Europe résumé

du 08/05/2009 au 02/11/2009

Cela fait maintenant 178 jours, bientôt 6 mois, que nous avons quitté notre domicile pour parcourir le monde. Nous avons visité 15 pays et parcouru 20'081 km sur la route et quelques autres sur des ferries pour traverser des mers, des fjords et des fleuves.
Au moment de quitter la Grèce et avant de rentrer en Asie, nous devons maintenant faire un petit bilan de notre tour d'Europe et prendre la décision de continuer ou pas. Pour cela, revenons au début de cette aventure : riches d'une expérience de seulement quelques jours en camping-car (4 jours!) et après moins d'un an de préparation, nous avons décidé de partir faire le tour du monde.

Le camping-car et la vie à bord
Contrairement à ce que nous avaient prédit certaines personnes, nous n'avons eu aucun mal à nous adapter à la vie dans notre camping-car. Quel plaisir de voyager sans quitter son domicile ! Les 10 m2 de notre habitation sont très agréables à vivre. Nous ne manquons de rien. Nous pensons même que nous aurions pu partir avec un véhicule plus petit. Les placards et la soute sont loin d'être pleins. Nous sommes toutefois bien contents d'avoir une salle de bain avec douche séparée, une soute suffisamment grande pour y ranger occasionnellement les vélos et surtout d'avoir un 2ème couchage pour recevoir des invités. Les tâches telles que le remplissage des réservoirs, les vidanges sont vite devenues des routines que nous faisons sans problème. Techniquement, un seul problème à ce jour ; le chauffage Truma ne tolère que le gaz propane contrairement à ce qui est écrit dans la notice. En Grèce, nous avons fait remplir nos bouteilles au butane car il est impossible de les faire remplir au propane et notre chauffage est tombé en panne. Nous avons maintenant 2 solutions, soit n'utiliser que du propane, ce qui ne se trouve pas partout, soit changer de chaudière. Il semble que Truma soit en train de corriger le problème. Nous espérons qu'ils pourront nous apporter une bonne solution prochainement.
Nous n'avons détecté aucun autre dysfonctionnement ou altération jusqu'à présent. Le véhicule est tout à fait adapté à l'Europe. Et bien que nous ayons vécu 2 expériences malheureuses d'ensablement (on l'avait un peu cherché !), nous en sommes satisfaits. Sera-t-il suffisant pour les pays d'Asie et d'Amérique du Sud, nous le saurons dans quelques mois. Lorsque nous avons eu des questions techniques, à propos de notre problème de chauffage par exemple ou que nous avons du faire réparer notre véhicule à la suite d'un cambriolage en Italie, nous avons toujours pu compter sur le constructeur Grosso-Blucamp ; Bruno Calandri, leur responsable SAV a été sans faille. Nous le remercions chaleureusement pour son aide, lui, ainsi que tous ces collègues à qui nous avons eu affaire.
Nous remercions également Jacqueline qui s'occupe de notre courrier en France et de pleins d'autres choses que nous n'avons pu régler avant de partir. Nous espérons que, dans les mois à venir, son travail va diminuer.

Les + et les -
Nous concernant, il a fallu faire quelques adaptations. Nous nous sommes aperçus que nous n'attendions pas exactement la même chose de ce voyage. Jean était surtout attiré par les beaux paysages, principalement au bord de l'eau tandis que moi, je préférais faire un peu plus de visites et avoir des contacts. Et finalement, après quelques explications et remises en question de part et d'autre, nous sommes maintenant sur la même longueur d'onde.

Au niveau du trajet, il a fallu également faire quelques changements par rapport à l'itinéraire prévu au départ. Nous avions décidé de faire une moyenne de 100 km par jour pour l'ensemble du voyage (un peu plus en Europe). Notre moyenne actuelle est de 113 km. Pour qu'elle soit conforme aux prévisions et pour ne pas être obligés d'aller trop vite, nous avons annulé la Pologne et le Kosovo. Nous aimerions bien, maintenant, ralentir un peu le rythme.

Grâce au téléphone et surtout à Internet, nous pouvons restés en contact avec notre famille et nos amis. L'effet pervers de cela est que nous ne nous sommes pas vraiment déconnectés de la France. Se rendent-ils vraiment compte que nous ne sommes plus auprès d'eux? Ce n'est pas sûr. D'autant que depuis notre départ, des membres de notre famille sont venus nous voir.

Une difficulté à laquelle nous avons dû faire face est la demande des visas pour les pays asiatiques; cela nous a fait perdre un peu de temps. Chaque pays et chaque ambassade a ses propres règles et, concernant l'Iran et le Pakistan, il n'est pas très facile de les faire faire en dehors de France. Avec quelques difficultés et en sollicitant des organismes et des membres de notre famille nous y sommes arrivés.

Les premiers mois de voyage ont été très enrichissants, tant au point de vue des connaissances que des rencontres que nous avons faites. Bien sûr, on ne rencontre pas tous les jours quelqu'un à qui parler. D'abord, parce que dans tous les pays, les gens n'ont pas la curiosité de venir vous demander ce que vous faites chez eux, et que vous-mêmes, vous n'allez pas spontanément vers les autres et que, bien souvent, si on veut communiquer, on ne peut pas toujours car nous ne parlons pas la même langue et qu'on se borne à dire bonjour et au revoir d'un signe de la main. Nous remercions encore Maria, Giancarlo, Francesca, Daniele, Horst, Soeren, Jocelyne, Franck, Anatoly, Nadège, Jean, Odile, Bruno, Andreas, Dimitra… pour les moments passé ensemble.

Ce type de voyage permet aussi d'apprendre la débrouillardise, alors, pour ceux qui veulent partir, nous leur conseillons de le faire le plus tôt possible ; cela leur servira pour le reste de leur vie.
Avant d'arriver dans certains pays, nous avons eu quelques appréhensions, mais finalement, cela s'est toujours très bien passé et nous nous apercevons que le voyage en Europe a été beaucoup plus simple que nous le prévoyions. Il n'empêche que nous avons quelques craintes sur la suite du voyage… Mais comme nous l'avons fait jusqu'à présent, nous avons essayé de régler les problèmes le plus vite possible et finalement, nous avons passé 6 mois très décontractés.

Nos journées
Pour ceux qui sont curieux de savoir ce que nous faisons de nos journées, voilà, à peu près, 3 journées type :

Journée " visite culturelle " : cela se passe généralement dans les villes. Lever 8h00, petit déjeuner dans le camping-car. On visite toute la journée. On n'utilise pas le camping-car, on prend les transports en commun, le vélo, ou on marche.
Journée " on roule et on visite " : même lever, même petit déjeuner. Visite en cours de route.
Journée " on fait une activité sportive " : même lever, même petit déjeuner, mais il faut arriver la veille et préparer le parcours à pied ou à vélo.

Dans tous les cas :

C'est à 99% Jean qui conduit. Sa conduite est très décontractée, il s'adapte parfaitement aux conducteurs de chaque pays.
On fait souvent le remplissage des réservoirs en cours de route.
Si nous ne restons pas au même endroit, il faut trouver un emplacement pour le soir. Cela peut prendre du temps car les critères de Jean sont très sévères dans le choix du site.
Tous les soirs, nous travaillons : tri des photos, écriture du journal de bord, mise à jour du site Internet, préparation de l'itinéraire du lendemain, lecture des guides… Ce ne sont quand même pas des vacances !
Si nous avons la chance d'avoir Internet, nous essayons d'appeler notre famille avec Skype.
Quelquefois, nous partons courir, c'est une bonne façon de découvrir le lieu où nous sommes.
En général, nous prenons un casse-croute à midi et nous dînons dans le camping-car le soir, sauf s'il est meilleur marché de dîner au restaurant.
Une fois toutes les 2 semaines, nous devons trouver une laverie, ça nous prend environ une demi-journée pour laver et sécher notre linge.

En résumé, il y a peu de jours où nous ne faisons rien. Nous n'avons pas le souvenir d'avoir passé une journée entière dans le camping-car, sauf dans certains cas où nous avons roulé du matin au soir. Par contre, nous avions prévu de lire, de regarder des DVD ou de faire des jeux de société ; à ce jour, nous n'avons presque jamais eu le temps ! Au bord de la Mer Noire et en Grèce, nous avons quand même passé quelques jours à lézarder sur les plages.
Chaque journée est différente, finie la routine. Nous prévoyons et organisons nos journées comme bon nous semble.

Le budget
Le budget que nous nous étions fixé était de 50€ par jour (hors ferries et assurances) et nous nous y sommes tenus, sans difficultés. Je veux dire qu'au début, ça nous stressait un peu mais que lorsqu'on a décidé de ne plus regarder et de ne tenir compte que du total des dépenses à la fin de chaque pays, nous nous sommes aperçus que nous étions dans la limite que nous nous étions fixée. Nous espérons tout de même baisser cette moyenne en Asie où la vie est moins chère.

Et puisqu'à ce jour il n'y a rien qui pourrait nous faire abandonner, que nous avons eu beaucoup de plaisir, nous prenons donc la décision de continuer notre tour du monde dans les mêmes conditions.