Brésil

Uruguay
Amérique du Sud : 08/11/11 - 21/11/12
Argentine III, Paraguay et Chili II
du 24/03/2012 au 26/05/2012

Trajet

Récit

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Chui : frontière Uruguay - Brésil
Nous entrons au Brésil par Chui, ville dont l'avenue principale marque la frontière entre l'Uruguay et l'état brésilien de Rio Grande do Sul. La ville n'est pas très intéressante mais, les boutiques free-taxe attirant Brésiliens et Uruguayens, elle est néanmoins très animée. Nous perdons une partie de la journée à la recherche de petit matériel informatique puis d'une banque pour retirer des reals. La prochaine ville après Chui, Rio Grande, étant à plus de 200 km, nous devons absolument avoir de la monnaie brésilienne. De plus, nous avons attendu de passer la frontière pour faire le plein d'essence car le diesel est, ici, 1/3 moins cher qu'en Uruguay.
capibaras et caïmans à la Station Ecologique de Taim
Le sud de l'état est très rural avec seulement quelques fermes isolées au milieu des champs de céréales et des rizières. La route est une longue ligne droite qui traverse des zones humides et verdoyantes. Lorsque nous arrivons à la hauteur de la Station Ecologique de Taim, nous commençons à apercevoir des centaines de capibaras au bord de la route. Ces gros rongeurs, les plus gros du monde, côtoient quelques caïmans et de nombreux oiseaux. Le meilleur moment pour apercevoir capibaras et caïmans est à l'heure où nous passons, en fin d'après-midi, mais il n'est pas très facile de s'arrêter pour les observer car la route et les bas-côtés sont étroits.
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Station Ecologique de Taim : bivouac espéré

A la sortie de Taim, nous apercevons un petit chemin de terre que nous prenons dans l'espoir de trouver un endroit où s'arrêter pour voir plus tranquillement les animaux et surtout pour y passer la nuit. Au Brésil, nous avons une préoccupation concernant la sécurité. Jusqu'à présent, dans tous les pays traversés, nous ne nous sommes jamais sentis en danger la nuit, même dans des endroits très isolés, mais le Brésil a mauvaise réputation et nous sommes un peu inquiets. C'est pourquoi, lorsque nous arrivons près de la maison des gardes du parc, nous n'hésitons pas à leur demander l'hospitalité. Les gardes acceptent volontiers que l'on se gare devant chez eux. Nous nous félicitons d'avoir trouvé un endroit en pleine nature aussi sûr quand un des gardes vient nous dire que son chef veut que nous allions au QG du parc, au bord de la route principale. D'après lui, nous y serons en sécurité et nous aurons plus de confort. Et c'est comme ça qu'on passe la nuit entourés par un mur d'enceinte surmonté de fil barbelé et gardés par un agent de sécurité vêtu d'un gilet pare-balles! Nous qui voulions être dans un endroit sécurisé...
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Station Ecologique de Taim : bivouac réel
Notre gardien nous ayant conseillé de prendre la route 101 qui remonte la péninsule de Sao José do Norte à Osorio plutôt que la route principale passant à l'intérieur des terres, nous allons prendre un bac à Rio Grande qui nous transporte à Sao José. Avant cela, nous faisons quelques courses dans un supermarché et bonne surprise : on y trouve de tout à des prix assez bas.
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Rio Grande
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traversée en bac de Rio Grande à Sao José do Norte
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Sao José do Norte
Nous ne regrettons pas le choix de cette route en excellent état et très peu fréquentée car elle nous permet de découvrir, aujourd'hui encore, une région peu développée où l'élevage, la sylviculture et la pêche sont les activités principales. Les maisons, bien que simples, sont toujours aussi coquettes et colorées. Après environ 140 km, nous quittons la route principale pour prendre un petit chemin sablonneux menant à un étang, dans le parc national de Lagoa do Peixe. Une dune nous arrête; pas question de continuer sans risquer l'ensablement. Nous n'allons donc pas plus loin et nous installons au bord de l'eau. Ce soir, nous n'avons pas de gardien; nous sommes perdus au milieu des dunes et seuls quelques pêcheurs vont et viennent en 4X4. Aucun d'eux ne nous met en garde contre un quelconque danger; nous en concluons que nous sommes, ici, en sécurité. Et effectivement la nuit se passe tranquillement.
flamands roses dans le parc national do Lagoa do Peixe
Au petit matin, un pêcheur nous ayant indiqué où voir des flamands roses, nous traversons, à pied, l'étang pour aller à leur recherche. Comme prévu, nous en découvrons une quarantaine au bout du plan d'eau. Les flamands roses ne sont pas les seuls oiseaux dans cette zone de marais mais ce sont eux qui ont notre préférence pour les photos. Eux, au moins, ils ne bougent pas! Après cette petite balade matinale, nous reprenons la route. Un peu plus loin, lorsque nous quittons la péninsule, la route devient moins intéressante. De Cidreira à Torres, ce n'est qu'une succession de stations balnéaires plutôt laides qui ne donnent pas envie de s'arrêter. Les riches y construisent leurs maisons dans des lotissements entourés de hauts murs d'enceinte; sans doute pour ne pas voir les pauvres bicoques de leurs proches voisins. Nous trouvons miraculeusement un petit village de bord de mer, Itapeva, près de Torres, où aucun immeuble n'est encore venu défigurer le paysage. En nous arrêtant, Jean remarque que tous les indicateurs du tableau de bord du camping-car ne fonctionnent plus. L'après-midi a été harassante pour Jean et, une fois n'est pas coutume, il remet au lendemain de regarder d'où vient le problème!
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pauvres en liberté (de Cidreira à Torres)
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riches en prison (de Cidreira à Torres)
Le lendemain, il contrôle les fusibles mais constate que le problème ne vient pas de là. Nous devons trouver un garage Ford pour faire réparer le véhicule. Nous avons le choix entre redescendre à Porto Alegre, la capitale de l'état ou continuer à monter en espérant trouver un garage qui convienne dans l'état voisin de Santa Catarina.
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toute l'équipe du garage Forauto (Içara)
Nous décidons de poursuivre vers le nord et après une soixantaine de kilomètres, nous trouvons, à Içara, un garage Ford pour camions qui vend et répare des Ford Transit. Le chef d'atelier prend immédiatement en charge notre véhicule. Sentant que nous avons à affaire à un personnel compétent, Jean décide de leur faire changer les disques de frein que nous n'avions pu faire remplacer dans le garage Ford de Buenos Aires, le mois dernier. Le jour de notre visite, un instructeur donne des cours aux mécaniciens de plusieurs garages; c'est lui qui va aider à résoudre notre problème électronique en demandant de débrancher la batterie pour que le système se réinitialise. Quant aux disques de frein, seuls ceux de devant sont à changer, mais les roulements droits sont abîmés et sont à remplacer. Il est probable que ces roulements ont été endommagés en essayant de retirer le disque, peut-être à Buenos Aires. Comme le travail n'est pas terminé en fin de journée, le responsable du garage accepte que nous dormions sur place. Nous passons la nuit au milieu des camions. Le lendemain, le travail est terminé et nous pouvons repartir. Durant ces 2 journées, nous avons droit à un traitement de faveur de la part du personnel du garage; on nous offre le restaurant, des cadeaux... La veille, est passé, sur Discovery Channel, un reportage parlant d'un couple voyageant à travers le monde en camping-car et, on a beau expliquer que ce n'est pas nous, chacun vient se faire photographier avec notre véhicule!
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dauphin (Laguna)
Après ces 2 journées un peu stressantes, nous n'avons pas envie de rouler et préférons rester dans le coin pour la soirée. Nous ne faisons qu'une dizaine de kilomètres pour rejoindre Balneano Rincao, ville de villégiature de bord de mer destinée aux habitants d'Içara et Cricuima. Mais il n'y a rien de très intéressant à Rincao. La ville de Laguna, un peu plus au nord, est beaucoup mieux. Une fois la saison touristique terminée, Laguna ne se transforme pas en ville fantôme. L'activité se concentre alors dans la vieille ville et près du port. Se promener dans les ruelles aux maisons bien restaurées, faire ses courses dans les petits magasins ou acheter crevettes, moules, crabes et poissons au marché y est un vrai plaisir. Mais le plus distrayant est d'observer les dauphins. Installés sur la plage principale de Mar Grosso, nous sommes bien placés pour les apercevoir. Toute la journée, ils naviguent entre cette plage et le phare et, le soir, ils viennent "rabattre" le poisson vers les pêcheurs qui attendent patiemment que sautent les poissons avant de lancer leur filet pour les attraper. Quel spectacle incroyable!
Il existe à 18 km de Laguna, un village perdu au milieu des dunes de sable, Farol da Santa Marta, auquel on peut accéder en camping-car mais où nous préférons nous rendre à vélo après une traversée de quelques minutes en barque. La route qui mène au village, sablonneuse et souvent ondulée, n'est pas très agréable mais les paysages méritent bien de se taler un peu les fesses; avec sa végétation abondante, ses maisons de couleur et sa population métissée, on se croirait sur une île des Caraïbes. De plus, en revenant par les immenses plages désertes, nous découvrons quelques repères de surfeurs bien difficiles à dénicher mais vraiment idylliques.
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chouette des terriers
(Balneano Rincao)
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Laguna
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Après quelques jours passés à Laguna, nous continuons notre montée le long de la côte et nous débarquons à Garopaba. Passées les rues commerçantes et modernes, on découvre, dans une jolie baie, un petit village de pêcheur assez typique. La plage y est jolie mais tout est un peu étriqué ici et il est difficile de trouver un endroit plaisant où s'arrêter pour la nuit. En faisant 6 km de plus (par une route épouvantable), nous arrivons à Siriu, un hameau de quelques maisons avec une plage superbe. C'est l'endroit idéal où s'arrêter!
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arrivée à Florianopolis
Mais allez savoir pourquoi nous décidons de n'y rester qu'une journée et de partir, en plein week-end, sur l'île de Santa Catarina à Florianopolis, capitale de l'état et endroit forcément bondé de monde ce jour-là? Tournant dans les petites rues de l'île, on regrette bien notre décision quand on déniche, enfin, un endroit de rêve, la plage de Moçambique, sur la côte est de l'île. C'est le paradis des surfeurs et de quelques pêcheurs.
Praia do Moçambique (Florianopolis - Ilha de Santa Catarina)
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bivouac sauvage sur la Praia do Moçambique
(Florianopolis - Ilha de Santa Catarina)


Des Allemands, Marianne et Albrecht, qui voyagent, eux aussi, en camping-car nous y rejoignent. Ils ont un peu peur de rester sur une plage aussi isolée la nuit mais, à 4, se sentent un peu plus en sécurité et décident de rester avec nous. De notre côté aussi, nous nous sentons mieux de les savoir avec nous car quelques Brésiliens nous mettent en garde contre le danger de rester dans un endroit isolé. Encore une fois, nous ne savons si leurs craintes sont fondées et on ne préfère pas le savoir... Nous y passons 2 belles journées, profitant des belles vagues de l'océan pour nous baigner.
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Brésiliens et Allemands sur la Praia do Moçambique
(Florianopolis - Ilha de Santa Catarina)
Le 3ème soir, nous décidons de descendre au sud de l'île, jusqu'à Ribeirao da Ilha pour goûter aux huîtres, spécialité de la mer de ce village. Huîtres naturelles ou huîtres gratinées, je me régale, mais que dire de Jean qui n'était venu que pour me faire plaisir et qui découvre qu'il adore ça! Il faut dire qu'elles sont délicieuses les huîtres de Florianopolis, douces et tendres comme on en a jamais mangées.
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Florianopolis - Ilha Santa Catarina - Ribeirao da Ilha
Le lendemain est une journée pour rien. Nous perdons notre temps à attendre notre linge que nous avons fait lavé la veille, sur l'île, et que nous récupérons à 13h00 au lieu de 10h00 comme convenu. Puis nous tentons vainement de faire remplir notre bouteille de gaz dans 2 usines de remplissage et enfin nous roulons jusqu'à Porto Belo que l'on croyait être un bel endroit et qui n'est qu'une ville sans charme dont les 2 principales plages Bombas et Bombinhas ne sont que des usines à touristes bondées d'Argentins et d'Uruguayens venus passer leurs vacances durant la Semaine Sainte. L'heure tardive et la vue des immeubles d'Itapema depuis la baie de Porto Belo nous encouragent à nous y arrêter quand même. C'est toujours plus tranquille qu'une grande ville!
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Itapema vue de Porto Belo
On a soudain peur de ne trouver plus que de grandes stations balnéaires mais heureusement, toute la côte n'est pas prise d'assaut par les promoteurs immobiliers et il reste encore de beaux endroits. D'Itapema à Camboriu, la côte, souvent escarpée, est bien préservée. On y trouve des plages tranquilles et mêmes des plages très tranquilles dont celle de Pinho, à Taquaras, première plage naturiste brésilienne. On est bien loin de l'Asie où se baigner en bikini était presque gênant.
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Chez Umberto et Rossana (Praia do Grant)
Sur la route entre Taquaras et l'Ile de Sao Francisco, nous faisons halte à Praia do Grant, près de Barra Velha. Ce qui ne devait être qu'une simple étape pour une nuit, se transforme en une agréable soirée passée en compagnie d'Umberto, sa femme Rossana et leur famille réunie, dans leur maison de plage, pour les fêtes de Pâques. Surpris de voir un camping-car garé près de sa maison, Umberto, qui parle parfaitement français, nous rend visite et nous invite chez lui. Umberto et Rossana projette d'acheter un camping-car (il y en a au Brésil) et de voyager. Ils se demandent bien pourquoi nous sommes arrivés à Praia do Grant, endroit où il semble peu probable que des voyageurs s'arrêtent et en plus juste devant chez lui.
Un signe peut-être?
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Ilha do Grant
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chasse aux oeufs à Sao Francisco do Sul



Le week-end de Pâques, nous le passons sur l'Ile de Sao Francisco. Cela fait 2 ans maintenant que nous n'avons pas assisté aux fêtes de Pâques. Au Brésil, les églises catholiques sont évidemment pleines ces 3 jours mais celles qui réunissent le plus d'adeptes sont les églises évangéliques; il y en a partout. Cependant, comme en Europe, la fête religieuse se transforme en fête familiale et il y a plus de monde à la plage qu'à la messe! 
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dimanche de Pâques à Sao Francisco do Sul
Nous-mêmes sommes installés sur la plage d'Ubatuba, près d'Enseada. Il y a peu d'animation et nous pouvons nous garer dans la rue sans être dérangés. Nous en profitons, encore une fois, pour nous baigner et faire un peu de course à pied avant de partir le lendemain visiter la ville de Sao Francisco do Sul. Sao Francisco do Sul, 3ème ville la plus ancienne du Brésil a été fondée par un Français d'Honfleur, Binot Paulmier de Gonneville, peu après la "découverte" du Brésil. Bien que plus ancienne, cette ville ressemble néanmoins beaucoup aux autres que nous avons déjà vues au Brésil. Nous y visitons le Musée National de la Mer, musée intéressant qui le serait encore plus si les explications n'étaient pas seulement en portugais...
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traversée en ferry de Guaratuba à Garoba




Pour rejoindre ensuite Morretes, dans le sud de l'état de Parana, nous suivons la route secondaire que nous a conseillée Umberto et qui nous fait passer par Guaratuba et, de là, prendre un bac pour Garoba. Les ralentissements sur les routes dus aux retours de week-end prolongé ainsi qu'un violent orage ne nous permettent pas de profiter pleinement des paysages. Pourtant, rien de surprenant à trouver la pluie par ici car à mesure que nous approchons de Morretes, les plages laissent peu à peu la place à une épaisse forêt tropicale.
Aux vues des nombreux restaurants de Morretes, il semble bien que la ville soit touristique; d'ailleurs, elle apparaît dans les guides, mais malheureusement, l'information pour les visiteurs y est quasiment nulle et nous avons beaucoup de peine à trouver des renseignements sur les balades à faire près du Pic de Marumbi. Nous perdons une matinée à courir partout pour ne rien trouver ou pas grand-chose. Finalement pour que notre journée ne soit pas complètement inutile, nous décidons de chercher du gaz. En voulant acheter une bouteille de gaz brésilienne, nous nous apercevons que nous n'avons pas le bon raccord. Nous trouvons un petit revendeur qui nous en bricole un pendant 2 bonnes heures avant de nous proposer de nous remplir, artisanalement, nos bouteilles. Dommage qu'il n'y ait pas pensé plus tôt, on aurait gagné du temps! Mais reconnaissons qu'il y a mis beaucoup de bonne volonté. Nous prenons ensuite le camping-car pour rejoindre Antonina, ville étonnamment décatie et un peu à l'abandon dans un des états les plus prospères du Brésil. Mais il est vrai qu'ici, on est un peu loin de tout. Puis nous passons la soirée dans un bon restaurant pour goûter à la spécialité locale : le barreado. A l'origine, ce ragoût de viande mélangé à de la farine de manioc, constituait, un plat consistant pour les travailleurs, puis il est devenu le plat des festivaliers qui participaient au carnaval et maintenant, tous les restaurants de la ville le proposent à leur carte.
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Morretes
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Nostalgie...(Antonina)
Le lendemain, nous repartons déçus de ne pas avoir pu randonner. En route, nous tombons finalement sur l'entrée du parc de Marumbi, à Porto de Cima, à 6 km de Morretes. Nous faisons les premiers kilomètres en véhicule mais, le chemin devenant trop mauvais, nous continuons à pied. Le sentier, mal balisé, ne nous permet pas de faire ce que nous avions prévu mais après 2 heures de marche en pleine forêt tropicale et après avoir dépassé 2 gares ferroviaires tout à fait inattendues mais encore en activité, nous parvenons au point de vue de Rochedinho, à 625 m d'altitude, avec une vue imprenable sur la jungle et la Baie de Paranagua. Après la balade, que nous terminons sous la pluie, nous restons à l'entrée du parc pour la nuit.
balade dans le parc du pic de Marumbi (Porto de Cima)
Au petit matin, le temps se dégage mais l'atmosphère est toujours très humide et lorsque nous attaquons l'Estrada da Graciosa, belle route qui traverse l'épaisse forêt et grimpe jusqu'à 900m d'altitude, les pavés sont très glissants et nous devons être prudents. Après cette petite portion de route qui nous permet de rejoindre l'autoroute, nous avalons les kilomètres pour dépasser Sao Paulo. Une journée de route et presque 500 km parcourus. En fin d'après-midi, lorsque nous quittons l'autoroute et rejoignons la côte sud de Sao Paulo, nous traversons plusieurs petites villes et villages très construits et sans possibilité de bivouac. Lorsque la nuit tombe, nous trouvons enfin un endroit acceptable sur la plage de Boiçucanga, ville balnéaire proche de Sao Sebastiao. L'endroit n'est pas merveilleux et est même un peu bruyant mais nous pouvons nous y baigner. Après une journée passée à rouler, nous apprécions les bienfaits de l'océan. D'autant que la journée a été chaude (33°C) et que ce soir, les températures ont du mal à redescendre.
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Estrada da Graciosa (de Morretes à Curibita)
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autoroute à travers la forêt tropicale
(de Morretes à Sao Paulo)
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vente de bananes, fruits de la passion et fruits du jacquier (de Morretes à Sao Paulo)
Nous nous arrêtons ensuite sur la plage Cocanha de Caraguatatuba. Contrairement à ce que nous affirme une Française qui possède une villa toute proche, ce n'est pas le plus bel endroit du Brésil mais c'est quand même très sympa et c'est surtout le lieu idéal pour se retrouver entre voyageurs. Depuis quelques jours, nous communiquons avec une famille française, la famille Binet, qui termine un périple de 2 ans en Amérique. Laeticia, Greg et leurs 2 enfants Tristan et Noah redescendent le Brésil tandis que nous le remontons. Nous nous donnons rendez-vous à Caraguatatuba.
Praia Cocanha (Caraguatatuba)
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rencontre avec la famille Binet (Praia Cocanha -Caraguatatuba)
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Comme à chaque fois que nous rencontrons des voyageurs, nous sympathisons immédiatement. Nous, les voyageurs en camping-car, nous formons une petite famille et même si nous ne nous connaissons pas, nous partageons tellement de choses en commun que le contact se fait facilement. De plus (et ce n'est pas le cas de chaque famille rencontrée) nous apprécions leur façon de voyager qui correspond un peu à la notre. Nous en avons des choses à nous dire, des anecdotes de voyage à raconter, des conseils, des idées, des "si on avait su"... Si bien que durant quelques jours on s'installe tranquillement et l'on partage repas et journées sur la plage. Laeticia et Greg nous parlent également de leur futurs projets et voilà que l'on pense, nous aussi, à notre retour. Qu'allons-nous faire en rentrant? Jusqu'à présent, nous nous interdisions de trop nous en préoccuper mais cette rencontre nous fait nous interroger et les idées fourmillent. Oserons-nous les réaliser?
Praia Vermelha (Ubatuba)
Lorsque nous nous quittons (parce qu'il faut bien se quitter même si on serait bien restés encore un peu ensemble), nous n'allons pas bien loin. A moins de 60 km plus au nord, en quittant Ubatuba, nous nous arrêtons sur la plage de Vermelha : sable fin, vagues un peu tumultueuses comme on les aime et paillotes fermées en dehors des vacances; nous avons la plage pour nous seuls ou presque. Il n'en faut pas plus pour nous décider à rester sur place 2 jours et d'y revenir après avoir visité Paraty.
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de Ubatuba à Paraty
La côte, qui longe l'océan d'Ubatuba à Paraty, est sauvage et merveilleuse, mais malheureusement peu accessible en camping-car car très escarpée. Certaines criques sont aménagées mais souvent privées. Nous empruntons la route pentue qui mène à Trindade mais sommes très déçus de ne trouver sur place qu'une concentration de Pousada (hôtels) et restaurants et une plage sans aucun charme tant elle est envahie de parasols et de touristes. Nous préférons quitter l'endroit et aller visiter Paraty qui, elle, est une ville pleine de charme.
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Paraty
Paraty, en passe d'être classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco, est un petit musée à ciel ouvert aux maisons blanches et aux rues pavées. Entourée de collines recouvertes de jungle, la ville fait face à l'océan et à une multitude d'îlots. Les plages semblant inaccessibles en camping-car, nous préférons rester dans le centre historique et visiter la ville. Il y aurait pourtant beaucoup de choses à faire à Paraty entre les excursions sur les îles et les balades en forêt mais il ne nous reste plus beaucoup de temps pour nous rendre dans la pousada d'un ami à Campos do Jordao puis pour accueillir mon père à Rio de Janeiro.
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rude mais belle montée d'Ubatuba à Campos do Jordao
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Pour rejoindre Campos do Jordao, nous n'avons d'autre choix que de revenir à Ubatuba (cela nous permet de repasser un peu de temps sur la plage de Vermelha) car la route qui part de Paraty n'est accessible qu'en 4X4. Quelle route pour monter à Campos : 990 mètres de dénivelé sur une distance de 8 km! Presque arrivés en haut, alors que le camping-car est monté sans faiblir, le voyant signalant un incident moteur s'éclaire une nouvelle fois. Depuis le temps que ce problème nous poursuit, nous avons appris à ne pas trop nous en faire, même si... Jean laisse refroidir le moteur et nous pouvons continuer notre route. Difficile, quand même, d'apprécier vraiment le paysage. De plus, le temps est gris et les montagnes sont cachés par la brume; le temps ne s'améliore pas en arrivant à Campos, ville située à 1600 m ; dommage car tout l'intérêt de cette ville est de profiter des vues sur les vallées environnantes. Ca c'est pour notre intérêt à nous car celui des Brésiliens est tout autre. En hiver, ils viennent y prendre un "coup de froid" car les températures descendent en dessous de 0°C. Vêtus d'une doudoune, coiffés d'un bonnet de laine et chaussés de longues bottes comme dans les stations alpines très chics, ils font les boutiques de Capiravi, dégustent une fondue dans un restaurant au nom suisse ou allemand ou traversent la ville au volant de leur Ferrari.  Ville de 50'000 habitants, Campos do Jordao voit sa population multipliée par 7 en hiver. C'est la raison pour laquelle nos amis franco-brésiliens, Eric et Ana, ont décidé d'investir dans une pousada à Campos, la pousada Recanto Siao, il y a quelques années. Aujourd'hui, rentrés en France, l'hôtel est en gérance mais ils nous ont généreusement invités à y passer la nuit. Donc aujourd'hui, nuit d'hôtel et restaurant; nous n'allions quand même pas passer à côté d'une fondue, ou plutôt de 3 fondues : au fromage, à la viande et au chocolat. Hum!
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en compagnie de Neia, gérante de la pousada Recanto Siao (Campos do Jordao)
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Prière (Aparecida)
Au réveil, nous décidons de quitter Campos car le mauvais temps a l'air de s'installer. Eric nous ayant conseillé de nous arrêter à Aparecida sur la route de Rio de Janeiro, nous y faisons une halte. Nous pensions trouver, dans cette ville, une simple église dédiée à Notre Dame d'Aparecida, mais nous y découvrons une immense basilique, comme on en voit peu dans le monde. Rappelant Saint-Pierre de Rome, la nouvelle cathédrale d'Aparecida a été construite dans les années 50 pour recevoir les pèlerins toujours plus nombreux. Actuellement, 300'000 personnes peuvent y être accueillis. Le pape Jean-Paul II l'a consacrée en 1980 et le pape Benoît XVI y a célébré une messe en 2007. Les messes y sont données sans interruption par des prêtres qui se relayent. Installés au centre de l'édifice, ils dominent les fidèles dont les rangs partent des 4 côtés de l'autel. A mesure que les bus se garent sur les immenses parking, les fidèles défilent, s'arrêtant pour écouter la messe ou pour déposer des offrandes comme l'on fait des milliers de personnes avant eux. Le sous-sol de la cathédrale est d'ailleurs rempli de ces dons offerts par des inconnus ou des célébrités brésiliennes.
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Basilique Notre Dame d'Aparecida
D'abord garés devant la cathédrale, un gardien vient nous demander de nous déplacer vers l'aire pour camping-car et caravanes. On n'en revient pas, tout est prévu ici; on peut même avoir l'électricité, comme au camping! Ayant passé toute l'après-midi à visiter la nouvelle cathédrale puis l'ancienne, nous décidons finalement de rester sur place pour la nuit. A côté de nous, des pèlerins ont planté leur tente et quelques personnes dorment dans leur voiture. Au réveil, à 5h00 du matin, les bus ont de nouveau envahi les parkings et les messes ont repris. Tout est aussi bien réglé qu'un parc d'attraction, d'ailleurs avec ses stands commerciaux et sa fête foraine attenants, on se croirait presque dans un parc à thème; un parc catholique. Il fallait arriver au Brésil, pays qui compte le plus de chrétiens au monde, pour découvrir que non, la religion catholique, n'a pas encore disparue.
Il nous reste 300 km à faire pour arriver à Rio de Janeiro. Nous quittons Aparecida très tôt, vers 6h00 du matin. L'autoroute qu'on nous avait décrite comme très encombrée est, aujourd'hui dimanche, presque déserte tout comme le sont les rues de Rio. Nous parvenons sans problèmes au pied du Pain de Sucre, lieu où la plupart des voyageurs se parquent lors de leur séjour à Rio. Nous profitons d'une éclaircie pour sortir nos vélos et partons à la découverte de le ville et du Christ Rédempteur qui joue avec les nuages. Tantôt on le voit, tantôt on ne le voit plus!
Il y a des lieux qui, dans notre voyage, représentent des symboles. Rio de Janeiro en est un, comme Moscou, Singapour, Sydney ou Ushuaia en ont été précédemment. C'est une étape dont on avait du mal à s'imaginer ce qu'elle serait. Comment imaginer en effet que nous pourrions nous garer en toute sécurité au pied du Pain de Sucre, un des plus beaux endroits de la ville ou que nous pourrions nous balader à vélo ou à pied à Copacabana sans aucun risque. Rio de Janeiro, ville de plusieurs millions d'habitants aussi réputé pour son Christ Rédempteur que pour sa criminalité, est pourtant loin d'être effrayante. La raison, certainement, aux nombreux policiers et militaires qui surveillent en permanence la ville. Même les favelas (que nous voyons, il est vrai, d'un peu loin) paraissent moins terribles que ce que nous nous étions imaginé. Accueillant la Coupe du Monde de football en 2014 et les Jeux Olympiques en 2016, la ville est en pleine transformation pour le plus grand bien des touristes. Les pistes cyclables sont un véritable exemple pour toutes les capitales du monde (sauf pour Berlin en avance sur toutes) et c'est un plaisir de pédaler dans la ville, surtout le long des plages de Copacabana et d'Ipanema dont les rues sont fermées à la circulation tous les dimanches et ce lundi, qui est un jour férié.
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arrivée de Michel à l'aéroport de Rio de Janeiro
Mais après 2 jours de bicyclette, nous rentrons les vélos dans la soute car mon père nous rejoint pour partager, 3 semaines durant, notre vie de nomades.
vue sur Rio de Janeiro depuis le mirante Dona Marta
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Le Corcovado et le Christ Rédempteur (Rio de Janeiro)

Dès son arrivée, nous prenons la direction du parc national de Tijuca et du Corcovado, la colline sur laquelle se dresse le Christ Rédempteur, à 710 m au-dessus de la ville. Nous empruntons d'abord le train à crémaillère pour rejoindre le sommet puis, ayant constaté que la route était facilement accessible avec notre camping-car, nous refaisons une partie du chemin, jusqu'au point-de-vue Dona Marta pour aller admirer la vue sur Rio. En réalité, l'accès au véhicule est contrôlé mais il suffit de présenter son passeport à l'entrée du parc et de demander l'autorisation d'entrer. Des 2 points-de-vue, on domine la ville entière mais attention, il est préférable de se lever tôt car le temps est changeant sur Rio à cette période de l'année et les nuages ont vite fait de gâcher la vue.
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Le Christ Rédempteur (Rio de Janeiro)
Nous redescendons par les ruelles pavées et escarpées de Lapa et Santa Teresa après avoir traversé quelques favelas. La route est très typique mais plutôt "limite" lorsqu'on conduit un camping-car! Heureusement, Jean évite tous les pièges constitués par les ruelles pentues sans issues et les virages serrés en angle droit et nous nous en sortons sans mal.
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dans les rues de Santa Teresa (Rio de Janeiro)
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favella (Rio de Janeiro)
Le lendemain, nous perdons du temps à déballer tout ce que nous a amené mon père, notamment des pièces de rechange pour le camping-car et quelques guides et cartes routières, si bien qu'il est alors trop tard pour monter sur le Pain de Sucre; le ciel, dégagé au lever du jour, est maintenant couvert au-dessus du Corcovado. Nous remettons la visite au lendemain et partons nous baigner à Copacabana. La plage étant facile d'accès, nous préférons nous y rendre en camping-car. Pendant que nous profitons du soleil, Jean, inquiet par un bruit provenant de dessous le véhicule, démonte les roues et contrôle ce qui peut poser problème mais ne trouve rien d'anormal. Ce bruit nous préoccupe mais il n'est pas très prononcé et nous décidons d'attendre le départ de mon père, à Brasilia, pour nous rendre dans un garage, en espérant que cela n'empire pas.
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plage de Copacabana (Rio de Janeiro)



La journée d'après, pour notre dernier jour à Rio, nous montons en téléphérique sur le Pain de Sucre afin d'apprécier, une fois de plus, la beauté de cette ville puis nous prenons un bus pour aller dans le centre-ville. En suivant les employés des bureaux, nous dégotons un petit restaurant où nous dévorons une feijoada copieuse et délicieuse. Tout le monde adore ce "plat du pauvre" constitué de différentes viandes de porc mijotées et servies avec des haricots noirs et du riz. Le ventre bien rempli, nous partons visiter l'église Sao Bento, église bénédictine du début du 17ème siècle, classée monument historique par l'Unesco. Cette église est aussi riche et flamboyante que la cathédrale Metropolitana, le dernier monument que nous visitons, est lourdaude. Ce bâtiment futuriste des années 70, que tous les dépliants touristiques présentent, est aussi laid qu'un viaduc d'autoroute! Heureusement, les autres édifices de la ville sont, eux, plein de charme.
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vue de Rio depuis le Pain de Sucre (Rio de Janeiro)
La visite de Rio s'achève et nous reprenons la route en logeant la côte au nord de l'Etat de Rio de Janeiro. A mesure que nous roulons, nous nous apercevons que la population change. Elle est ici plus métissée, plus noire. La partie européanisée du Brésil est bien derrière nous. Les villages et les villes semblent également moins développés, sauf dans quelques stations balnéaires telles que Saquarema où les Cariocas, les habitants de Rio, ont leur habitation secondaire. Saquarema est la Mecque brésilienne du surf. Malheureusement le temps est gris et la mer démontée et nous ne pouvons ni profiter de la plage ni du spectacle donné par les surfeurs. C'est un peu triste mais nous gardons néanmoins le moral car les habitants sont très sympas et viennent facilement vers nous pour discuter et nous proposer leurs services en cas de besoin. Après avoir visité notre camping-car, une famille nous invite même à boire un verre dans son appartement. Nous sympathisons avec Marcia, Eber, leur fils Kauan et leurs parents et nous les retrouvons le lendemain alors que nous sommes en train de discuter avec des habitants de Sao Paulo. Nous assistons alors à une joute verbale entre les frères ennemis que sont les Cariocas et les Paulistas. Comme le dit Marcia, tout oppose les habitants de Rio et ceux de Sao Paulo, à commencer par le football. Heureusement tout cela reste bon enfant et tout le monde rigole!
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rencontres (Saquarema)
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église Notre Dame de Nazaré (Saquarema)
Avant de partir de Saquarema, nous goûtons à une des spécialités brésiliennes, la moqueca, un ragoût de poisson et de fruits de mer cuit dans un plat en terre, accompagné de légumes émincés. La découverte du Brésil c'est aussi la découverte de sa cuisine. Cela faisait longtemps que nous n'avions aussi bien mangé. Il existe une grande diversité. Les viandes, les poissons ainsi que les fruits et les légumes sont délicieux.
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par temps de pluie : préparation des itinéraires futurs...
Marcia et Eber nous ayant conseillé de nous arrêter à Arraial do Cabo, paradis de la plongée, nous décidons d'y faire un tour. A l'entrée de la ville, une employée de l'Office du Tourisme nous oblige à payer un droit de stationnement de 30 R$ et nous interdit de rouler dans le village. Evidemment on paye ce qu'elle demande mais on circule quand même en camping-car. On aurait mieux fait de l'écouter car, le week-end, les rues sont bondées, les plages également et nous ne pouvons nous garer nulle part. Finalement, avant la sortie de la ville, nous trouvons un endroit sympa, la plage do Pontal où nous pouvons rester. L'eau de la mer est effectivement très claire à Arraial mais pas toujours très propre. De plus, des averses nous obligent à nous réfugier dans le camping-car, alors que nous sommes en train de nous faire bronzer sur la plage!
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et parties de scrabble (Arraial do Cabo)
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Brigitte Bardot à Buzios
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port de Buzios
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dégustation d'huîtres (praia Azeda - Buzios)
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ça grimpe fort...


C'est à Buzios que nous retrouvons le soleil et la chaleur. Comme la ville est très escarpée et pas très facile à faire en camping-car (nous sommes restés plantés dans une montée), nous préférons faire un peu de marche le long de la côte pour apprécier les magnifiques baies. Quand je dis "nous", je parle de Jean et moi, parce que les grimpettes de Buzios, mon père les auraient bien faites en buggy; à pied c'est la barbe! Il veut bien poser aux côtés de Brigitte Bardot ou siroter une caipirinha sur la plage de Brava mais pas transpirer dans les montées.
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... mais la récompense est en haut (Buzios)
Buzios est le Saint-Tropez brésilien lancé, parait-il, par Brigitte Bardot. C'est un endroit superbe, avec plusieurs petites plages cachées au creux des rochers. Le centre du village est effectivement plus chic que les autres stations balnéaires brésiliennes mais il a beaucoup de charme. Le jour, hors saison, nous trouvons facilement à nous garer en ville ou près des plages mais pour la nuit, il est plus difficile d'avoir un endroit calme et plat et nous préférons donc sortir de la ville. Chaque soir, nous partons nous garer sur la praia Rasa. L'endroit est on ne peut plus tranquille.
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bronzage, baignade et caipirinha sur la praia Brava (Buzios)



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Après ces quelques jours passés à Buzios, on aimerait bien trouver un endroit un peu plus sauvage. Mais les villes se succèdent, avec de belles plages certes, mais ce sont toujours des villes! A Macaé, nous quittons la route principale pour suivre le littoral qui passe par le parc national de Jurubatiba et se termine à Barra Furado, petit village oublié. Mais là non plus, nous ne trouvons pas notre bonheur. Après tous ces kilomètres de mauvaise route, nous revenons prendre la grande route à Campos dos Goitacazes puis retentons notre chance par une route secondaire en bon état qui nous amène, à la tombée de la nuit, près de San Francisco de Itabapoana, à Guaxindiba, au bord de l'océan. Enfin! Mais il est trop tard pour apprécier le paysage...
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Barra Furado : un petit coin oublié
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route du littoral de San Francisco de Itabapoana à Guarapari
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Au réveil, nous nous apercevons que l'endroit n'est pas mal mais, qu'à cause du temps couvert, ce n'est pas le rêve, alors nous reprenons la route. La "route du littoral" est très pittoresque et en parfait état. Nous traversons des petits ports de pêche où nous nous ravitaillons en poisson et quelques villages entourés de cocotiers, de canne à sucre et de plants d'ananas. Pour un peu, on se croirait revenus en Asie. Nous remontons jusqu'à Guarapari qui ne ressemble pas vraiment à ce que nous recherchions; c'est une ville importante et sans charme. Alors c'est décidé, demain, nous quittons la côte et partons à l'intérieur des terres.
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Et pour notre dernière nuit au bord de la mer, nous dînons dans un restaurant de poisson et fruits de mer situé au bord de l'eau. Après une délicieuse moqueca, nous demandons au restaurateur la permission de dormir sur place. Ce que nous avions négligé c'est qu'il y avait un nigh-club à côté. Quelle nuit!


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après une nuit badaboum... on se réveille cassés! (Guarapari)
Dès que l'on quitte le littoral, au Brésil, s'est pour monter! Aujourd'hui, la route BR262, celle qui relie Vitoria à Belo Horizonte, nous emmène jusqu'à 1100 m d'altitude au milieu des caféiers, pins, hévéas, bananiers et eucalyptus. La route monte jusqu'au parc Pedra Azul, du nom du rocher qui le domine. Nous partons nous y dégourdir les jambes en faisant une petite balade de 1.6 km (d'autres balades sont possibles mais elles sont longues et nécessitent un guide). Le parc attire beaucoup de touristes locaux et les pousadas y sont très nombreuses. Avec leur style allemand, on se croirait dans un village bavarois.
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Pedra Azul
C'est pourtant bien le seul endroit un peu luxueux de la région car les villages sont, eux, plutôt modestes. En plus, ils n'offrent pas beaucoup de possibilités pour bivouaquer. Il nous reste donc, pour dormir, que le bas-côté de la route, un peu bruyant, mais joli au milieu des caféiers.



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caféiers (Etat d'Esperito Santo)
Sur plusieurs centaines de kilomètres, cette longue route à l'intérieur des terres nous mène dans l'état du Minas Gerais, région minière où, dans les siècles passés, était extrait de l'or ou des pierres précieuses. Aujourd'hui, les réserves sont épuisées et seules subsistent, de ce glorieux passé, de belles villes coloniales comme Ouro Preto, Mariana, Diamantina et quelques autres. Avant d'arriver à Ouro Preto, la plus prestigieuse de toute, nous nous arrêtons à Mariana. Née en 1711 de la Ruée vers l'Or, cette ville a été la première ville fondée dans le Minas Gerais. Le centre historique, où l'on trouve quelques belles églises baroques, a été un peu englouti par la ville nouvelle, mais ces rues pentues et pavées empêchent les véhicules de l'envahir et la balade, dans ses ruelles, est très tranquille. Le plus impressionnant reste la visite des églises; leur intérieur est d'une richesse incroyable avec leurs autels et oratoires sculptés et les plafonds peints aussi beaux que ceux de la chapelle Sixtine.
Mariana
A la sortie de la ville, en direction d'Ouro Preto, nous visitons l'ancienne mine d'or de Passagem. Nous y descendons en "trolley" comme le faisait les mineurs. Cette mine désaffectée a perdu son intérêt en perdant son activité. Difficile de s'imaginer la mine en exploitation. Une mine où des esclaves ont extrait 35 tonnes d'or et 250'000 fois plus de roche, dans des conditions épouvantables.

Notre journée se termine à Ouro Preto. En entrant dans la ville, nous suivons les voitures sans trop savoir s'il sera possible de trouver un emplacement pour la nuit. Imaginez une ville du XVIII ème siècle de plus de 60'000 habitants, construite à flanc de colline, dont les ruelles pavées et étroites empêchent quelquefois les voitures de se croiser et imaginer un camping-car de presque 7 m qui cherche une place pour se garer. Pas facile, non? Heureusement ce soir, ayant atteints le point culminant de la ville, nous apercevons une église entourée d'un vaste parking, l'église Sao Francisco do Paulo. Difficile de trouver mieux! Nous dominons la ville et il suffit de descendre les quelques marches de l'église pour nous retrouver dans le centre.
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La journée du lendemain est spéciale pour nous car nous fêtons nos 3 ans de voyage, 3 ans de découvertes qui nous ont menés en Europe, Asie, Australie et maintenant en Amérique. Ce n'est pas encore le moment de faire le bilan de ce voyage mais seulement un voeu : pourvu que ça dure!

3 ans de voyage fêtés à Ouro Préto
Ouro Preto est beaucoup plus grandiose que Mariana. Ses églises sont plus riches et les bâtiments anciens beaucoup plus nombreux. On y découvre, comme à Mariana, de nombreuses sculptures de l'Aleijadinho, un artiste né au XVIIIème siècle qui, ayant perdu ses doigts, taillait avec la paume de ses mains le bois ou la stéatite. On retrouve les oeuvres de cet artiste dans la plupart des villes prestigieuse du Minas Gerais. Nous apprécions beaucoup cette ville. Enfin, pas tous, car monter et descendre plusieurs fois pour voir une église, puis deux église, puis..., il y en a un qui n'apprécie pas trop et qui préférerait une ville un peu plus plate. N'est-ce pas papa?
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Ouro Preto
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museu da Inconfidencia (Ouro Preto)
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Igreja de Nossa Senhora do Carmo (Ouro Preto)
Pour rejoindre Diamantina, après la visite d'Ouro Preto, nous avons le choix entre revenir à Mariana et suivre l'Estrada Real (route royale) ou faire un détour par Congonhas. Nous choisissons la 2ème option, cela nous permet de voir l'oeuvre classée au Patrimoine Mondiale par l'Unesco, les 12 prophètes de l'Ancien Testament, sculptés par Aleijandinho. L'oeuvre est une fois de plus située sur les hauteurs de la ville, devant la basilique do Bom Jesus de Matosinhos, mais nous pouvons y accéder en camping-car, au prix d'une belle côte tout de même.

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basilica do Bom Jesus de Matosinhos et les 12 prophètes (Congonhas)
Nous ne regrettons pas ce détour car il nous permet de voir une belle oeuvre mais nous regrettons la route qui suit et qui mène à Belo Horizonte puis à Curvelo. La BR040 et la BR259 sont toutes 2 en pas très bon état et, les chauffeurs routiers, très nombreux, roulent vite et doublent imprudemment. Heureusement, après Curvelo, nous retrouvons les routes de campagne et rejoignons l'Estrada Real. Une fois encore, la route monte en altitude, 1370 m avant d'arriver à Diamantina.
  



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Estrada Real d'Ouro Preto à Diamantina : route typique et dégustation des produits du terroir
En arrivant dans Diamantina, mon père repère une église en haut de la ville et lance : "ça ferait un beau bivouac!". Je n'ai pas le temps de dire qu'il n'est pas question qu'on prenne le risque de monter là-haut que Jean se dit qu'il faut voir. Et on va voir. On y va d'abord à pied, traversant un quartier populaire où les maisons sont faites de bric et de broc, sans eau courante et où les habitants sont très surpris de nous voir passer, nous demandant si nous sommes touristes et en rigolant quand nous leur répondons que oui "passando" (on passe). Comment des touristes ont pu atterrir là, se demandent-ils; d'habitude, ils vont voir la vieille ville, sur l'autre versant.

Et après avoir fait la visite de la vieille ville (qui aurait pu nous paraître intéressante si c'avait été la première ville de ce type que nous ayons vue) qui nous parait plutôt ennuyeuse, nous décidons de retourner dans le quartier populaire et de nous garer devant l'église Nossa Senhora Aparecida qui le domine. Bravo papa, c'est, finalement, un très bon emplacement!

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Diamantina
A l'office du tourisme de Diamantina, impossible d'avoir un plan de la ville mais on nous en donne un de la région. C'est ainsi que nous découvrons qu'il existe de belles cascades proches de la ville, notamment la cascade da Sentinela et la cascade de Crystal qui se trouvent dans le parc de Biribiri, tout près ou la cascade de Capivara qui est sur la route qui revient à Curvelo. Après une nuit passée devant l'église, nous allons à Biribiri. L'entrée de ce parc se trouve près de la ville nouvelle; il faut ensuite suivre une mauvaise route en terre pendant environ 7 km pour découvrir la première cascade, celle de Sentinela. C'est un très bel endroit avec une végétation rare; nous y découvrons de nombreuses fleurs et arbustes pour la première fois. Quant à la cascade, constituée de petits bassins, elle se prête bien à la baignade. Nous restons là une grande partie de la journée. Ce parc, qui offre de nombreuses possibilités de balades à pied ou à vélo, mériterait qu'on y passe un peu plus de temps. De plus, contrairement à d'autres parcs brésiliens, il n'est pas nécessaire d'avoir un guide pour s'y promener.

La cascade de Capivara est, elle, un peu plus difficile à trouver. Nous essayons de nous renseigner auprès de la population pour savoir où elle se trouve mais personne n'arrive à nous le dire. Peut-être la trouverons-nous sur notre route en repartant vers Curvelo. Et c'est ce qui se passe le lendemain. Lorsque nous nous arrêtons dans le village d'Alexandre Mascarenhas pour acheter des avocats, Jean aperçoit le nom de la cascade. Cette fois, on nous renseigne correctement. Il suffit de faire demi-tour et après 5 km et de prendre un petit chemin de terre pour trouver la cascade. Mais quel chemin! On parvient tout de même à la cascade, une belle cascade sur plusieurs étages dont l'eau est un peu plus chaude que celle de la veille.
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cascade da Sentinela (Biribiri - Diamantina)
cascade de Capivara (Vila Alexandre Mascarenhas)
En repartant, on se dit que, décidément, le chemin est vraiment défoncé. Pas  de chance, Jean négocie mal une grosse bosse et casse un morceau de plastique recouvrant la marche. Zut alors! Il faut dire qu'on était soudainement pressés car Jean et mon père voulaient absolument manger dans une "churrascaria rodizio" ce midi et comme à l'aller, ils en avaient repérée une à Curvelo, il fallait y arriver vite. Au Brésil, les churrascarias proposent des buffets gargantuesques où l'on peut se servir à volonté et où la viande grillée est découpée à table par un serveur à mesure qu'on le réclame. Ces restaurants sont très nombreux au bord des routes même si pourtant, après un tel repas, il est difficile de repartir sur les routes.

Donc aujourd'hui, nous déjeunons à Curvelo puis au moment de repartir, Jean me laisse le volant. Tout se passe bien pendant une centaine de kilomètres, tout roule... D'ailleurs ça roule très bien puisqu'on vient de passer 100'000 km au compteur. Mais soudainement, le bruit que l'on entendait depuis quelques temps s'intensifie. Ca claque très fort dans la roue. Nous n'avons d'autre choix que de nous arrêter sur le bord de la route.
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inquiet par un bruit sous le véhicule...
Par chance, il y a une borracharia, un endroit où l'on répare les pneus. Nous sommes tous inquiets. Jean s'imagine déjà attendre des jours sur place pour être dépanné et mon père envisage déjà de rejoindre Brasilia en bus. Mais surtout ne pas paniquer. On se tait et on laisse faire le mécano. En plus, il est très efficace. Il démonte la roue, demande à Jean de démarrer et de passer la 3ème, observe et se lève le pouce en l'air en disant : "ce n'est rien!". Et effectivement, ce n'est rien; le mécanicien qui a changé le disque de frein, chez Ford à Içara, a juste oublié de le visser correctement! Ce n'est rien mais nous l'avons peut-être échappé belle. La morale de l'histoire c'est que malgré tous les contrôles, les normes ISO, les tableaux d'honneurs, le garage Ford n'a pas été capable de faire le travail correctement. Alors un grand merci à notre sauveur qui, en plus, n'a jamais voulu qu'on lui donne un sou pour nous avoir dépannés! 
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... puis rassuré après la réparation (route BR040)
Après ce contretemps, nous sommes résolus à nous garer n'importe où pour y passer la nuit quand Jean repère sur la carte une immense retenue d'eau à Tres Marias. Pour lui c'est sûr, il faut tenter d'y aller. Et il a bien raison car il se trouve, qu'au bord de ce lac artificiel, est aménagée une aire de camping libre d'accès.

Il y a même des petites guinguettes au bord de l'eau, alors nous y déjeunons le lendemain avant de reprendre la route. Ca nous évite de passer toute la journée à rouler. Ce n'est pas une journée très intéressante. On doit rouler car il n'y a pas grand-chose d'autre à faire dans le coin. Alors on roule et, ce soir, on se gare dans une station-service, au grand désespoir de Jean qui s'était promis de ne jamais y aller sauf sous la contrainte. Elle est pourtant pas mal cette station-service au bord de la route 40. Elle est même très calme. En plus, tu as tout le confort : WC, douches, eau potable, lavage du véhicule... Non, Jean, ça ne te plait pas? A moi non plus d'ailleurs!
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pour fêter le 100'000 km au compteur, on repeint le camping-car !
Encore 150 km et nous arrivons à Brasilia, la capitale. Nous sommes dans le District Fédéral. Finies les églises baroques du XVIIIème siècle, nous sommes dans le 20ème, plus précisément en 1960, lorsque le président de la République de l'époque, Juscelino Kubitschek et l'architecte Oscar Niemeyer dévoilaient la nouvelle capitale brésilienne au monde entier après seulement 3 ans de travaux. C'est une ville fantastique! Nous y aimons l'architecture, les espaces verts, le symbole même qu'elle représente : l'innovation et le dynamisme d'un pays en marche. Tous les bâtiments ne sont pas exceptionnels mais les plus marquants, comme le Palacio do Congresso National où sièges l'Assemblée Nationale et le Sénat, la Palacio Itamaraty, la cathédrale Metropolitana ou le Santuario Dom Bosco, sont très réussis et après plus de 50 ans restent prestigieux.
vue sur Brasilia depuis la tour de la télévision
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palais du Congrès National (Brasilia)
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Le plus de cette ville, c'est que l'on s'y déplace en véhicule très facilement, on s'y gare partout tout aussi facilement, dans les parcs comme devant les monuments ou dans les rues commerçantes; tout y est fait en grand. Pour dormir, nous élisons domicile dans le parc de la Cidade, mais nous pourrions aussi bien nous garer devant la cathédrale Metropolitana, la Tour de la Télévision ou tout près du Palais de la Présidence. Le petit moins, c'est qu'il est impossible de s'y déplacer à pied. C'est trop grand et rien n'est prévu pour traverser les grandes artères. Dommage!
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Musée National (Brasilia)
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on écoute l'écho de la cathédrale Metropolitana (Brasilia)
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cathédrale Metropolitana (Brasilia)
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palais Itamaraty (Brasilia)
Après 2 jours de visite dans la capitale et 3 semaines passées avec nous, mon père s'envole seul pour Iguaçu où il va voir de fantastiques cascades avant de rentrer en France. Comme à chaque fois que nous avons reçu des parents, tout s'est bien passé. Il semble que, finalement, chacun s'adapte plutôt facilement à la vie de voyageur, que le fait de ne pas savoir, chaque jour, exactement où l'on va, ce qu'on va voir, ce qu'on va manger, où l'on va dormir, tout cela ne les rendent pas mal à l'aise. Le plus important pour eux reste la découverte. Quant à nous, maintenant, nous continuons seuls notre route, avant peut-être d'accueillir d'autres personnes ces prochains mois.

Avant de quitter Brasilia, nous achetons 2 pneus de réserve. Craignant de ne pas en trouver, dans les prochains pays que nous visiterons, nous préférons prendre cette précaution. Nous repartons donc avec 2 pneus supplémentaires rangés dans la soute qui est au bord de l'asphyxie! Nous restons sur place une nuit de plus avant de partir à Pirenopolis, petit village du Goias situé à environ 200 km de là.
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Pirenópolis
Pirenópolis nous retient un peu plus longtemps que prévu car s'y prépare la 194ème Festa do Divino Esperito Santo qui durera 12 jours et s'achèvera par la Cavalhadas, une sorte de fête costumée médiévale. Fête à la fois catholique et païenne, Esperito Santo mêle cérémonies religieuses et défilés de cow-boys.
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Folia do Divino Esperito Santo (Pirenópolis)

Pour participer aux festivités, rien de mieux que de bivouaquer devant l'église Matriz, au centre de la ville. C'est à cet endroit stratégique qu'à 5h00 le vendredi matin, nous sommes réveillés par une fanfare qui traverse la ville accompagnée de jeunes. Nous nous levons pour les suivre. Le défilé s'arrête dans une maison de la commune où des cow-boys nous reçoivent, offrant à tous à boire et à manger. Nous voilà dans l'ambiance ; l'ambiance de la fête et du partage, symbole de l'Esprit Saint. En nous rendant à l'Office du Tourisme, nous en apprenons un peu plus sur le déroulement des festivités de ce week-end. Jusqu'à dimanche prochain, jour où tous les cow-boys de la région arriveront dans la ville en cortège, ceux-ci passeront de fazenda en fazenda, de ferme en ferme, accueillis par les propriétaires qui leur offriront le gîte et le couvert. Toute la population est également invitée à participer à ces soirées. Nous décidons de nous rendre à une de ces " Folia ", celle de samedi soir.
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fête des cow-boys dans une fazenda Pirenópolis)
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les cow-boys arrivent à Pirenópolis
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Avant cela, nous allons nous baigner aux cascades d'Abade puis d'Usina Velha, toutes 2 assez proches de la ville. La cascade d'Usina Velha est beaucoup plus propice à la baignade que celle d'Abade et elle est aussi plus accessible. Quel risque d'y être allés en camping-car ; le chemin est vraiment en trop mauvais état pour notre véhicule.
La " Folia " du samedi est aussi une vraie folie sur la route. Heureusement, cette fois, nous y allons en bus. Nous ne serons pas nombreux à pouvoir parcourir les 6 derniers kilomètres du chemin et à participer à la fête ; des centaines de voitures restant bloquées en route. Pourtant, malgré les difficultés sur la route, l'ambiance reste festive et tout le monde garde le sourire. Nous sommes heureux, une fois sur place, d'assister à cette fête qui devient très émouvante lorsqu'un groupe de musiciens se met à jouer des musiques traditionnelles.
Après cet arrêt de 4 jours, nous n'avons plus de programme jusqu'à Foz do Iguaçu. Nous n'allons pas voir Cidade de Goias, grande sœur de Pirenópolis. L'ancienne capitale de l'état de Goias mériterait certainement le détour mais, au point de notre voyage, nous avons envie de voir autre chose.
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longue route de Pirenópolis à Foz do Iguaçu
Cet autre chose, nous ne le trouvons pas le long des 1'600 km qui séparent Pirenópolis de Foz do Iguaçu ! Nos journées se ressemblent ; on roule pendant des centaines de kilomètres, on s'arrête dans une churrascaria pour déjeuner et on continue de rouler jusqu'à la fin de la l'après-midi avant de nous arrêter le long de la route pour la nuit. Passant successivement par les états de Goias, Minas Gerais, Sao Paulo et Paraná, les paysages ne changent guère. Nous sommes dans le grenier du Brésil et dans une grande région d'élevage. Les champs de maïs, de canne à sucre, d'ananas s'étendent à l'infini. Il y a tellement d'ananas que ceux-ci se vendent, au bord des routes, à 10 R$ les 30 et même quelquefois à 5R$, soit 2 €. La seule chose qui change, ce sont les routes. Comme le long de la côte, celles de Sao Paulo sont épouvantables alors que celles du Paraná sont en excellent état, pourtant elles sont payantes dans les 2 états.
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métallier (Campo Mourão)


Après avoir roulé 600 km 2 jours de suite, nous ralentissons le rythme et prenons le temps de nous arrêter chez un métallier pour faire modifier la plaque qui protège le moteur du véhicule. En traversant un village, nous trouvons un artisan qui nous fait le travail. Il découpe quelques ouvertures afin que le moteur puisse refroidir correctement. Cela évitera-t-il que l'alarme du moteur ne s'éclaire une fois encore ? L'avenir nous le dira.
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fabricant de matelas (Ceu Azul)
Plus tard dans la journée, à Ceú Azul, quelques dizaines de kilomètres avant Foz do Iguaçu, nous arrivons en lisière du Parc National d'Iguaçu. Nous aimerions bien nous balader dans le parc et peut-être y apercevoir quelques oiseaux et félins mais, bien qu'il y ait un bureau d'information pour les visiteurs, il est interdit de rentrer, dans le parc, depuis Ceú Azul. La seule entrée libre d'accès est à Foz do Iguaçu, près des chutes. Avec l'accord des gardiens du parc, nous restons néanmoins sur place pour la nuit après nous être rendus dans une fabrique de matelas. Après 3 ans de voyage, notre matelas est devenu inconfortable. Nous donnons nos cotes au fabriquant et en ½ heure, notre nouveau matelas est prêt à être installe. Quel confort !
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Parc des Oiseaux (Foz do Iguaçu)
Au réveil, il pleut, il fait froid et les prévisions ne sont pas très bonnes. Ce n'est pas le temps idéal pour aller voir les chutes d'Iguaçu alors, une fois arrivés à Foz do Iguaçu, nous patientons devant l'entrée du parc. Nous passons la nuit sur place et le lendemain, en attendant une éclaircie, nous visitons le Parc des Oiseaux où l'on peut voir flamands roses, aigles, vautours… et où l'on peut approcher toucans, perroquets ou colibris dans des volières. L'éclaircie que nous attendions arrive vers 13h00 et nous filons aux chutes. Quel panorama ! Un large panorama de 275 cascades qui s'étalent sur 3 km d'un bord à l'autre du Rio Iguaçu et des rives brésilienne et argentine.

Les photos parlent d'elles-mêmes.
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Cataratas de Foz do Iguaçu
Le spectacle des chutes termine de belle façon notre séjour au Brésil. Même s'il ne le termine pas tout à fait car, dans la soirée, nous assistons au " son et lumières " sur le barrage d'Itaipu. Si le spectacle n'est vraiment pas terrible, le barrage impressionne. Itaipu Binacional est un barrage construit en collaboration avec le Paraguay, sur le Rio Paraná. Long de 9 km et haut de 200 m, il produit 14'000 MW, fournit 22% des besoins en électricité du Brésil et 90% de ceux du Paraguay. Il a été, jusqu'à récemment, le plus grand barrage du monde, dépassé maintenant par un chinois. Les barrages ainsi que la production d'éthanol à base de canne à sucre permettent aux Brésiliens d'acquérir une autonomie énergétique. Si la construction d'un barrage n'est pas sans poser de problèmes environnementaux, reconnaissons que les barrages fournissent une énergie propre et durable et l'on regrette que la France, elle, continue à développer le nucléaire, ignorant les dangers qu'il cause.
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barrage d'Itaipu (Foz do Iguaçu)



La cuisine ...
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buffet au kilo ou à volonté
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barreado (Morretes)
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moqueca
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churrascaria rodizio
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comida mineira
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galinha caipira avec pequi

La cuisine brésilienne est, avant tout, une cuisine faite à base de bons produits : des viandes excellentes, du poisson frais, des fruits et des légumes variés. C'est une cuisine riche qui nous a régalés à petit prix. A mesure que nous avancions, nous devenions de plus en plus accros aux churrascarias, restaurants où l'on pouvait goûter à tous les plats à volonté, à commencer par les feijao, des haricots mijotés.



En conclusion...

Nous venons de passer 63 jours au Brésil; un long séjour qui pourtant ne nous aura permis de visiter que  le quart du pays, et encore. Nous avons découvert un pays qui, malgré le boum économique qu'il connaît, a gardé son identité et son âme. Nous avons aimé le métissage de sa population et la gentillesse des Brésiliens qui, bien que nous ne nous comprenions pas toujours, sont venus vers nous. Nous retiendrons également leur pouce levé vers nous pour dire : "Ça va?" ou peut-être "Chapeau!".
Nous retournons maintenant en Argentine; nous nous arrêterons à la frontière, pour y voir les chutes d'Iguaçu de l'autre côté du Rio avant d'entamer une longue traversée du pays jusqu'au Chili.

population métissée du Brésil



Coups de coeur

Rio de Janeiro, une des plus belles villes du monde
Le métissage de la population accepté par tous et qui fait penser que, peut-être, le racisme n'existe pas ici
Le protectionnisme économique qui permet au pays de produire et vendre ses propres produits et de procurer du travail à chacun et donc de ne pas être entièrement dépendant des grandes multinationales
La nourriture riche et ses plats  délicieusement mijotés



Feuille de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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Estaçao Ecologica Do Taim
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PN Da Lagoa Do Peixe
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Itapeva
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Içara (garage Ford)
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Balneano Rincao
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Laguna
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Garopaba (praia Siriu)
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Florianopolis - Ilha Santa Catarina
(Praia do Moçambique)
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Florianopolis - Ilha Santa Catarina
(Ribeirao da Ilha )
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Porto Belo
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Camboriú - Taquaras
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Barra Velha - Praia do Grant
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Sao Francisco do Sul
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Morretes
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Porto de Cima
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Boiçucanga
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Caraguatatuba
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Ubatuba
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Paraty
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Campos do Jordao
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Aparecida
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Rio de Janeiro
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Saquarema
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Arraial Do Cabo
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Buzios
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San Francisco de Itabapoana
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Guarapari
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Pequia - BR262
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Ouro Preto
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Sete Lagoas (nord) - BR040
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Diamantina
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Très Marias
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Cristalina (nord)- BR040
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Brasilia
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Pirenopolis
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Pirenopolis - Mirante Ventilador
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Icem - BR153
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Campo Mourão (nord) - BR369
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Ceu Azul
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Foz do Iguaçu - chutes
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Foz do Iguaçu - Itaipu



Infos pratiques

Dates du 24/03/2012 au 26/05/2012
Décalage horaire + 4 h / France en hiver; + 5 h / France en été
Monnaie Real (R$)
change 1 € = 2.40 R$
Coût de la vie moyen; les fruits et légumes, la viande et le poisson sont bon marché.
repas gargantuesques dans les "buffets libre" de 10 à 19 R$, soit 4 à 8 €. Rio et la côte nord de Rio sont un peu plus chers que le reste du pays
Langue portugais; anglais et espagnol très peu parlé
Climat Côte sud de Chui à Rio de Janeiro en avril :
temps ensoleillé en général avec des températures plus chaudes à partir de Sao Paulo. Ciel couvert et courtes averses souvent en fin de journée.
Températures agréables de 25 à 32°C le jour et de 17 à 25°C la nuit. Température de l'eau de plus en plus agréable à mesure que l'on monte vers le nord.
Côte de Rio de Janeiro à Vitoria en mai :
temps ensoleillé alternant avec des averses. Températures agréables.
Intérieur des terres de Vitoria à Foz do Iguaçu en mai :
temps sec et températures élevées dans l'après-midi. Nombreuses averses à l'approche d'Iguaçu.
Douane : entrée UR/Chuy - Chui
La frontière traverse la ville de Chuy. Le poste de douane se trouve au nord de la ville.
Bureau d'immigration : présenter les passeports et remplir un formulaire d'immigration à conserver jusqu'à la sortie du pays; obtention d'un visa de 90 jours.
Douane : présenter le passeport du conducteur principal et la carte grise du véhicule; obtention d'un DSI (déclaration simplifiée d'importation) valable 90 jours.
Fouille succincte du véhicule (produits frais et laitages interdits).
Notre CPD arrivant bientôt à échéance et n'étant pas nécessaire sur le continent américain, nous n'avons pas demandé son renouvellement.
Douane : sortie Foz do Iguaçu - AR/Puerto Iguazu
Bureau d'Immigration : présenter les passeports et le formulaire d'immigration donné à l'entrée dans le pays.
Douane : présenter le DSI donné à l'entrée dans le pays. 
Assurance camping-car Assurance prise en Argentine valable pour le Brésil
Nombre de km 7'795
Nombres de jours - nuits 63
Nombre de nuits camping aucune. Concernant les bivouacs sauvages, nous avions un peu d'inquiétude avant de venir au Brésil, pourtant, durant ces 2 mois, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité.
Diesel diesel avec additif : entre 2.00 et 2.20 R$ soit environ 0.90€; le diesel avec additif est distribué dans peu de stations. Si nous ne pouvons nous en procurer, nous ajoutons de l'additif au diesel ordinaire
Eau Dans les stations-service ou aux fontaines publiques. 
Electricité 220V. Les prises "fines" ne nécessitent pas d'adaptateur, les autres ont besoin d'un adaptateur plus fin
Gaz Remplissage de bouteilles :
Nous avons pu faire remplir, à Morretes, notre bouteille Australienne (cf photo Infos Pratiques Australie) et notre bouteille achetée en Suède (cf photo Infos Pratiques Suède) chez un petit négociant de gaz mais pas dans les usines de remplissage de bouteilles de gaz.
Morretes
Rue XV de Novembro (S25 28.809 W48 49.858)
prix non détaillé car comprenant l'achat de raccords gaz (environ 50 R$ les 10 Kg)

Finalement, ne trouvant pas à faire remplir ailleurs nos bouteilles, nous avons acheté une bouteille de 13 Kg (68 R$ la consigne et 42 R$ les 13 Kg de gaz) et nous avons utilisé un raccord fait par le revendeur de gaz de Morretes (cf photo ci-dessous du montage raccord brésilien sur lyre arrivée française). On trouve des revendeurs de gaz partout. La consigne nous a été remboursée 60 R$ à Foz do Iguaçu.
Routes et autoroutes Bon réseau routier principal et secondaire avec cependant des nids de poule même sur autoroute. Nombreux ralentisseurs "dos-d'âne" et beaucoup de rues pavées dans les villes qui rendent la route difficile. Quelques portions d'autoroute payantes (peu cher au final).
Les Brésiliens sont de bons pilotes mais ont une conduite quelquefois dangereuse et il ignore la courtoisie au volant!
Entretien véhicule Entretien véhicule + réparation problème affichage tableau de bord: garage Forauto - Ford Caminhoes (Içara - Criciuma) personnel compétent
Rod. BR 101 - Km 381 - 70
88820-000 Içara - SC
tel.48 3461 3333
(S28 45.218 W49 16.610)

Nombreux garages Ford au Brésil; modèle Ford Transit présent

Pneus : Polytotal Brasilia (S15 49.602 W47 55.491)
Continental Vanco8 215/75 R16C 113/111 : 469R$ soit 195€/pneu
Tous les revendeurs se trouvent dans la même rue dans le centre de Brasilia
Guide Lonely Planet en français : insuffisant
Les offices du tourisme ne sont souvent d'aucune aide. Au mieux, on peut y récupérer une carte de la ville et au pire rien du tout comme à Ouro Preto, mais aucuns ne disposent de cartes des régions ou états et des activités ou sites à y voir.
Carte routière Mapa Rodoviario Brasil - GNV; achetée dans une station-service. Carte peu détaillée
Internet Quelques réseaux wifi gratuits dans les villes auxquels on a pu se connecter
Cyber-café dans chaque ville: 2 R$ / heure, soit 0.90€
Laveries Florianopolis - Ilha da Santa Catarina (3 Menimas; Rodovia Luiz Moura Gonzagas - Rio Tavares) : 20 R$ / machine; lavé et séché (soit 8.50 €)
Paraty (Paraty Wash; en face de la gare routière): 18 R$ / machine; lavé et séché en 2 heures (soit 8 €)
Ouro Preto en face de la gare ferroviaire (Nascente Lavanderia) : 7.20 R$ / Kg lavé et séché, soit 3€/kg. Très cher, long et mal placé; en résumé : à éviter
Foz do Iguaçu (Rose's Lavanderia; rua M. Floriano 1420) : 6 R$ /Kg lavé et séché, soit 2.50€/Kg
Ferry Bac : Rio Grande (S32 01.833 W52 05.307) - Sao José do Norte
Coût : 48 R$ pour un camping-car, soit 20 €
durée : 20 mn
Bac : Guaratuba (S25 52.023 W48 34.178) - Garoba
Coût 5.90 R$, soit 2.50€
durée : 10 mn
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raccord gaz pour bouteille brésilienne
Uruguay
Brésil
Argentine III, Paraguay et Chili II