Amérique du Sud résumé

    Colombie
    Amérique du Sud : 08/11/11 - 21/11/12
    Panama

    1 an en Amérique du Sud en camping-car
    9 pays traversés, Chili, Argentine, Uruguay, Brésil, Paraguay, Bolivie, Pérou, Equateur et Colombie - 37'600 km parcourus.


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    Après 2 ans ½ de voyage en Europe, Asie puis Océanie, aujourd'hui 2 décembre 2011, nous retrouvons avec impatience notre camping-car au port de San Antonio du Chili. Voilà 60 jours qu'il navigue, sans nous, entre l'Australie et le continent Américain. Nous allons maintenant pouvoir reprendre la route ensemble, une route qui nous mènera jusqu'en Terre de Feu, à l'extrémité sud du continent américain puis qui nous fera remonter jusqu'en Colombie.

    Chili et Argentine : la Cordillère des Andes et la Patagonie

    Durant ces premiers mois au Chili et en Argentine, ce qui nous surprend le plus, c'est justement ce qui est le moins surprenant : le mode de vie ; en effet, la population, essentiellement d'origine européenne, vit sur le modèle occidental tandis que les Indiens sont une minorité presque invisible. A l'opposé, ce qui nous étonne le plus, c'est le mauvais état des routes ou plutôt des pistes en cailloux, terre et tôle ondulée… quel soulagement lorsque l'on retrouve l'asphalte et qu'enfin, on cesse d'avaler de la poussière! Ce qui nous enchante le plus, tout au long de cette traversée, c'est la Cordillère des Andes, chaîne de montagne aux paysages époustouflants, aux routes vertigineuses et aux altitudes impressionnantes. Et enfin, ce qui nous inquiète le plus, c'est le franchissement des cols de cette même cordillère. Le camping-car sera-t-il capable d'atteindre les sommets ?
    Nous le vérifions très vite puisque dès les premiers jours, nous quittons le Chili en direction de l'Argentine par le Col de Los Libertadores à 3185 m d'altitude. A mesure que l'on monte, le camping-car devient poussif mais atteint, à notre grand soulagement, le sommet du col. Après cette première étape de montagne, d'autres nous attentent tout le long de la route qui traverse la Patagonie et descend au sud vers la Terre de Feu ; toutes passées avec succès ou presque… Nous butons contre une forte pente sur le flanc du volcan Conguillo ; il faut dire que la côte est raide et la piste en très mauvais état. Après plusieurs tentatives, nous devons nous résoudre à faire marche arrière. Cette mésaventure nous apprend que tout n'est pas permis en camping-car et nous rappelle à la prudence. Plusieurs fois, nous préférons faire des détours pour retrouver de bonnes routes plutôt que d'emprunter des pistes cassantes pour notre camping-car. Notre voyage est un long marathon et nous devons économiser notre monture. C'est la raison pour laquelle, passées les régions des volcans et des lacs, dans le centre du Chili et dans le nord de la Patagonie argentine, nous décidons de prendre un ferry pour rejoindre la Terre de Feu. Cette magnifique traversée de 4 jours dans les fjords chiliens nous permet d'éviter quelques milliers de kilomètres sur la Ruta 40, route mythique pour la plupart des voyageurs mais route en très mauvais état qui ne ménage pas les véhicules. Lorsque nous débarquons du navire, à Puerto Natales, nous sommes presque au point le plus au sud du continent ; il nous reste à franchir le Détroit de Magellan pour arriver sur l'île de la Terre de Feu et atteindre la ville d'Ushuaia que les Argentins appellent " El Fin del Mundo " (la fin du monde). Depuis que nous avons débarqué, les paysages ont changé ; le froid et le vent n'ont pas permis aux habitants de cultiver les terres et, par conséquent, la région est restée isolée et peu peuplée. Seul l'élevage de moutons a permis un certain développement et depuis peu, l'exploitation pétrolière, sur la côte, a fait naître quelques villes d'importance. La rudesse de la vie, dans cette partie du monde, fait que la population est un peu refermée sur elle-même et les contacts avec elle sont assez difficiles. En contrepartie, nous profitons de paysages naturels exceptionnels dans les parcs nationaux et en dehors et nous découvrons une faune encore inconnue de nous : lamas guanacos, nandous, manchots… Après avoir passé quelques jours à Ushuaia et avant d'entreprendre la longue remontée le long de la côte argentine, nous partons randonner dans les parcs nationaux de Pali Aike et Torres del Paine au Chili puis de Los Glaciares en Argentine. Les montagnes et les glaciers y sont majestueux. Nous restons des heures à admirer et écouter craquer le glacier Perito Moreno, un des moments forts de notre voyage. Puis c'est la côte et la remontée sur Buenos Aires. Cette partie du voyage serait un peu monotone s'il n'y avait une faune marine exceptionnelle à découvrir : manchots, éléphants de mer, lions de mer, oiseaux marins… Cependant, nous sommes un peu déçus d'avoir manqué, sur la Péninsule de Valdès, le rendez-vous avec les baleines et les orques ; un spectacle qui a lieu de juin à novembre. Au bout de cette longue route, nous arrivons à Buenos Aires, la capitale Argentine, où nous passons un agréable séjour. Mais il est temps pour nous de quitter l'Argentine où le mauvais temps va peu à peu s'installer et de continuer notre route vers le nord.

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    Uruguay et Brésil : le soleil et les plages

    Plus au nord, c'est l'Uruguay, un pays rural, tranquille où le temps semble s'être arrêté. Nous nous y sentons en toute sécurité. Les Uruguayens, avec qui l'on sympathise très vite, sont charmants. Les automobilistes sont calmes et courtois ce qui facilite la conduite. Mais surtout, les plages sont splendides et désertes à cette période de l'année et nous retrouvons la joie de nous arrêter en bord de mer et de nous baigner. En quittant l'Uruguay, nous continuons à profiter des joies du balnéaire sur les côtes brésiliennes. Les stations côtières brésiliennes, c'est à la fois, le pire et le meilleur. Le pire, ce sont des villes à l'image du dynamisme du pays, modernes et bétonnées et, le meilleur, ce sont des côtes sauvages, escarpées et paisibles ; ce sont aussi de jolies petites villes coloniales comme Paraty, située entre les 2 grandes métropoles brésiliennes, Sao Paulo et Rio de Janeiro. Rio de Janeiro… Il y a des lieux qui, dans ce voyage, représentent des symboles. Rio de Janeiro en est un comme Ushuaia l'a été précédemment. C'est une étape dont on avait du mal à s'imaginer ce qu'elle serait. Comment penser, en effet, que nous pourrions garer notre camping-car en toute sécurité au pied du Pain de Sucre, un des plus beaux endroits de la ville et que nous pourrions nous balader à vélo ou à pied à Copacabana sans aucun risque. Rio de Janeiro, ville de plusieurs millions d'habitants aussi réputé pour son Christ Rédempteur que pour sa criminalité, est pourtant loin d'être effrayante. A Rio de Janeiro, nous recevons la visite de mon père qui partagera, pendant 3 semaines, notre vie de nomades. Avec lui, nous continuons de longer la côte jusqu'à Victoria dans l'etat d'Esperito Santo puis nous prenons la direction de Brasilia, la capitale. La route traverse une partie montagneuse et emprunte la Route Royale reliant les anciennes villes minières de Mariana, Ouro Preto, Congonhas et Diamantina, de jolies petites villes à l'architecture coloniale et à la population très métissée.  Des villes à des années lumière de Brasilia, capitale ultra moderne, construite en 3 ans seulement par l'architecte Oscar Niemeyer au début des années 60. Se rendre à Brasilia nécessite de faire un grand détour car la ville se trouve dans une région très isolée, presque au centre du pays. Après Brasilia, nous ne montons pas plus au nord ; nous repartons vers la frontière Argentine. En redescendant, nous passons quelques jours dans le petit village de Pirenopolis où nous assistons aux préparatifs de la " Festa do Divino Esperito Santo ", une fête costumée médiévale. Fête à la fois catholique et païenne, Esperito Santo mêle cérémonies religieuses et défilés de cow-boys. C'est également un moment très particulier de notre voyage où nous pouvons partager la vie des Brésiliens. Mais avant de quitter le pays, un autre rendez-vous d'importance nous attend, celui nous permettant d'admirer les chutes d'Iguazu, 275 cascades formant un front de 2,5 km de long entre le Brésil et l'Argentine. Un spectacle exceptionnel que nous avons la chance de voir des 2 côtés de la frontière.
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    L'Altiplano : Argentine, Chili, Bolivie et Pérou

    Le nord-est de l'Argentine est une région à part de ce pays, une région humide et chaude, aux portes de l'Amazonie, où pousse le maté, une plante qui, infusée, constitue la boisson préférée des Argentins et des Uruguayens. C'est également une région chargée d'histoire où vivaient, et vivent encore en petit nombre, les indiens guaranis. L'histoire de ces indiens est attachée à celles des missions construites au XVIIème siècle par les jésuites pour évangéliser et protéger ceux-là. Nous visitons quelques unes de ces missions près de Posadas puis nous passons la frontière du Paraguay pour nous rendre à celles de Trinidad, Jesus et San Cosme y Damian. Au-delà de ces vestiges, l'intérêt de visiter ces sites est de découvrir l'histoire extraordinaire des missions jésuites guarani. De retour à Posadas, nous faisons une petite boucle, plus au sud, pour nous rendre à la réserve Esteros del Ibera. A l'approche du parc, sur notre route, nous croisons des centaines de capibaras, des cerfs, des nandous, des oiseaux de toutes sortes… Ce n'est qu'un petit aperçu de la faune extraordinaire de ce parc qui compte également des caïmans, des singes, des renards, des boas et bien d'autres espèces que l'on peut approcher de très près. Lorsque nous quittons le parc et reprenons la route, c'est pour effectuer presque 1'500 km et traverser tout le nord de l'Argentine d'est en ouest de Corientes à Salta. A mesure de notre progression, le temps devient très sec, les paysages aussi. Les arbres sont remplacés par les cactus et les lits des rivières qui serpentent au fond de profondes " quebradas " (gorges) aux multiples couleurs, sont entièrement asséchés. C'est d'ailleurs grâce à ce climat sec et ensoleillé que l'on produit, à Cafayate, l'un des meilleurs vins d'Argentine et ce malgré l'altitude élevée. Nous sommes maintenant dans l'Altiplano, les hauts plateaux andins. Nous montons progressivement de 1'000 à 2'000 mètres, puis 3'000. Le climat devient alors plus rude et lorsque nous prenons la direction du Désert d'Atacama au Chili par le Paso de Jama, à 4320 m, nous trouvons de la neige sur notre route. Ce jour là, nous montons jusqu'à 4825 m avant de redescendre à San Pedro de Atacama, petit village au milieu du désert chilien. La vallée de la Lune, celle de la Mort ainsi que lacs salés aux pieds des montagnes enneigées de la Cordillère des Andes constituent des paysages presque lunaires et irréels. Quelle sensation incroyable de bivouaquer, seuls, au milieu de panoramas aussi grandioses. Le seul inconvénient est que, la nuit, il fait très froid ; les températures sont en-dessous de 0°C. Il est impératif de faire fonctionner le chauffage lorsque nous dormons, sous peine de retrouver, au petit matin, les réservoirs d'eau et la tuyauterie gelés et nous avec. Nos records de froid et d'altitude nous les battons dans le Sud Lipez en Bolivie lorsque nous quittons San Pedro pour le parc national Eduardo Avarao. Nous montons, avec notre camping-car, à 5'020 m parce qu'un petit malin à eu la bonne idée de placer, à cette altitude, le bureau des douanes. Record battu ! Dans la nuit, nous atteignons également un autre maximum ou devrais-je dire un minimum : -22°C. A ces altitudes et avec ce froid, l'incursion dans le sud de la Bolivie devient difficile et peut être dangereuse. Nous roulons sur des pistes qui ne sont pas en très bon état où il ne faut pas tomber en panne car il y a peu de passage de véhicules et pas de moyen de communication. Heureusement, tout se déroule à merveille pour nous et nous pouvons profiter de ces merveilleux paysages de volcans, de déserts et de lacs que survolent les flamands roses. L'altitude, nous ne la quitterons plus avant longtemps puisqu'après le Sud-Lipez, nous repassons le Paso de Jama pour retrouver l'Argentine puis nous entrons en Bolivie par Villazon. Dans le Sud-Lipez, nous n'avions pratiquement rencontré personne ; à notre entrée à Villazon, nous sommes submergés par l'activité de cette ville frontière qui " commerce " avec sa voisine argentine, La Quiaca. Mais le sentiment le plus fort que nous ressentons est le dépaysement. Les maisons en adobe, les femmes vêtues de costumes traditionnels, les stands de nourriture dans les rues, les marchés colorés, le peu de circulation, tout nous enchante. On est enfin ailleurs ! Tout au long de la traversée de la Bolivie, nous vivons des expériences pour nous extraordinaires comme converser avec des villageois de Tarabuco la veille du marché, rouler sur un désert de sel à Uyuni, descendre dans une mine d'argent à Potosi, bivouaquer dans la capitale la plus haute du monde, La Paz, descendre, en camping-car, la Route de la Mort, la route la plus dangereuse du monde, assister à une cha'lla, une bénédiction en l'honneur de la déesse Pachamama, atteindre, à pied, 6'088 mètre d'altitude en haut du Huayna Potosi, naviguer sur le lac Titicaca, traverser l'île du Soleil, le lieu de naissance des premiers incas et faire bénir notre véhicule par un prêtre à Copacabana. Ce pays nous aura procuré de grandes émotions. Après la Bolivie, vient le Pérou. Culturellement, le Pérou est plus riche que la Bolivie. C'est le pays des Incas mais aussi celui d'autres civilisations plus anciennes qui ont laissé des vestiges archéologiques très intéressants. Le Pérou est également plus diversifié au niveau des paysages puisqu'il possède, entre autre, plus de 2000 km de côte le long de l'Océan Pacifique. Mais c'est aussi un grand pays qu'il n'est pas facile de parcourir entièrement dans le temps que nous nous sommes fixé, c'est-à-dire en un peu plus d'un mois. Notre première émotion, au Pérou, nous la devons aux majestueux condors du Cañón del Colca, les plus grands oiseaux du monde, qui volent au-dessus de nous semblant conscients qu'on les regarde et qu'on les admire. Un spectacle à ne pas manquer. Puis nous prenons la route vers Cusco et la Vallée Sacré des Incas. C'est en compagnie d'autres voyageurs en camping-car que nous visitons les sites incas majeurs que sont la forteresse de Pisac (notre préférée), celle de OllantayTambo, les terrasses en amphithéâtre de Moray, Chinchero et les Salinas avec, au bout de la route, la célèbre citée perdue de Machu Picchu que nous atteignons après une bonne journée de route par des pistes incroyables puis par une demi-journée de marche. L'accès au site, si difficile, restera ancré dans nos mémoires au même titre que le site lui-même. Après ces visites, nous quittons les Andes pour rejoindre la ville de Nazca située sur la côte pacifique. Avant d'y arriver, nous devons franchir plusieurs cols de haute altitude en suivant une route en lacets dont les virages nous donnent le tournis. On n'en fini plus de monter et de descendre. Tantôt, nous sommes à 1000 m d'altitude au milieu d'une forêt tropicale, tantôt nous croisons des lamas et des alpagas sur de hauts plateaux culminants à 4000 m. Puis tout à coup, nous pressentons la côte, les paysages deviennent secs et désertiques, les montagnes rocheuses se transforment en dunes de sable, nous sommes dans un désert, un désert qui s'étend sur toute la côte du Pérou, de la frontière chilienne à celle de l'Equateur. Malgré la sécheresse et grâce à des systèmes d'irrigation très efficaces, les Péruviens ont réussi à créer de véritables oasis où poussent, en quantité, fruits et légumes. Depuis des millénaires, des peuples, telles que les Nazcas et les Mochicas ont vécu le long de cette côte et de superbes sites archéologiques témoignent de la richesse de leurs civilisations : temples pyramides, citées ou géoglyphes. Les poteries ou les objets précieux retrouvés dans les sépultures et présentée au musée Tumbas Reales de Sipan à Lambayaque sont d'une richesse incroyable. Depuis Nazca, nous longeons un temps la côte jusqu'à la réserve de Paracas et les Iles Ballestas où vivent quelques manchots, lions de mer et de nombreux oiseaux marins dont des pélicans, des fous variés et plusieurs espèces de Cormorans. Mais, la côte n'étant pas très intéressante, nous reprenons la direction des montagnes pour nous rendre sur la Cordillère Blanche. Nous ne profitons pas très longtemps de cette région montagneuse car l'éclatement d'un pneu sur une piste très caillouteuse prive notre véhicule de freins et de roue de secours. Nous parvenons à faire réparer nos freins pour repartir mais nous roulons désormais sans roue de secours. La prudence nous incite à redescendre sur la côte où se trouvent plusieurs grandes villes pour résoudre notre problème. Mais même dans une grande ville, nous ne trouvons pas de jante, ni de pneu adaptés à notre véhicule. C'est finalement un voyageur français, Arnaud, rencontré près de Trujillo, qui rentre en France avec son véhicule, qui nous dépannera d'une roue. Avec lui, nous faisons la route jusqu'à la frontière équatorienne. En route, nous nous arrêtons à Los Organos, un petit village de pêcheurs où nous avons la chance d'apercevoir des baleines à bosses, des lions de mer, des tortues géantes, des fous à pattes bleues ainsi que des frégates magnifiques mâles dont le cou rouge écarlate se gonfle pour attirer les femelles. Ce sont les dernières images que nous gardons du Pérou avant de rentrer en Equateur.
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    L'Equateur

    L'Equateur est un pays très pittoresque, comme en témoignent les marchés hauts en couleurs et la population qui a conservé sa culture et ses coutumes traditionnelles et qui porte encore, hommes comme femmes, les costumes propres à leur région. Mais c'est aussi un pays moderne où le mode de vie des citadins, à l'occidental, est très différent de celui des paysans des hauts plateaux des Andes où l'élevage reste l'activité principale. Dans cette partie de la Cordillère des Andes, nous aimons flâner sur les marchés de Guamote ou Otavalo et nous apprécions, sans en être encore rassasiés, de randonner dans les parcs nationaux au pied des hauts volcans que sont le Chimborazo (6310 m), le plus haut sommet du pays et le Cotopaxi (5897 m), le plus haut volcan en activité du monde. En camping-car, l'Equateur est un pays tranquille à traverser. C'est un petit pays avec un bon réseau routier et l'on n'est pas obligés de passer des heures sur les routes.  On s'y sent en sécurité ce qui permet de bivouaquer où l'on veut sans crainte, ce qui n'est pas le cas dans tous les pays d'Amérique du Sud et notamment de la Colombie, notre prochain et dernier pays d'Amérique du Sud.

    La Colombie

    La Colombie a donc une réputation de pays dangereux et le plus étrange c'est que ce ne sont pas les villes qui sont les moins sures mais plutôt les campagnes. Pourtant, en voyageant dans le pays, nous ne ressentons pas cette insécurité. Il n'empêche que désormais, nous sommes beaucoup plus prudents pour choisir nos bivouacs. En dehors de ce problème, la Colombie nous apparaît comme un pays plutôt prospère et bien organisé et non pas comme un pays gangréné par la violence ou la drogue. Nous y trouvons des endroits très plaisants où nous passons plusieurs jours comme au bord du lac Calima, dans le sud du pays, dans le charmant village de Barichara ou au bord de la Mer Caraïbe, près de Carthagène. Mais, le fait le plus marquant de notre séjour en Colombie est sans doute notre panne d'embrayage qui nous bloque, durant près de 3 semaines à Bogota, le temps de faire venir les pièces détachées de France et de faire réparer. Ne voulant pas rester sur une impression négative, j'aimerais souligner la gentillesse et la courtoisie des habitants de ce pays, soucieux de faire aimer la Colombie.
    Notre séjour d'une année en Amérique du Sud s'achève sur le port de Carthagène d'où notre camping-car embarque pour Panama. Commence alors une autre année de voyage, la dernière.

    A suivre…

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