales et secondaires sont asphaltée; certaines routes sont néanmoins en cailloux. Autoroutes payantes.
Les pistes des parcs nationaux sont mauvaises.
Entretien véhicule Garages Ford présents au Chili; modèle Ford Transit présent mais rare
Guide Lonely Planet "Chili et Ile de Pâques" en français
Carte routière Cartes GPS Garmin téléchargées sur http://garmin.na1400.info/routable.php (cliquer sur GPS pour les détails)
Téléphone nombreux centres d'appel
Internet cyber-cafés très bon marché (moins d'1€ l'heure)
Laveries Puerto Natales, laverie self-service : laverie Milodon - 642, rue Baquedano; 3'500 CLP/ machine; lavé et sèché  (soit 5 €)
Ferry Puerto Montt (S41 29.060 W72 57.662)- Puerto Natales
Durée : 4 jours / 3 nuits - 1'450 km
Vendredi 30/12/2011
Compagnie : Navimag (www.navimag.com)
Coût : 1'250 € (véhicule : 976 US$ pour 6.60m + cabine type BB en pension complète / pers : 336 US$ avec remise)

Détroit de Magellan : Punta Arenas (Tres Puentes : S53 07.310 W70 52.081) - Porvenir
Durée : 2h15 - 40 km
Jeudi 05/01/2012; un seul départ par jour mais l'horaire n'est pas fixe
Compagnie : Transbordadora Austral Broom S.A.
Coût : 61 € (véhicule "camioneta" + conducteur : 34'900 CLP+ 1 passager 5'500 CLP); nous n'avons pas déclaré un camping-car mais une "camioneta".
Nous avons réservé la traversée sur le port de Tres Puentes par l'intermédiaire d'un employé du ferry car les bureaux de l'embarcadère étaient fermés. Il semble que les bureaux de la compagnie Broom se trouvent à quelques km de cet embarcadère.

Détroit de Magellan : Puerto Espora (S52 29.663 W69 31.474) - Punta Delgada
Durée : 30 mn - 5 km
Lundi 16/01/2012; plusieurs départs par jour
Compagnie : Transbordadora Austral Broom S.A.
Coût : 21 € (prix fixe véhicule et passagers 13'900 CLP) à payer sur le bac
Avion Nouméa (NC) - Auckland (NZ)
Air New Zealand : Durée : 2h45
Auckland (NZ) - Buenos Aires (AR)
Aerolineas Argentinas : Durée : 11h50
Buenos Aires (AR) - Santiago (CL)
Aerolineas Argentinas : Durée : 2h15
1'440€ A / personne. 
Nouvelle-Calédonie
Chili I et Argentine I
Argentine II