Canada Ouest

Canada
Canada
Canada2
du le 29/07/2013 au 28/08/2013

Trajet

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Récit

On a quitté l'état de Washington aux USA sans avoir visité Seattle, on entre au Canada sans faire un tour par Vancouver; on n'a plus très envie de voir des villes, on a surtout besoin d'être en pleine nature. Pour profiter de cette nature, le projet de ces prochaines semaines est de faire une boucle d'environ 2500 kilomètres dans le nord de la Colombie Britannique pour rejoindre Watson Lake, au Yukon, par la Cassiar Highway puis redescendre par l'Alaska Highway. On devrait y apercevoir quelques animaux sauvages, ours, bisons, caribous et peut-être élans. Et s'il n'y a pas tout ça, il devrait bien y avoir quelques beaux paysages. Mais avant de commencer ce long périple, nous avons encore plusieurs centaines de kilomètres, presque 1000, à parcourir entre la frontière et la ville de Prince George. C'est dire que nous allons beaucoup rouler les jours qui suivent.
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vallée d'Okanagan
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Nous entrons au Canada en suivant la Vallée d'Okanagan dont le doux climat attire les vacanciers canadiens en été. Après ces dernières semaines passées seuls dans les forêts du nord de l'Amérique, nous sommes un peu submergés par toute cette agitation. Le monde, la circulation automobile, le bruit, l'irascibilité de certains conducteurs qui n'hésitent pas à nous insulter en nous dépassant nous poussent à fuir les lieux au plus vite. Seules consolations, nous pouvons faire le plein de fruits frais, abricots, framboises, cerises, prunes... et goûter aux vins produits dans la vallée. De plus, qui dit monde, dit impossibilité de trouver un bivouac et, nous n'avons d'autres choix que de rester sur les aires en bord de route, ce qui ne nous enchante pas du tout.
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Emar Lakes
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bivouac à Emar Lakes
Heureusement, pour échapper à la foule, il suffit de prendre les petites routes qui, même si elles nous font faire quelques kilomètres supplémentaires, valent bien le détour. C'est ainsi que pour aller de Kamloops à 100 Mile House, nous décidons d'emprunter la route secondaire 24 traversant une zone montagneuse et boisée parsemée de lacs. Une très belle région qui nous fait dire qu'on est enfin au Canada, le Canada tel que l'on se l'était imaginé. En plus, nous avons la chance de découvrir un endroit superbe pour bivouaquer au bord d'un lac, le Janice Lake, situé dans le Emar Lakes Recreation Site. En Colombie Britannique, la province où nous nous trouvons, existent de nombreux Recreation Sites, des endroits où il est possible de pêcher, de faire du canoë ou de randonner et dans lesquels il est permis de camper en pleine nature. C'est tout à fait ce que nous recherchons.
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Pier, rencontre à Emar Lakes
Cependant, on ne peut pas toujours faire des détours et il faut bien avancer. La route 97 entre 100 Mile House et Prince George est assez calme mais pas très intéressante. On s'y ennuie un peu. On fait un arrêt près de Quesnel pour aller marcher dans le parc provincial des Pinnacles mais, là aussi, rien de très grandiose à voir; les pinnacles (cheminées de fée) y sont plutôt banales. Cela nous permet cependant de faire un bivouac très tranquille.
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le Canada, l'autre pays des RV (véhicules de loisir)
La route du lendemain, jusqu'à Burns Lake, n'est pas non plus extraordinaire. A Burns Lake, nous campons dans le camping municipal, un camping gratuit et très bien situé au bord du lac dans lequel nous pouvons nous baigner. En plus du camping gratuit, on dispose d'une "sani-station", elle aussi gratuite où l'on peut vidanger toilettes et eaux usées et remplir nos réservoirs d'eau. Si c'est la première fois que nous trouvons un camping gratuit, les "sani-stations" sont, elles, très courantes; il y en a dans presque toutes les villes que nous traversons. Elles facilitent grandement la vie des voyageurs en camping-car qui sont, au Canada, très nombreux; il semble que chaque famille canadienne possède, elle aussi, un RV (Recreation Vehicle) !
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rencontre avec des cyclistes suisses, Sandra et Adeline (Burns Lake)
et avec Elke et George (Houston)

Au camping, nous faisons la connaissance de Sandra et Adeline, 2 Suissesses qui traversent, à vélo, l'Amérique du Nord, de l'Alaska à la frontière mexicaine. Il y a des destinations, comme l'Alaska qui, même difficiles, font rêver beaucoup de voyageurs à vélo. Nous croisons d'ailleurs pas mal de cyclistes sur notre route mais par contre, 2 filles seules, c'est moins courant. Et si vous vous demandez si quelquefois elles ont peur, et bien oui, elles ont quelquefois peur de faire une mauvaise rencontre... avec un ours !
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totems indiens (Ksan - Kitwanga)
pêche traditionnelle du saumon par les Indiens Wet'Suwet' (Moricetown Canyon)
A partir de Burns Lake, la route devient très jolie. Il n'y a plus aucune ville mais seulement quelques villages. Dans l'un d'eux, Houston, alors que nous nous rendons à l'office du tourisme pour avoir Internet, nous rencontrons un couple de voyageurs franco-allemand en camping-car, Georges et Elke avec qui nous partageons quelques informations et un délicieux Nespresso; il n'y a pas à dire, il y a des voyageurs qui savent vivre! Un Nespresso, cela faisait un bout de temps qu'on n'en avait pas bu, 51 mois je crois...
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pêcheur et castor guettant le saumon (Hanna Creek)
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C'est grâce aux informations de Georges et Elke que nous allons visiter le village indien de Ksan, près de Kitwanga, où trônent de gigantesques totems en bois sculpté et c'est grâce à eux également que nous avons la chance de voir des saumons rouges du pacifique à Hanna Creek,  un ruisseau près de Meziadin. Ces saumons ont quitté le pacifique pour venir frayer dans la rivière puis mourir. Il est interdit de les pêcher et d'ailleurs, qui le ferait, à part les ours et les castors, puisqu'ils sont si épuisés de leur course qu'ils sont déjà presque morts. Nous avons la chance de voir un castor mais pas d'ours et pourtant, il y en a car les pêcheurs portent un fusil et ce n'est certainement pas pour rien.
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Des ours qui pêchent les saumons nous avons le bonheur d'en voir un peu plus loin après Stewart en passant la frontière pour rejoindre Hyder en Alaska. A cet endroit, dans la Salmon River, chaque année entre juin et août, des saumons du Pacifique viennent, eux aussi, se reproduire et mourir. Cette année, les saumons sont arrivés le 26 juillet retardés par les barrages construits par les castors. A Fish Creek, dans la Tongass National Forest, a été aménagée une plateforme depuis laquelle on peut apercevoir, non seulement les saumons qui remontent, par centaines, le courant de la rivière mais aussi les ours qui viennent les attraper.
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Ce dimanche, entre 16h00 et 21h00, nous pouvons y voir 2 ours noirs et 2 grizzlis. Après les 2 ours noirs croisés sur la route en arrivant à Stewart, nous sommes comblés. Nous dormons sur place pour en revoir le lendemain matin (il est préférable de venir entre 6h00 et 10h00 du matin ou le soir entre 18h00 et 22h00 pour avoir la chance de voir des ours). Nous ne nous levons pas pour rien mais pour voir une femelle grizzli, toutes griffes dehors, très agile à la pêche.
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ours noir et saumons (Hyder - Alaska)
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grizzlis attrapant les saumons (Hyder - Alaska)
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A environ 20 km au nord-ouest de Hyder, par une piste pierreuse, nous atteignons un sommet duquel nous avons une vue plongeante sur le glacier Salmon, un glacier dont la langue de glace semble infinie. Une petite promenade nous permet de rejoindre le lac formé au pied du glacier. Jolie balade mais où nous sommes obligés de nous battre avec les insectes et spécialement avec des mouches noires terriblement voraces. Cependant, nous sommes tellement subjugués par la vue que nous décidons de passer la nuit sur place, juste en face du glacier. Il n'y a bien que le camping-car qui offre de telles possibilités de bivouaquer !
Salmon glacier (Stewart)
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Salmon glacier vu d'en haut (Stewart)
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Salmon glacier vu d'en bas (Stewart)
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chercheur d'or (Salmon glacier)
En redescendant, nous retournons à Stewart. Nous y faisons quelques courses puis allons passer la nuit au bord du lac Clements, à quelques kilomètres du village ; un endroit parfait pour passer plusieurs jours en profitant du lac pour se baigner car, bien que nous soyons entourés de glaciers, l'eau y est tempérée. Cela nous permet également de retourner encore à Hyder et de voir, une dernière fois, le spectacle des ours attrapant les saumons.
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joli bivouac à Clements Lake (Stewart)
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Cassiar highway
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Des ours, il y en a aussi le long de la Cassiar Highway et en quittant Clements Lake, ce sont 2 gros ours noirs que nous surprenons sur la route, totalement indifférents à notre présence et pourtant, nous sommes à un mètre d'eux (nous sommes à l'intérieur du camping-car).
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Attention : présence d'ours sur la route ! (Cassiar Highway)
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Outre des ours, il y a aussi, le long de la Cassiar Highway, de jolis bivouacs toujours au bord d'un lac ou d'une rivière. C'est le paradis des campeurs, pêcheurs et amateurs de canoë ou devrais-je dire des Canadiens tout court car si on est Canadien, on fait forcément du canoë ! Pour reconnaître un Canadien d'un touriste, il suffit de regarder sur le toit de sa voiture ; s'il a un canoë, c'est un Canadien, sinon, c'est un étranger qui a loué une voiture.
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Morchuea Lake (40Mile Flats)
C'est d'ailleurs des Canadiens venus faire du canoë sur le lac Morchuea qui nous dépannent, un matin, alors que la batterie de notre camping-car est à plat et que nous ne parvenons plus à démarrer. C'est un peu inespéré de les voir alors que nous sommes à plusieurs kilomètres de la route principale. Voilà plusieurs matins que le véhicule refuse de redémarrer. Jean avait trouvé le moyen de nous dépanner en connectant une des batteries de la cellule sur celle du véhicule mais, après avoir utilisé l'ordinateur une grande partie de la matinée et alors que le véhicule était placé sous les pins et que le panneau solaire n'avait pu recharger, la batterie en question était, elle aussi, trop basse. Pour autant, nous ne nous en faisons pas trop, même si nous devions attendre plusieurs jours que quelqu'un vienne, nous ne sommes pas mal lotis (par contre, nous ne pourrons compter sur les champignons ramassés par Jean pour nous nourrir car ils sont tous véreux !). De plus, ce genre d'évènement est l'occasion de rencontrer du monde et aujourd'hui, ce sont bien les Canadiens les plus cool et les plus sympathiques que nous ayons rencontrés. Et ce n'est pas le fait d'arracher une bavette de leur 4X4 sur une souche d'arbre en voulant contourner notre véhicule qui les contrarient, au contraire, on les sent heureux de cette mésaventure. Cool, cool…
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cueillette des champignons et dépannage en pleine forêt (Morchuea Lake)
Grâce à eux, nous pouvons poursuivre notre route. Il est peu probable que nous puissions changer la batterie avant de terminer notre boucle et nous devrions donc être maintenant plus prudents pour choisir nos bivouacs mais, il est difficile de résister à des emplacements comme ceux situés  au bord du lac Dease ou au bord de la French Creek. Alors tant pis, on persiste à prendre les petits chemins qui mènent à ces recreation sites sympathiques et finalement, la batterie tient le coup.
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le long de la Cassiar Highway, de Dease Lake à Watson Lake
Au bout de ces chemins, on découvre des lacs magnifiques comme le Boya Lake couleur turquoise où l'on peut faire une petite balade et tenter de voir quelques castors.
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La Cassiar Highway prend fin aux environs de Watson Lake. Ensuite, on peut soit continuer vers l'Alaska en traversant le Yukon soit redescendre vers le sud. Nous n'avons plus le temps de rejoindre l'Alaska comme nous l'avions prévu initialement à cause du retard pris en Colombie et au Mexique pour réparer notre camping-car; il nous reste donc plus qu'à redescendre. Pour marquer notre passage, nous laissons une trace parmi les dizaines de milliers d'écriteaux qu'y on déposés les voyageurs depuis 1942 dans la "Sign Post Forest", un pneu sur lequel nous avons inscrit le nom de notre site. Watson Lake est une ville sans aucun charme, assez poussiéreuse mais, après 10 jours passés seuls, retrouver quelques facilités comme Internet pour donner ou prendre des nouvelles, faire ses courses dans un supermarché ou manger un hamburger dans un restaurant est bien agréable.
la "Sign Post Forest" à Watson Lake
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Nous pensions que l'Alaska Highway, pour redescendre, serait une route à grande circulation mais, de Watson Lake à Fort Nelson c'est, au contraire, une route peu fréquentée. Plus large que la Cassiar Highway, elle est aussi plus lumineuse et toute aussi jolie. Sur une centaine de kilomètres sont annoncés des bisons or, nous roulons depuis un bon moment sans en avoir vu un seul. On en déduit que ce n'est pas l'heure alors nous décidons de nous arrêter au bord de la route pour le reste de la journée et de repartir tôt le lendemain matin. Un point-de-vue au dessus de la rivière Liard faisant notre affaire. En fin de soirée, d'autres automobilistes nous rejoignent pour passer la nuit, dont des Français à bord d'un camping-car, Thomas, Pat et leurs 2 petites filles Diane et Eve en voyage pour quelques mois sur le continent américain.
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lacs et rivières le long de l'Alaska Highway
Le lendemain, nous partons tôt et, comme nous l'avions espéré, nous croisons des bisons à plusieurs reprises. Peu craintifs, ils se laissent approcher. Il faut dire que s'ils devaient se fâcher, nous ne ferions pas le poids !
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bisons sur notre route entre Watson Lake et les Liard River Falls
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Smith River Falls (Alaska highway)
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ours noir (Alaska highway)
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bain à 45°C dans les Liard River Hot Springs


Peu avant les Liard River Hot Springs, des sources chaudes où nous nous baignons dans une rivière dont la température est comprise entre 40 et 50°C, nous faisons un petit détour pour aller jusqu'au Smith River Falls, de jolies cascades cachées au milieu de la forêt. Aux sources chaudes, nous retrouvons nos amis voyageurs rencontrés la veille avec qui nous nous baignons et pique-niquons. Nous passons ensuite la soirée ensemble dans le parc provincial Muncho Lake.
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Thomas, Pat, Diane et Eve (Liard River Hot Springs)
Avant de repartir le lendemain, nous faisons une petite balade pour tenter d'apercevoir des mouflons (stone sheeps) mais rien, à part les traces de leurs pas. En réalité, les mouflons nous attendent sur la route !
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mouflons entre Muncho Lake provincial park et Fort Nelson
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Arrivés à Fort Nelson, c'est une nouvelle fois la corvée de linge puis nous retrouvons Thomas, Pat et leurs filles pour la soirée. Cette fois, nous n'avons pas le choix du bivouac, ce sera sur le bord de la route. Il pleut fort et tous les chemins sont boueux alors pas question de s'y aventurer.
Les 2 jours suivants, nous ne faisons que rouler. La route n'est pas intéressante. Depuis Fort Nelson, la circulation est importante. Il y a beaucoup de camions et de travaux à cause de la mise en place d'un gazoduc. A chaque arrêt dans une ville d'importance, nous nous rendons dans un garage pour essayer de faire contrôler la batterie du véhicule et vérifier l'usure des plaquettes de frein car, depuis peu, le témoin d'usure s'éclaire mais, partout, à Fort St John ou à Dawson Creek, personne ne veut nous aider ; nous devons attendre lundi prochain pour avoir un rendez-vous. Ces villes n'étant pas attrayantes, nous ne sommes pas tentés d'y rester tout un week-end alors nous poussons jusqu'à Grande Prairie où là, le garage Ford est ouvert le samedi et le dimanche. Nous prenons rendez-vous pour le dimanche matin 8h00 et en attendant nous faisons la visite de la ville. Grande Prairie est une ville qui dispose d'un centre-ville avec quelques jolies boutiques, ce qui est rare en Amérique du Nord où il n'y a presque jamais de centre à proprement dit; les quartiers sont soit résidentiels, soit ce sont de grands centres commerciaux en périphérie.
La matinée du dimanche se passe donc chez Ford. Le mécanicien n'est pas très sûr de l'usure de la batterie mais il nous conseille de la changer. Ceci fait, en début d'après-midi, nous prenons la route pour les parcs nationaux de Jasper et Banff en empruntant la route 40 qui passe par Grande Cache.
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Comment surprendre un Canadien ? Lui montrer le moteur d'un véhicule européen !
Peu avant l'entrée nord de Jasper, nous faisons halte au bord du lac de Grande Cache où nous faisons la connaissance de Daniel qui est mineur dans une mine de charbon ici même. Métier qu'il devra sans doute bientôt abandonner car la mine a été rachetée il y a 2 ans et les nouveaux propriétaires sino-japonais ont décidé de la fermer. Venu spécialement de l'Ontario pour travailler à Grande Cache, Daniel se demande bien de quoi son avenir sera fait. Mais, ce qui le préoccupe le plus aujourd'hui, en voyant notre camping-car, c'est de savoir ce qui se cache sous le capot et quand Jean soulève celui-ci, on l'entend éclater de rire en voyant le moteur. Jamais de sa vie il n'aurait pu imaginer qu'un si petit moteur, un 2.2 litres, puisse " charrier cette affaire là !". Lui, il a un pick-up 5.7 litres et " ça, ça a de l'allure " ! Difficile d'expliquer à un Canadien ou à tout autre Nord Américain qu'on a assez de puissance pour tracter un camping-car. Ils sont persuadés que lorsque nous montons une côte, nous sommes au pas. Et pourtant, il en a gravi des montagnes notre camping-car et sans rechigner, il est monté à plus de 5000 mètres d'altitude ! Cependant, lorsque nous expliquons que notre véhicule consomme moins de 10 litres au 100 km, ils cessent de rigoler. Bien qu'ici, en Alberta, province riche en puits de pétrole, les habitants ne sont pas très préoccupés de faire diminuer la consommation d'essence des automobiles.
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Jasper national park
Le lendemain, nous retrouvons les Rocheuses, chaîne de montagne que nous avions déjà traversée aux USA. Jasper, Banff, Yoho, Kootenay, Mont-Revelstoke, Glaciers et Lacs-Waterton sont les 7 parcs nationaux créés pour protéger le patrimoine naturel de cette partie des Rocheuses canadiennes. Bien que peu éloignés les uns des autres, nous ne les visiterons pas tous ; il faudrait, pour en profiter pleinement, plusieurs semaines. Nous nous contenterons donc de visiter Japser, Banff et Yoho.
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lac et canyon Maligne (Jasper national park)
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glacier Louise Cavell (Jasper national park)
Nous arrivons à Jasper par l'entrée située au nord-est du parc sur la route 16. Cette route traverse le parc national d'est en ouest ; ce qui est surprenant, c'est que c'est une route à grande circulation empruntée par tous les véhicules, y compris les camions. Drôle de conception du parc national surtout qu'il n'y a pas seulement cette route qui traverse le parc mais également une ligne de chemin de fer ainsi que la Transcanadienne qui passe par Banff !  Pour apprécier le parc, il faut donc éviter le plus possible ces axes et, par exemple, rejoindre le Lac Maligne par la belle route qui longe un canyon étroit et profond. Malheureusement, comme le beau temps n'est pas au rendez-vous, nous ne profitons pas des belles vues sur le lac et passons une partie de l'après-midi à attendre une éclaircie. En milieu d'après-midi, malgré la pluie, nous décidons d'aller faire un tour au bord du lac mais difficile de faire plus. Nous terminons la journée sur un parking, au pied de la montagne en espérant que la journée sera meilleure demain. Nous sommes déçus par le temps et par le peu d'animaux rencontrés, un mouflon et quelques cerfs alors que le parc regorge d'animaux sauvages, cerfs, élans, caribous, wapitis, ours… La journée du lendemain est bien meilleure et nous pouvons entreprendre la randonnée qui mène à la Watchtower puis rejoint le sentier Skyline. Peu emprunté, le sentier est mal indiqué et mal entretenu. Comme nous marchons dans la boue depuis 2h1/2 sans avoir atteint la Watchtower, nous décidons de redescendre. Nous n'avons pas vue grand-chose durant la randonnée mais, nous voilà maintenant entraînés pour les prochaines ; c'était une rude montée ! Nous terminons la journée par la visite du Canyon Maligne et par celle du village de Jasper où nous nous renseignons, auprès du centre d'information, sur les randonnées à faire dans le parc.
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nombreux lacs, rivières et cascades (Jasper national park)
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glacier Athabasca (Jasper national park)
On nous conseille de monter jusqu'au glacier Louise Cavell, ce que nous faisons le jour suivant. Il fait aujourd'hui un temps magnifique et la randonnée de 7 km (et 500 mètres de dénivelé) est réellement exceptionnelle. A mesure que l'on monte, on entend craquer le glacier  puis, de temps à autre, des blocs de glace qui s'en détachent formant des cascades. En redescendant et en reprenant la route, nous arrivons aux chutes d'Athabasca puis à celles de Sunwapta, puissantes cascades nées de la fonte des glaciers. Mais, plus que les cascades, ce que nous aimons dans cette vallée, ce sont les rivières à la couleur et à l'aspect laiteux. Ce sont aussi tous ces glaciers qui recouvrent les sommets rocheux. Des vues sur les glaciers, la " Icefields Parkway " (ou Promenade des Glaciers) qui rejoint Lake Louise dans le parc national de Banff n'en manque pas. C'est une route extraordinaire ! Le glacier le plus accessible est le glacier Athabasca, tellement accessible qu'on peut même rouler dessus à bord d'un bus d'excursion ! Alors que les responsables du parc déplorent la disparition prochaine des glaciers en accusant l'activité humaine d'en être responsable, on se demande bien pourquoi ils autorisent une société privée à faire cela. Pour information, le glacier Athabasca recule de 15 mètres par an. Dans une centaine d'année ou moins, on ne devrait plus le voir ; les rivières ainsi que les fleuves qu'il alimente auront, eux aussi, disparu et se posera alors, pour les habitants, un grave problème de ressource en eau
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Roger et Eliane (Col Nigel - Banff national park)



En arrivant au parc national de Banff, nous partons randonner jusqu'au col Nigel. On y fait une rencontre surprenante avec Roger et Eliane. Cette rencontre intervient alors que, dans quelques semaines, se terminera notre tour du monde. En discutant avec Roger et Eliane, on apprend qu'il y a 7 ans, ils ont rencontrés Luc et Corinne à quelques semaines de leur retour en France alors qu'ils venaient de faire un tour du monde en camping-car avec leurs 2 enfants. Au moment de partir, nous avions peu d'informations et c'est grâce à Corinne et Luc, entre autre, que nous avions pu préparer notre voyage. Comme il semble que Roger et Eliane ne soient pas prêts d'arrêter de voyager, à qui le prochain ? Pour info, ils seront bientôt en Nouvelle-Zélande.
De retour de randonnée, nous dormons sur place. Depuis 4 jours, nous bivouaquons à peu près où nous voulons dans le parc, principalement sur les parkings des départs des randonnées, évitant ainsi les campings.
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col Nigel (Banff national park)
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sommet Bow (Banff national park)
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lac Peyto (Banff national park)
Le jour d'après, nous descendons jusqu'à Lake Louise, le temps est de nouveau gris el les vues sur les lacs glacières de Bow et Peyto moins belles qu'elles auraient dû être. Depuis Lake Louise, nous quittons le parc national de Banff pour aller dans celui de Yoho. Nous montons jusqu'aux chutes Takakkaw où nous passons la nuit. Le lendemain matin, nous y faisons une superbe randonnée de 20 km en limite des glaciers, le Iceline Trail.
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randonnée à Yoho, le long de l'Iceline trail
Nous retournons ensuite au parc de Banff et rejoignons le lac Moraine, rendez-vous de tous les touristes de Lake Louise. Il faut dire que le lac, aux couleurs surnaturelles en vaut bien la peine.

Au lac Moraine, nous retrouvons nos amis voyageurs Thomas, Pat, Diane et Eve avec qui nous entreprenons la montée vers le col Sentinel ; encore une belle marche. Alors que nos compagnons ont fait demi-tour avant le col et alors que nous sommes seuls, nous rencontrons une garde du parc qui nous menace d'une amende de 500 $ !! Il se trouve qu'en ce moment, 4 grizzlis ont été repérés dans les parages et qu'il est formellement interdit de randonner si on n'est pas au moins 4 personnes. C'est la loi ! Pour éviter l'amende, nous devons absolument rejoindre nos amis. On aurait quand même bien aimé revoir des grizzlis… Puis, profitant d'une éclaircie, nous descendons voir le lac de Lake Louise avant de remonter dormir au lac Moraine.
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lac Moraine et randonnée au Col Sentinel (Banff national park)
En repartant du lac Moraine, le jour d'après, nous prenons l'ancienne route qui descend jusqu'à Banff et nous fait éviter la Transcanadienne. En route, nous nous arrêtons au Johnson Canyon qui est, selon Jean qui fait le chemin seul (la pluie et le monde m'ayant convaincue de rester dans le camping-car), sans grand intérêt. Nous faisons ensuite halte dans le village de Banff où nous faisons nos courses et visitons ce petit village rempli de touristes. Nous en profitons pour passer voir les animaux empaillés du musée de Banff. On aurait préféré les voir vivants mais voilà…
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beau et éprouvant parcours VTT à Canmore
Juste à la sortie du parc de Banff, nous nous arrêtons en compagnie de Thomas, Pat et les filles à Canmore, l'ancien site des compétitions de ski de fond et de biathlon des Jeux Olympiques de Calgary de 1988. Lorsqu'il n'y a plus de neige pour skier, Canmore devient le paradis du VTT. Alors que nos amis repartent en direction des Etats-Unis après une dernière soirée passée ensemble, nous ressortons nos vélos pour profiter des chemins tracés près du centre nordique. Sans complexes, nous nous attaquons à la " boucle noire ", 20 km à l'intérieur d'un labyrinthe forestier dont le terrain est truffé de racines. Ça monte et ça descend sans arrêt. Au bout de 10 km, je n'en peux plus et au bout de 20, je suis à pied dans la dernière montée. Jean, qui avait prévu de faire 2 fois la boucle, préfère, lui aussi, s'arrêter là ; sans un vélo suspendu et sans freins efficaces, le parcours est difficile. Difficile mais un des plus beau qu'il nous a été donné de faire.
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Après une dizaine de jours de randonnée en montagne, à pied et à vélo, nous allons maintenant pouvoir nous reposer ; nous avons 3'500 km à faire pour traverser les Prairies (Alberta, Saskatchewan et Manitoba) et rejoindre les chutes du Niagara en Ontario par la Transcanadienne.

A suivre…



Coups de coeur

les ours attrapant les saumons à Hyder
le glacier Salmon à Stewart
la Cassiar highway de Meziadin à Watson Lake et l'Alaska highway de Watson Lake à Fort Nelson (lacs, forêts, faune...)
les parcs nationaux de Jasper et Banff



Feuille de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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Vernon
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Mc Lure - Route 5
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Emar Lakes Provincial Park
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Quesnel
Pinnacles Provincial Park
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Burns Lake
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Kitwanga Lake
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Hyder (Alaska)
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Stewart / Hyder
Salmon Glacier
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Stewart
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40 Mile Flats (Cassiar Hwy)
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Dease Lake (Cassiar Hwy)
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French Creek (Cassiar Hwy)
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Watson Lake
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Allen's Lookout
(Alaska Hwy)
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Muncho Lake Provincial Park
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Fort Nelson
(Alaska Hwy)
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Dawson Creek
(Alaska Hwy)
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Grande Prairie
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Grande Cache
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Jasper National Park
Rte Lac Maligne
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Jasper National Park
Canyon  Maligne
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Jasper National Park
Sunwapta Falls
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Banff National Park
Trail Col Nigel
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Yoho National Park
Takakkaw Falls
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Banff National Park
Lac Moraine
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Camnore



Infos pratiques

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