Mexique II

Belize
Amérique Centrale et Amérique du Nord : 21/11/12 - 15/10/13
USA
depuis le 16/02/2013

Trajet

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Récit

notre bivouac au bord de la Laguna Bacalar
Après seulement quelques jours passés au Belize, on s'en va déjà et on rentre au Mexique où on découvre la première ville mexicaine de la Péninsule du Yucatan, Chetumal, sa mer bleu turquoise, ses grands supermarchés où on trouve de tout et surtout son superbe lac aux 7 couleurs, le lac Bacalar où l'on se sent si bien.
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Kevin, Maureen et Dudu, jeunes voyageurs (Bacalar)
Tellement bien qu'on y reste 3 jours, installés sur un terrain faisant partie d'un balneario publique, un lieu aménagé pour la baignade qui dispose de 2 pontons pour se mettre à l'eau en évitant de marcher dans la vase. Les luxueuses villas construites sur les rives du lac ont laissé peu de place aux visiteurs et c'est sans doute l'un des seuls endroits auquel on peut accéder librement.
Dans la soirée, 2 français, Maureen et Kevin, nous rejoignent pour prendre un verre. Ces jeunes voyageurs, respectivement 23 et 28 ans, viennent de parcourir le Canada, les Etats-Unis et le Mexique à bord d'un grand camping-car acheté à leur arrivée sur le continent américain. Nous restons ensemble le temps du week-end puis ils reprennent la route pour faire le chemin inverse, en direction du Québec où ils revendront leur camping-car.
Alors qu'ils nous quittent, nous retournons à Chetumal afin de nous renseigner, auprès de DHL, de la manière dont nous pourrions recevoir des pièces de rechange pour notre pompe à eau. Nous apprenons qu'une agence de ce transporteur se trouve à Playa del Carmen, une ville où nous serons dans une semaine environ, ce qui devrait nous permettre de les réceptionner sans être obligés de rester sur place et devrait nous laisser assez de temps pour remonter la côte le long de la Mer des Caraïbes.
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le long de la Mer des Caraïbes (de Mahahual à Xcalak)
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à la recherche d'un bivouac (Xcalak)
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ce sera là ! (Xcalak)
La Mer des Caraïbes, nous la retrouvons en quittant la route principale 307 qui mène à Cancun, en bifurquant sur la route secondaire menant à Mahahual, petit village essentiellement touristique qui accueille presque tous les jours des centaines de touristes débarquant de gigantesques bateaux de croisière. C'est aussi un bel endroit pour plonger, notamment sur le Banco Chinchorro, le plus grand atoll corallien de l'hémisphère nord avec ses 45 km de long et ses 14 km de large. Malheureusement, à cause d'un vent violent, les sorties en bateau et donc les plongées y sont impossibles en ce moment. Trouvant l'endroit très agréable, nous décidons néanmoins d'explorer un peu plus loin la côte en descendant la mince bande de terre qui rejoint, au sud, le village de pêcheurs de Xcalak. Pour y parvenir, nous empruntons, pendant une dizaine de kilomètres, un chemin de terre en assez mauvais état longeant la mer; nous sommes ensuite contraints de prendre la route principale car on nous a signalé qu'un pont s'était écroulé. A Xcalak, nous sommes à la hauteur du Belize, en face de Corozal Town, la dernière ville où nous avons bivouaqué dans ce pays.
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la plage aux coquillages (Xcalak)
Bien qu'il n'y ait pas beaucoup d'habitations, le long de la mer à Xcalak,  à part quelques jolies villas appartenant à des Américains, les endroits où passer la nuit, au bord de l'eau, ne sont pas si faciles à trouver. Nous reprenons, sur quelques kilomètres, le chemin de terre qui revient à Mahahual et là, par chance, nous trouvons un terrain abandonné et accessible à notre véhicule, sur la plage. Des centaines de coquilles de bernard l'hermite jonchent le sol et la mer est toujours aussi belle. Bien que l'endroit soit plutôt agréable, nous n'y passons que la nuit car le lendemain matin, le réveil sonne tôt pour nous rappeler que nous allons plonger. A la sortie du village, la veille, nous avions trouvé un club sympathique et un guide pour nous emmener faire 2 plongées sur le récif corallien de Xcalak.
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la mer bleu turquoise (Xcalak)
plongée sur le récif corallien de Xcalak
Les plongées sont très belles dans des lieux pas très éloignés de la côte, juste au-delà du récif. Il y a de beaux coraux et gorgones. On y croise des tortues, des barracudas énormes, des langoustes et des crabes qu'on aimerait bien retrouver dans notre assiette et quelques belles formations rocheuses formant des tunnels que nous nous amusons à traverser. Il est difficile de dire s'il est préférable de plonger à partir de Xcalak ou de Mahahual puisque nous ne ferons que ces 2 plongées mais, par contre, pour la baignade et la plage, Mahahual est beaucoup plus agréable; la plage est plus large et plus propre et l'eau y est plus profonde. C'est pourquoi nous décidons d'y retourner juste après notre sortie en mer.
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Mahahual "côté tranquille"
Nous trouvons un endroit très facilement, sur la plage, à l'entrée du village. Une promenade aménagée le long de la mer permet de rejoindre le centre du village en quelques minutes. Du début de la matinée au milieu de l'après-midi, Mahahual est très animé car les croisiéristes sont nombreux à partir "explorer" les environs à bord de voiturettes, de bus à toit ouvert ou avec des patinettes électriques. On a tout prévu pour eux, même la police municipale qui encadre les patineurs, des fois qu'il y en ait un qui se fasse percuter par une voiturette... Il y a mille façon de voyager, ça en est une, très différente de la nôtre mais il en faut pour tout le monde. Ce qu'il y a de bien c'est que les touristes ne sont pas très enclins à faire bronzette sur la plage et qu'on peut en profiter presque seuls; la mer, ils la voient toute la journée alors quand ils débarquent, ils ont envie de se dégourdir les jambes. Par contre, une fois que les bateaux de croisière sont partis, le village est bien vide et silencieux. Même le festival italiano-mexicain qui se déroule en ce moment ne fait pas recette.

Mahahual est un endroit très plaisant et très beau mais, malheureusement, en ce moment, il y a beaucoup de vent, beaucoup trop. Nous allons voir un peu plus loin si il y en a un peu moins, à Tulum, par exemple...
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Mahahual moins tranquille quand les passagers des cargos débarquent !
Effectivement, à Tulum, le temps est beaucoup plus agréable et la mer toujours aussi belle. Par contre, il y a beaucoup de touristes et peu d'endroits vraiment agréables et accessibles librement en camping-car alors nous quittons Tulum pour nous retrouver, quelques kilomètres plus au sud, dans la Reserva de la Biosfera Sian Ka'an, une zone protégée qui relie Tulum à Punta Allen, un village de pêcheur. En rentrant dans la réserve, nous quittons la route asphaltée pour une piste de terre remplie d'ornières. Nous ne savons pas vraiment si nous allons trouver un endroit où nous poser; en général, dans ce genre de cas, c'est tout bon ou tout mauvais, soit on trouve un endroit de rêve, soit on doit faire demi-tour. Sachant que Punta Allen est à une cinquantaine de kilomètres de Tulum, ça peut nous mener loin cette petite aventure, surtout si l'on doit faire demi-tour. Heureusement, après quelques kilomètres, nous apercevons un étroit chemin, très court, qui donne directement sur une jolie plage. Ce sera donc là et pas ailleurs... Un vrai petit paradis où nous restons plusieurs jours à profiter de la mer et du soleil. Le revers de la médaille est que, pour bénéficier d'un endroit si sauvage, il faut cohabiter avec les moustiques. La solution (qui n'est cependant pas 100% efficace), pour ne pas se faire dévorer par les bestioles est de rester le plus possible au bord de l'eau et, le soir venu, de s'enfermer dans le camping-car. Rien qu'à cause de ça, au bout de quelques jours, on a envie de retrouver la civilisation.
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Reserva de la Biosfera Sian Ka'an (Tulum - Punta Allen)
Nous quittons la réserve de Sian Ka'an très tôt le matin du 3ème jour pour pouvoir visiter le site archéologique maya de Tulum avant l'arrivée de la foule.
site archéologique maya de Tulum
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El Castillo - Tulum

L'ancienne cité fortifiée maya de Tulum, qui date d'une période allant du XIII au XVIème siècle est un endroit magnifique. Certains bâtiments, dont le Castillo, dominent la mer au-dessus d'un promontoire rocheux et donnent au site, qui n'est pas très étendu pourtant, une certaine magnificence. Le site attire beaucoup de monde et nous sommes contents de nous être levés tôt pour le visiter. Après 9h30, les hordes de touristes débarquent et, à ce moment-là, toute photo d'un monument devient impossible. En plus, le site est peu ombragé et il est préférable de le faire avant que le soleil ne tape trop fort.
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un des nombreux iguanes - Tulum
Après la visite de ce site, nous reprenons la route, toujours en direction du nord et, idée de se rafraîchir, nous nous arrêtons pour nous baigner à "2 Ojos" (2 yeux), un des nombreux cenotes (trou d'eau) qui se trouvent le long de la route principale. A "2 Ojos", on peut se baigner ou faire de la plongée avec bouteille; nous, nous nous y sommes seulement baignés. Avec un masque, on aperçoit les formations rocheuses souterraines et quelques poissons car l'eau y est claire comme du cristal. Ce cenote est en fait constitué de 2 cenotes qui se rejoignent sous l'eau. C'est un très bel endroit mais l'eau n'y est pas chaude et même les plongeurs vêtus d'une combinaison longue en ressortent en grelottant.
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cenotes 2 Ojos (de Tulum à Akumal)
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Comme notre journée est déjà bien remplie, nous décidons de rester sur place pour terminer l'après-midi et passer la nuit avant de repartir, le lendemain, pour Playa Akumal, un endroit magique...
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nage avec les tortues (Akumal)
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raie aigle léopard (Akumal)

En arrivant à Playa Akumal, on se demande bien ce qu'on vient faire là. La mer est inaccessible en camping-car; on a juste accès à un parking à l'entrée d'une sorte de complexe touristique. La plage est envahie de monde et, dans l'eau, on voit barboter des dizaines de groupes de nageurs. Mais, pour apprécier Akumal, il faut mettre un masque est se mettre à l'eau et là, c'est un spectacle superbe : des tortues un peu partout, des raies aigle léopard, des raies américaines et plein d'autres poissons à quelques mètres de la plage seulement. On aime tellement qu'on passe des heures dans l'eau et que l'on passe la nuit sur place pour y retourner le lendemain matin.
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raie américaine (Akumal)
Sur le parking de Playa Akumal, nous faisons la connaissance d'un couple de Québécois, Dominique et Nathalie, qui passent une partie de l'hiver au Mexique depuis plusieurs années, toujours en camping-car. Ils nous indiquent un emplacement au bord de la mer, à Playa del Carmen, la ville où nous nous rendons après Akumal. Avant de rejoindre cette plage, nous réceptionnons, chez DHL, le kit pour notre pompe à eau que nous a envoyée gracieusement le fabriquant de notre camping-car. Encore une fois, nous remercions la société Grosso Vacanze - Blucamp pour son aide. D'autant qu'entre elle est nous, rien de signé, rien de promis, seulement un but en commun : continuer, le plus longtemps possible, à voyager avec notre camping-car.
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tourisme de masse à Playa del Carmen
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Dominique et Nathalie, camping-caristes originaires de la "Belle Province" (Playa del Carmen)
Nous retrouvons ensuite Dominique et Nathalie à la plage située au nord de la ville. Depuis 3 ans qu'ils viennent ici, les endroits accessibles, sur la plage, se sont réduits à cause des nouvelles constructions d'immeubles mais il reste encore un peu de place pour les camping-cars.
Nous pensions avoir vu déjà beaucoup de touristes à Tulum ou à Akumal mais que dire de Playa del Carmen? C'est certainement l'endroit le plus touristique que nous ayons fréquenté depuis le début de notre voyage. Il n'y a pas un mètre carré de plage libre, la "5ème avenue, la rue la plus commerçante de la ville est tellement bondée que l'on a du mal à s'y croiser et les restaurants ne désemplissent pas. Il parait pourtant que février-mars n'est pas la meilleure période. Qu'est-ce que ce doit être en juillet-août? Il paraît aussi que, par rapport à Cancun, la plus grande station balnéaire de la côte, ce n'est rien...
A priori, Playa del Carmen ne devrait pas trop nous plaire et pourtant on y est pas mal du tout. Comme dans toutes les grandes villes, il y a des petits quartiers sympas comme celui où nous sommes. On y trouve de petits commerces, des petits restos et même un imprimeur qui refait, en seulement 2 jours, un autocollant avec notre logo pour remplacer celui qui se trouve sur le capot du véhicule, à un prix environ 5 fois moins cher et de même qualité qu'en France. Même dans les zones touristiques, le Mexique reste un pays très bon marché en comparaison de la France.
En plus, voir un peu de monde, des boutiques, aller dans de bons restaurants, ça ne fait pas de mal de temps en temps; ça change des plages désertes... 
Mais ce qu'il y a de plus magique pour nous à Playa del Carmen, c'est notre rencontre avec des requins bouledogue, lors de 2 plongées. Il n'y a que l'embarras du choix pour choisir son club de plongée mais celui avec qui nous allons est vraiment à recommander (Playa Diving Center, cf. détail dans "Infos pratiques"). Le matériel n'est pas de première jeunesse mais le personnel, spécialisé en spéléologie, est très expérimenté et professionnel. Début mars, c'est la fin de la saison pour apercevoir les requins bouledogue et nous serions bien déçus de ne pas en voir. Depuis le temps que nous rêvons de voir du "gros". Heureusement, la chance est avec nous. A la première plongée, sur une petite épave, nous apercevons 2 beaux spécimens de requins mais la vision reste furtive. Par contre, à la deuxième, nous avons le bonheur de voir 4 ou 5 requins bouledogues de près. Posés sur le sable, nous les observons tourner en rond. A certains moments, ils sont très proches de nous. Sans savoir si cela est dangereux ou pas, nous sommes à plusieurs reprises à 2 mètres face à eux. Renseignements pris après la plongée, le requin bouledogue est réputé pour son agressivité et sa tendance à attaquer sans provocation, y compris les êtres humains. Rétrospectivement, ça fait froid dans le dos...
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plongée avec les requins bouledogues (Playa del Carmen)
Voilà de quoi faire de beaux rêves ou de beaux cauchemars durant cette dernière nuit à Playa del Carmen. Demain, nous quittons la Mer des Caraïbes. Nous serions bien restés un peu plus longtemps au bord de la mer mais le temps est capricieux et il ne fait pas toujours très bon pour rester sur les plages. Nous n'irons pas voir s'il y a plus de touristes américains et canadiens à Cancun qu'à Playa del Carmen, nous prenons la direction de Valladolid avec un arrêt au site archéologique d'Ek'Balam.
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site archéologique maya d'Ek' Balam
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Nous le trouvons décevant ce site maya d'Ek'Balam. C'est un petit site dont on a vite fait le tour. Il y a quelques sculptures bien préservées en haut de l'Acropole mais à part ça... Espérons que les prochains sites mayas que nous avons l'intention de visiter dans les prochains jours, comme Chichen Itza ou Uxmal, seront plus intéressants. Ek' Balam étant à moins de 20 km de la ville de Valladolid, nous terminons la journée là-bas. Alors que nous traversons la ville, on grille un feu rouge sans le vouloir. Immédiatement, un policier à moto nous arrête. Il nous sermonne, demande à vérifier nos papiers puis s'enquiert de savoir où nous allons. Lorsque nous lui disons que nous cherchons un endroit où passer la nuit, il cesse de nous importuner, remonte sur sa moto et nous fait signe de le suivre. Il nous mène jusqu'à un parking situé derrière la place centrale. Ce n'est pas l'endroit de rêve mais on n'a pas envie de lui dire; il a l'air tellement heureux de nous rendre service et nous, on est tellement contents de ne pas avoir d'amende qu'on préfère en rester là.
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quand la police s'en mêle... (Valladolid)
Voilà une entrée en matière sympathique dans cette ville qui l'est tout autant. Encore un coup de coeur de Jean qui se verrait bien passer un peu de temps ici et même beaucoup de temps. Voilà qu'il a plein de projets pour cette ville jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il y fait très chaud toute l'année (entre 40 et 45°C de jour comme de nuit) et que, pour nous, cela serait invivable. Il est vrai qu'on a du mal à s'imaginer qu'il peut faire aussi chaud car depuis qu'une vague de froid venue du nord a atteint la région, nous avons un temps idéal. Les journées sont ensoleillées mais pas trop chaudes et les nuits sont presque froides, de 8 à 14°C.
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un dimanche à Valladolid
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C'est le temps idéal pour visiter les sites archéologiques de la région et notamment Chichen Itza. Nous arrivons sur place le soir pour assister au "son et lumière" qui se déroule dans les ruines. Malheureusement, à notre arrivée, nous apprenons que le spectacle a été stoppé. Tant pis pour nous, il ne nous reste qu'à revenir demain matin pour voir le site de jour. En attendant, comme il est interdit de dormir sur le parking de Chichen Itza, nous allons nous garer sur un parking à l'entrée du village de Piste situé à seulement 2 kilomètres.
pyramide de Kukulcan - Chichen Itza
Le lendemain matin, arrivés à 8h00, nous sommes dans les premiers à entrer à Chichen Itza et à découvrir l'imposante pyramide de Kukulcan, le serpent à plumes, haute de 25 m. Si ce palais est le monument emblématique du site, il y en a d'autres tout aussi intéressants dont le terrain de jeu de balle, le plus vaste jeu de balle maya, constitué de 2 temples et de 2 hauts murs décorés de bas-reliefs. Sur ces derniers est suspendu un anneau de pierre qui servait probablement de cible aux joueurs qui devaient tenter d'y faire passer une balle de caoutchouc sans utiliser les mains ou les pieds. La pratique du jeu de balle chez les Mayas s'apparentait plus à un rituel qu'à un sport et il s'accompagnait parfois de sacrifices. Malheur au vaincu !
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temple - Chichen Itza
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l'obervatoire - Chichen Itza
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jeu de balle - Chichen Itza
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sculptures et bas-reliefs - Chichen Itza
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Chichen Itza
Il y a également un observatoire qui permettait aux Mayas d'étudier les mouvements des étoiles et aux prêtres de déterminer les dates des cérémonies ou des célébrations. Dans la partie sud du site, on trouve des temples et des monuments plus petits mais avec d'avantage d'éléments sculptés qui sont de toute beauté.
C'est vraiment un site intéressant qui mérite de prendre le temps de le visiter même si, après 10h00, les groupes de visiteurs deviennent trop envahissants pour bien l'apprécier. Il faut également faire abstraction des dizaines de vendeurs de souvenirs installés dans les allées. Chichen Itza, c'est un peu la poule aux oeufs d'or pour la population qui voit débarquer, chaque jour, des bus entiers de touristes en provenance de Cancun.
Pour terminer la journée, nous retournons à Valladolid. Toute la péninsule du Yucatan est remplie de cenotes et nous n'avons que l'embarras du choix pour nous baigner mais, lorsque nous étions à Valladolid, la veille, nous avions vu une photo prise dans le cenote de Samula qui nous avait plu. Y aller nous oblige à revenir sur nos pas mais tant pis pour les kilomètres, nous avons vraiment envie de le voir.
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Cenote Samula (Valladolid)
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Le cenote Samula est une grotte souterraine qui contient un bassin et qui possède un trou dans sa partie supérieure par lequel les racines d'un arbre, un alamo, vient puiser son eau. Lorsque l'on est à l'intérieur, on est éclairé par les rayons du soleil qui traverse ce trou. Quelques poissons chat peuplent ce bel endroit qui valait finalement bien le détour. En plus, on profite de notre retour à Valladolid pour faire remplir une de nos bouteilles de gaz dans une usine toute proche du cenote. Etre tombés par hasard sur cette usine nous aura fait gagner un peu de temps. Pour la nuit, nous restons sur place, dans le village de Dzitnup. Nous voyant arriver, des enfants viennent nous réclamer de l'argent. Ils sont sales et marchent pied-nus. Nous ne leur donnons pas ce qu'ils demandent mais, ayant quelques vêtements dont nous ne nous servons plus, nous les leur donnons. Dans certains villages, la population est vraiment très pauvre. En ne fréquentant que les stations balnéaires de la côte caraïbe ou que les sites archéologiques, on ne s'en rend pas compte. On aurait même tendance à penser que le Mexique est un pays moderne où les gens vivent à peu près comme chez nous, ce qui est loin d'être le cas partout.
Après ce détour, le lendemain, nous repassons par Piste et Chichen Itza puis nous partons visiter la "ville jaune", Izamal, qui se trouve près de Merida. Pour rejoindre Izamal, nous ne prenons pas l'autoroute mais l'ancienne route qui, bien que très étroite, est en très bon état. Izamal est une petite ville coloniale dont la plupart des bâtiments sont peints en jaune. On y déjeune dans le marché couvert de tacos et tortas (sandwichs) puis on se balade dans les ruelles en visitant notamment le monumental monastère de San Antonio de Padua, jaune bien sûr.
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Izamal, la "ville jaune"
On reprend ensuite la route qui passe Merida pour arriver à Uxmal, un autre site archéologique où, cette fois, nous pouvons assister au "son et lumière", dans la soirée. Le spectacle n'est pas grandiose et même un peu rasoir; finalement, ce n'est pas immanquable. Il nous permet quand même de nous rendre compte de la grandeur du site et de se dire que, cette fois encore, on ne devrait pas être déçus par la visite de demain matin. Après le spectacle, nous passons la nuit à Santa Elena, un petit village à 14 km de là. Nous dormons devant l'énorme église rouge qui surplombe le village.
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spectacle son et lumière d'Uxmal
La cité d'Uxmal fait partie avec Kabah, Sayil et Labna, d'un groupe de 4 sites mayas Puuc inscrits au patrimoine mondial par l'Unesco. Nous visitons Uxmal dans la matinée et enchaînons Kabah et Labna dans l'après-midi. Quant à Sayil, on l'évite pour ne pas risquer l'overdose. Uxmal est sans contexte celui où il y a le plus de choses à voir des 3 et, en le visitant, on se demande même, lequel est le plus intéressant de Chichen Itza ou d'Uxmal. Uxmal est moins vaste que Chichen Itza mais les sculptures et les bas-reliefs sont en meilleur état. L'avantage également d'Uxmal est que l'on peut monter en haut de la grande pyramide et avoir une vue d'ensemble sur le site, le quadrilatère des Nonnes, le Palais du Gouverneur, le jeu de balle ou la Pyramide du Devin.
Uxmal, site maya
Uxmal
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Palacio del Gobernador - Uxmal
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Cuadrangulo de las Monjas - Uxmal
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Palacio del Gobernador - Uxmal
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Casa del Adivino - Uxmal
Labna est surtout intéressant pour son Palacio de los Mascarones, un vaste bâtiment recouvert de centaines de masques de Chac, le dieu de la pluie. Chac est un dieu très important pour les Mayas, surtout dans cette partie très aride du Yucatan. Pourtant, même si l'eau est rare dans cette région, les habitants avaient eu l'ingéniosité d'utiliser des citernes  qui se remplissaient à la saison des pluies. Certains de ces "chultunes" sont visible sur certains sites, comme à Labna.
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el Palacio de los Mascarones - Kabah
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el Palacio - Labna
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el Palacio - Labna
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"na", huttes mayas et maisons de village (d'Uxmal à Campeche)
Nous dormons sur le parking du site de Kabah puis, le lendemain, nous arrivons à Campeche, une ancienne ville coloniale fortifiée située au bord du Golfe du Mexique. Y parvenir a failli être difficile car, chose qui ne nous est encore jamais arrivée, nous n'avons presque plus d'essence dans le réservoir, le jerrican de secours est vide et il n'y a aucune station-service avant 55 km. C'est en roue libre et avec un camping-car qui toussote que nous rejoignons la route principale et une station d'essence. Enfin !
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Campeche
Cliquez pour agrandir l'imageCampeche fut fondée en 1540 et connut son heure de gloire au XVIII et au XIXème siècle. Entre temps, elle subit de violentes offensives de la part de pirates anglais et français ce qui lui valut la construction de fortifications dont il reste quelques vestiges. Le centre historique, ses belles églises et ses maisons colorées forment la ville ancienne tandis que le front de mer, sa promenade, le "Malecon", ou les bâtiments d'inspiration moderne donnent à la ville un côté dynamique et actuel. Bien que la ville ait beaucoup d'atouts pour intéresser les touristes, elle accueille bien peu de visiteurs et c'est pour cela qu'elle conserve un air authentique, sans doute aussi grâce à l'activité de son port de pêche, de ses nombreux petits commerces, de ses "comedores" et de son marché couvert.


Avant de quitter Campeche, nous faisons une halte au fort San Miguel se trouvant au sud de la ville et exposant quelques fouilles archéologiques faites sur les sites mayas de Calakmul, Edzna et Jaina, 3 sites que nous n'irons pas visiter. Puis nous reprenons la route en longeant le Golfe du Mexique jusqu'à Champoton avant de rentrer dans les terres en direction des états du Tabasco et du Chiapas. Nous passons une dernière nuit dans la Péninsule du Yucatan, dans un village en bord de route, Mamantel. A l'abri du bruit de la route, nous dormons dans un jardin public dont on n'aurait jamais imaginé l'existence dans un tel village, charmant et animé.
 
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camping...

Le lendemain matin, nous poursuivons notre route jusqu'à Palenque. Depuis que nous avons quitté la Péninsule du Yucatan, les routes sont devenues moins bonnes; elles sont étroites et quelquefois affaissées. Le climat aussi est différent; l'atmosphère, en arrivant à Palenque est chaude et moite. Comme nous préférons visiter le site archéologique le matin plutôt qu'aux plus chaudes heures de l'après-midi, nous décidons de nous installer, en attendant, dans un camping, le Mayabell, qui se trouve à El Panchan, à quelques centaines de mètres de l'entrée des ruines. Ce camping, bien connu des voyageurs, possède une piscine et c'est une des raisons pour lesquelles nous l'avons choisi.
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... avec piscine à Palenque - El Panchan
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Au petit matin, on laisse le camping-car au Mayabell et on rejoint, à pied, l'entrée principale du site en empruntant un sentier non balisé dans la jungle où nous nous égarons... mais où l'on finit quand même par retrouver la sortie et, en même temps, l'entrée des ruines.
temple du Soleil, temple des Inscriptions et Palais (Palenque)
Que dire de Palenque? Que c'est un site extraordinaire dont les origines remontent à 100 av. JC et qui prospéra jusqu'en 900 ap. JC. De sa plus glorieuse époque, celle des roi Pakal et Kan B'alam II, il reste quelques beaux édifices dont un magnifique palais. Bien que ce site maya soit différent des autres par ces bas-reliefs ou ses bâtiments originaux, il n'est pas celui que nous retiendrons; nous lui préférons Tikal au Guatemala ou Chitzen Itza et Uxmal au Mexique. La raison en est, peut-être, que c'est le dixième site archéologique maya que nous visitons et que nous le voyons avec un oeil un peu blasé.
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temple des Inscriptions (Palenque)
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temples du Groupe Nord (Palenque)
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temple du Crâne (Palenque)
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bas-relief (Palenque)
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hiéroglyphes et bas-relief (Palenque)
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chutes de Misol-Ha




Après la visite, nous retournons nous rafraîchir dans la piscine du camping puis nous quittons Palenque pour San Cristobal de Las Casas. En route, nous faisons un arrêt aux chutes de Misol-Ha à 20 km de là. Un chemin permet de franchir la cascade sans se mouiller et quelques bassins sont idéals pour se baigner. Nous projetons de rester sur place pour la nuit quand, en fin d'après-midi, quelqu'un vient nous réclamer de payer le parking en nous demandant une somme qui nous fait penser qu'il nous prend pour des pigeons. Dans ces-cas là, on évite de discuter et on s'en va, même quand il baisse son prix. C'est bien dommage pour nous car l'endroit était agréable et qu'il va falloir rouler de nuit pour trouver un autre emplacement. 
Comme nous avions prévu de nous arrêter aussi aux cascades d'Agua Azul, nous en prenons la direction. Entre les 2 endroits, il y a plus de quarante kilomètres d'une route montagneuse qui, de nuit et alors que la pluie se met à tomber, ne sont pas des plus faciles. Un accident nous bloque un temps sur la route et on commence à désespérer et à regretter notre fierté. Mais, heureusement, nous finissons par y arriver.
cascades d'Agua Azul
Nous avions vu le bleu turquoise de la Laguna Bacalar, celui de la mer des Caraïbes et voilà maintenant celui des cascades d'Agua Azul... On ne se  lasse pas de cette couleur! L'endroit est réellement superbe. Même les quelques gouttes de pluie qui tombent ne gâchent pas le paysage.
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bassins d'eau turquoise (Agua Azul)
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cascades d'Agua Azul
C'est tellement joli qu'on décide d'y rester jusqu'au lendemain, avant de continuer notre montée jusqu'à San Cristobal de las Casas, située à 2100 m d'altitude.
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Que Viva Zapata ! (d'Agua Azul à San Cristobal)
Avant d'arriver à San Cristobal de Las Casas, nous traversons de nombreux villages typiques du Chiapas. Les femmes de cette région portent encore l'habit traditionnel rappelant celui des Guatemaltèques. Ces villages montagnards, dont la population est une des plus pauvres du Mexique, ont vu naître, en 1994, un mouvement de gauche, l'Armée Zapatiste de Libération Nationale, réclamant la reconnaissance des droits des Indiens. De nombreuses maisons sont couvertes de dessins en faveur des Zapatistes mais, il est peu probable que leur combat aboutisse un jour. Pour répondre à leurs revendications, le gouvernement a utilisé les mêmes méthodes que celles utilisées contre les indigènes, depuis 500 ans : la répression, les assassinats et le déplacement des populations. Ces populations chassées de leur village, on les retrouve à San Cristobal, vivant dans la saleté et la misère. De cette ville dont les Mexicains nous avaient tant vanté la beauté, nous retiendrons surtout cette pauvreté... Il suffit de s'éloigner de la place principale pour s'en faire une idée. Quel contraste! Quelle révolte!
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San Cristobal de las Casas


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La situation des villages alentour n'est guère meilleure et pourtant, il y a un endroit qu'il ne faut pas manquer, Chamula, un village situé à une dizaine de kilomètres de San Cristobal. Là, une fois après avoir longé la rue principale où s'alignent les stands d'artisanat, on pousse la porte de l'église et on découvre une scène surprenante; sur le sol jonché d'épines de pins, les fidèles agenouillés ont allumé des cierges, ont amené des boissons et prient avec une ferveur immense. Nous ne nous attendions pas à vivre une telle scène et nous sommes un peu gênés de n'être que des curieux, des voyeurs.
 
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Nous ne restons qu'une journée à San Cristobal car, en une journée, il semble que nous en ayons fait le tour et parce qu'il y fait trop froid. Nous quittons les montagnes et descendons jusqu'à Tuxtla Gutierrez, la capitale du Chiapas. Là, nous parcourons, en camping-car, les 20 km de route qui traversent le parc national du Cañón de Sumidero. Le long de cette route, 5 miradors permettent d'apercevoir le rio Grijalva au fond de l'impressionnante gorge de Simidero dont les parois mesurent plus de 800 m de hauteur. Comme il est interdit de dormir dans le parc, nous redescendons jusqu'à l'entrée du parc et nous y bivouaquons. Demain, une longue route nous attend; nous projetons de rejoindre Mitla, près de Oaxaca, dans la journée.
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cañon de Sumidero (Tuxtla Gutierrez)
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une longue étape : plus de 500 km séparent Tuxtla Gutierrez de Mitla
L'étape entre Tuxtla Gutierrez et Mitla est non seulement longue, 510 km, mais elle est aussi montagneuse. En début de journée, évitant l'autoroute, nous empruntons la route des Haciendas, de grandes propriétés d'élevage de bovins. Il n'y a pas de circulation et la route est très agréable. Puis, lorsque nous approchons de la côte pacifique, aux environs de Ventosa, la bien nommée, un vent énorme nous chahute pendant une cinquantaine de kilomètres sur une portion d'autoroute. Là, des milliers d'éoliennes ont remplacé les vaches et on comprend bien pourquoi. Une fois passé cet endroit éprouvant, nous attaquons la montée vers Mitla. Cette fois, nous en avons fini avec les lignes droites, la route devient sinueuse et monte jusqu'à plus de 1700 m d'altitude. En route, nous faisons quelques haltes dont une où nous assistons, dans une distillerie artisanale, à la fabrication du mezcal, un alcool fabriqué à partir d'agave (une plante ressemblant au plant d'ananas) que l'on retrouve tout le long de notre montée. Si le mezcal vous est inconnu, dites-vous que la tequilla, est un mezcal. Ca y est, vous voyez mieux maintenant? Bon, on ne va pas s'arrêter là, 510 km au Mexique, on ne les fait pas en quelques heures et il est temps de remonter dans le véhicule, même après un petit (tout petit) verre de mezcal.
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fabrication du mezcal (sur la route Oaxaca)
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Mitla
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el arbol, l'arbre le plus grand du monde (El Tule)
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la tlayuda ou pizza mexicaine (El Tule)
Nous parvenons à Mitla en fin d'après-midi après avoir passé 10 heures sur la route. Nous nous garons devant l'ancien site religieux zapotèque (on en a fini avec les Mayas, on passe maintenant aux Zapotèques) et la belle église coloniale aux dômes rouges. Le lendemain matin, nous visitons Mitla puis nous rejoignons Oaxaca. En route, nous faisons un arrêt à El Tule pour voir "l'arbre le plus grand du monde", un cyprès mesurant 11 m de diamètre et 42 m de haut et pour goûter aux tlayudas, une sorte de pizza mexicaine. Jean adore la cuisine mexicaine et notamment les antojitos, ces différents en-cas tels les tacos, les quesadillas ou les tlayudas, préparés, à la base, avec une tortilla (crêpe de maïs) et que l'on agrémente de viande, tomate, oignons, avocat et sauces piquantes... Pour moi, ça s'apparente plus à des apéritifs qu'à de vrais plats et j'aimerais bien goûter à autre chose mais voilà, les antojitos constituent vraiment les plats les plus populaires au Mexique.
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Oaxaca
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délicieuse parrillada (Oaxaca)
En arrivant à Oaxaca, nous pensions pouvoir nous garer dans le centre-ville mais, ce samedi après-midi, il y a trop de monde et plus aucune place de stationnement. Sur une carte, Jean avait repéré un parking situé au-dessus de la vieille ville, le parking de l'auditorium et s'est finalement là que nous trouvons une place. Des escaliers nous mènent directement devant l'église de Santo Domingo magnifique édifice de style baroque faisant partie d'un ancien monastère dominicain. Celui-ci a été transformé en musée de la Culture et sa visite est vraiment intéressante, non seulement pour les collections présentées, notamment les trésors trouvés dans les sépultures de Monte Alban mais aussi pour le bâtiment lui-même qui est grandiose. Des églises, Oaxaca n'en manque pas, on croit voir des clochers à chaque coin de rue. Le week-end, c'est une ville très touristique et très animée et s'y promener est vraiment agréable. Pour dîner, il n'y a que l'embarras du choix; il y a des restaurants partout et c'est peut-être l'occasion de goûter aux bons petits plats de Oaxaca, mais en nous rendant au marché "20 de Noviembre" et en apercevant les tranches de boeufs et les chorizos qui attendaient de se faire griller, Jean fond littéralement et il n'est plus question d'aller ailleurs. Alors ce soir, c'est parrillada dans une ambiance conviviale et enfumée... accompagnée de tortillas bien sûr!
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Monte Alban (Oaxaca)
Le lendemain matin, nous visitons Monte Alban, l'ancienne capitale zapotèque. Les Zapotèques sont une autre civilisation du Mexique qui vivait, et qui vit encore, dans la région de l'Oaxaca. Leur ancienne capitale, Monte Alban, vit le jour aux environs de 500 ans av. JC et ne cessa de prospérer jusqu'au VIIIème siècle. La population se montait alors à 25'000 âmes et Monte Alban régnait sur au moins 200 autres communautés. On y retrouve, comme sur les sites mayas, les temples pyramides ou le jeu de balle. Situé sur un plateau surplombant la vallée, Monte Alban est un site majestueux. On n'y passe toute la matinée malgré le soleil de plomb.
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animaux peints en bois de copal (San Martin Tilcajete)
L'après-midi, nous sommes sur la route. Nous attaquons la descente vers la côte pacifique, par la route 175, en direction de Puerto Angel et Zipolite. C'est aussi une grosse étape, environ 250 km et également une étape de montagne. On commence par une très belle route, toujours sur le plateau à 1500 m d'altitude. On s'arrête dans 2 villages sur notre route, San Martin Tilcajete et Santo Tomas Jalieza, pour admirer le travail des artisans. A San Martin Tilcajete, les habitants fabriquent des statuettes en bois de copal qu'ils peignent ensuite de façon superbe tandis qu'à Santo Tomas Jalieza, les femmes confectionnent, sur des métiers à tisser à bretelle, de beaux tissus. Pendant que nous flânons, la journée file et nous n'avançons guère. En plus, quelques kilomètres après Santo Tomas Jalieza, la route change d'allure. Elle reste toutefois correcte jusqu'à Miahuatlan mais devient difficile après et, alors que nous pensions descendre en altitude, nous ne faisons que monter. La nuit n'est plus très loin et nous montons toujours, 2000, 2500, 2750 m, on n'y croit pas. Il n'y a pas un endroit, sur le bord de la route où s'arrêter, aucun bas-côté ou s'il y en a, ils sont très sales, remplis de détritus.
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tissage (Santo Tomas Jalieza)
Vers 18h30, nous trouvons enfin un endroit où nous poser, un terre-plein servant à la construction d'une route (les habitants n'ont pas eu le temps d'y jeter leurs déchets!) Bien qu'un automobiliste, craignant que nous ne soyons pas en sécurité, nous conseille d'aller ailleurs, nous restons sur place. On n'a pas vraiment le choix.
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de Oaxaca à Zipolite
Heureusement, la nuit est tranquille et personne ne vient nous déranger. Au petit matin, nous reprenons la route. Cette fois, ça descend bel et bien. Ca tournicote dans tous les sens et, après environ 90 km, nous sommes enfin au bord de la mer, à Zipolite...
Zipolite



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En arrivant, nous allons directement au "camping" La Habana, un endroit nous ayant été conseillé par d'autres voyageurs. Il y a quelques toiles de tentes, des camping-cars installés depuis plusieurs jours déjà, des cabañas ou logent des habitués et des palapas où se mettre à l'abri du soleil. Mais il y a surtout la plage et l'océan devant nous. C'est la première fois que nous allons dans un camping au bord de la mer et, même si les installations sont sommaires, c'est pour nous très confortable.

Zipolite est un lieu à part... D'abord il y a ce camping idéalement placé sur la plage, au centre de la baie puis, il y a le climat qui ne pourrait être mieux, ensoleillé toute la journée et un peu frais la nuit. Il y a aussi les restaurants délicieux et bon marché. Et il y a surtout l'ambiance... La population de Zipolite, c'est en partie des Mexicains et des étrangers qui détiennent des commerces ou des hôtels, quelques vieux hippies qui se sont posés là un jour et qui font maintenant partie du décor et quelques jeunes baba-cool, venus d'un peu partout, qui donnent de la couleur et de l'originalité au village. Les hôtels sont tous de taille modeste. Ce ne sont souvent que de grandes huttes au toit recouvert de palapa pas luxueuses mais pleines de charme. Côté plage, c'est volontiers naturiste mais pas seulement; chacun fait ce qui lui plait.

Nous avions prévu d'y rester 4 jours mais, comme la plupart des voyageurs débarquant à Zipolite, nous y restons un peu plus longtemps. Comme le paysage, nos voisins sont devenus familiers comme Lee, le médecin retraité américain qui a une tendance à l'exagération, "New Jersey", le solitaire, dont on ne saura jamais le vrai nom, Sol, la masseuse mexicaine, Luis, le professeur d'université qui court toute la journée sur la plage en tenue d'Adam ou Claude et Carmen, de sympathiques Québécois voyageant en "motorisé" (camping-car) qui sont les oncle et tante de Dominique et Nathalie que nous avions rencontrés à Akumal (le monde est vraiment petit !) et avec qui nous passons la plupart de nos soirées.



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tranches de vie à Zipolite
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Nous quittons Zipolite le coeur gros. Mais puisqu'on s'est promis d'essayer de faire le tour de la planète, continuons notre route... avec, cependant, une idée en tête : revenir un jour.
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de Zipolite à Acapulco
Après cette longue période d'arrêt, nous roulons de nouveau beaucoup pour atteindre, cette fois, Acapulco. Nous suivons la route 200, le long de la côte océanique, pendant plus de 500 km. Nous mettons 2 jours pour arriver à Acapulco, nous arrêtant, pour une nuit, à Playa Ventura, une station balnéaire familiale où nous trouvons un terrain inoccupé sur la plage dont nous sommes seuls à profiter. Que la baignade est agréable après tant d'heures passées sur la route!
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baie d'Acapulco
Acapulco, c'est plus de 600'000 habitants et on ne sait combien de dizaines de milliers de visiteurs? C'est énorme. Nous entrons dans la ville en empruntant la "Carretera Escénica", une route panoramique nous permettant d'apercevoir la baie, puis nous longeons celle-ci au milieu d'une importante circulation et des vacanciers en maillots de bain se dirigeant vers la plage. Depuis quelques jours, les vacances coïncidant avec la Semaine Sainte ont débutées et l'activité des stations balnéaires est à son comble. Il n'est pas question pour nous de nous arrêter ici, nous trouverons certainement un endroit plus tranquille où profiter des plages. Cependant, nous n'avons pas traversé la ville pour rien mais pour aller voir les "clavadistas" d'Acapulco qui, chaque jour, plongent dans l'océan depuis les falaises de la "Quebrada", hautes de 35 mètres. Un spectacle assez impressionnant dont nous ne profitons pas complètement car il ne dure que le temps de 5 plongeons pendant lesquels nous sommes trop concentrés sur notre appareil photos et trop peu sur les plongeurs eux-mêmes.
les "clavadistas" d'Acapulco
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une soirée sur la plage de Pie de la Cuesta (Acapulco)
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Nous terminons l'après-midi à Pie de la Cuesta, à une dizaine de kilomètres à la sortie d'Acapulco. Il fait tellement chaud que nous restons longtemps sur la plage. Cela faisait longtemps que nous n'avions eu aussi chaud. Heureusement que le parking où nous dormons est juste devant la plage; cela nous permet de récupérer un peu de la fraîcheur de la mer, un tout petit peu...
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d'Acapulco à Ixtapa : plantations de manguiers, Océan Pacifique et délicieux fruits de mer
Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait? On roule ! On roule presque toute la journée en faisant, toute de même, une pause à midi, dans un bon restaurant de fruits de mer. Nous goûtons aux huîtres et dégustons un plat de poulpe à "la diabla" qui met le feu au palet de Jean... "Aie, aie, aie, muy piquante la salsa a la diabla !". Voilà ce qui arrive quand on se prend pour un Mexicain. En milieu d'après-midi, nous arrivons à Ixtapa. Aux antipodes des minuscules villages que nous avons aperçus tout le long de la côte qui ne possèdent souvent que quelques palapas et un ou deux restaurants de plage, Ixtapa est une longue succession d'hôtels de luxe. On se demande bien ce qu'on vient faire ici... On cherche la plage publique qui est, en cette période de vacances, bondée de monde et inaccessible. Il ne nous reste que le camping qui ressemble à un parking pour camion et un chemin menant à une vilaine plage de galets alors, on ne se demande pas longtemps ce que l'on fait ici, on s'en va. On fait quelques kilomètres de plus et on découvre Troncones, un village lui aussi touristique mais modeste. Trouver un emplacement n'est pas simple non plus car de nombreux nord-américains ont construit des villas en bord de mer et il ne reste plus grand-chose qui ne soit pas occupé. Et pourtant, en attente de construction, un terrain en bord de mer est encore disponible; il sera pour nous. En réalité, nous ne sommes plus tout à fait à Troncones mais à Majahua; 4 kilomètres séparent les 2 villages.
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entre lagune et mer (Troncones)
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Troncones - Majahua
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combats de coqs côté village, belles villas côté mer (Troncones - Majahua)
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on bosse ! (Troncones)


Après ces 3 longues journées de route, nous apprécions de nous retrouver dans un endroit tranquille. Nous en profitons pour travailler sur un projet que nous souhaitons faire aboutir à notre retour en France et nous faisons quelques balades à vélo le long de la plage. Situé sur une mince langue de terre entre la mer et la lagune, l'endroit est le paradis des oiseaux. Depuis notre emplacement, nous les observons facilement tout comme nous apercevons dauphins et raies volantes en mer.
A propos d'oiseaux, Jean assiste à des combats de coqs. Le cérémonial est plus long que le combat qui, lui, ne dure que 2 à 3 minutes; dès qu'un coq est compté 10, son adversaire est déclaré vainqueur. Ce qui est surprenant, lors de ces combats, c'est  que, contrairement aux combats de coqs auxquels nous avons assisté dans d'autres pays, ici,  les parieurs et les spectateurs sont très calmes. Dommage car, dans ce type de spectacle, l'ambiance est toute aussi importante que les combats eux-mêmes. 
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Maruata
2 journées de repos à Troncones puis une bonne matinée de route le long des côtes sauvage de l'état du Michoacan et nous sommes à Maruata. Là, allez savoir pourquoi, bien que les vacances ne soient pas terminées, les touristes ont déjà déserté le village. Tant mieux pour nous ! Nous avons la plage pour nous ou presque car... En fin d'après-midi, alors que nous sommes étendus sur le sable, nous apercevons 3 bébés tortues qui se dirigent vers la mer. Elles viennent de briser leur coquille et se jettent dans le grand bain. Avec la puissance des vagues qui les emportent, elles n'ont pas le temps d'hésiter. Hop, une vague et elles se retrouvent dans l'eau.
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ponte des tortues noires et éclosion (Maruata)
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La plage où nous nous trouvons est parsemée de gros trous; on croirait qu'elle a été bombardée mais ce sont, en réalité, les trous creusés par les tortues marines venues pondre leurs oeufs. Près de 2'500 tortues noires viennent pondre sur les plages de Maruata chaque année. A la nuit tombée, vers 20h00, nous décidons d'aller les observer. La lune est cachée par les nuages et il fait très noir. Nous avons peu d'espoir d'apercevoir des tortues et pourtant, à peine avons-nous fait quelques pas que Jean en aperçoit une, puis une autre. Nous patientons pendant qu'elle creuse son trou. Est-ce que nous la dérangeons ou est-ce une des nombreuses bouteilles de plastique qui la gêne pour creuser? Elle change de place et nous la suivons. En tout, en un peu plus de 2 heures, nous avons la change d'apercevoir 4 tortues. C'est incroyable !
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Faro de Bucerias
Le jour suivant, nous reprenons la route. Nous voulons maintenant rejoindre Puerto Vallarta sans trop perdre de temps. Jean doit, pour soigner une infection qui dure depuis déjà 3 mois, y consulter un médecin et faire des analyses qui risquent de durer plusieurs jours. Pourtant, tout le long de notre route, il y a de beaux endroits à découvrir, Faro de Bucerias par exemple. Il y en a aussi qui nous déçoivent comme Barra de Navidad, Melaque ou la Playa Manzanilla qui sont des endroits bien trop fréquentés à cette période de l'année. Afin de passer une soirée tranquille, nous prenons une petite route dont on ignore où elle nous emmène. Au bout du chemin se trouve La Huerta, une longue plage, une mer déchaînée où l'on ne peut se baigner, un petit cimetière, un petit resto, des moustiques et quand la nuit tombe, plus personne. Nous restons seuls, isolés et nous aimons cela.
 
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tourisme "haut-de-gamme" à Puerto Vallarta
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La solitude nous la perdons en arrivant à Puerto Vallarta, cité balnéaire bétonnée et luxueuse où se côtoient, le temps de la semaine Sainte, riches Mexicains et Nord-Américains et où le dernier chic est de se faire "passer la pommade", solaire bien-sûr, par les "Sun Blusters". Ridicule mais, en même temps, après, on n'a pas les mains grasses! Mais nous ne sommes pas là pour faire du balnéaire mais bien pour trouver un médecin. Ce n'est pas trop difficile, à Puerto Vallarta, de trouver une clinique, elles sont toutes situées sur la grande avenue qui traverse la ville. Elles sont toutes aussi modernes et professionnelles les unes que les autres, rassurantes également. Jean y consulte un spécialiste et fait des analyses. Il ne reste maintenant qu'à patienter 5 jours pour avoir les résultats. Entre-temps, nous faisons faire la vidange du camping-car chez Ford qui, lui aussi, mérite un peu d'attention, puis nous partons faire un tour en-dehors de la ville pour y trouver un endroit tranquille pour attendre. Au nord, le bord de mer et les plages sont presque tous inaccessibles, réservés aux villas et hôtels et seules quelques plages publiques, bondées, nous sont accessibles. Dans le village de La Cruz de Huanacaxtle, nous trouvons cependant un emplacement au bord de la mer. Le village de La Cruz est sympathique, on y trouve tout ce dont on a besoin sans devoir se déplacer. Il y a aussi de nombreux restaurants, principalement fréquentés par des Nord-Américains, propriétaires des bateaux qui séjournent à la marina.
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tourisme "populaire" à La Cruz de Huanacaxtle
A part cela, on s'ennuie un peu et on a hâte de repartir. On retourne à Puerto Vallarta au début de la semaine suivante pour récupérer les résultats d'analyse de Jean et consulter le médecin. Il s'avère que l'infection est toujours là et donc, 4ème traitement antibiotique, plus fort et plus long que les précédents. Mais les autres résultats sont meilleurs et nous sommes rassurés; le voyage se poursuit.
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la vieille ville de Mazatlan
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Comme chaque fois que nous restons plusieurs jours sur place, nous avons des fourmis dans les pattes et nous roulons. Nous roulons beaucoup, près de 1000 km en 3 jours. Cependant, depuis Puerto Vallarta, les routes sont bien meilleures. En plus, nous ne traversons que très peu de villages ce qui signifie qu'il n'y a presque plus de ces fameux "topes" (dos d'âne) qui sont épuisants tant pour le conducteur que pour le véhicule et pour les vertèbres cervicales du passager. Sur certains tronçons, nous empruntons même l'autoroute, ce qui nous permet d'avancer plus vite. Le soir, nous dormons au bord de la mer, sans vraiment en profiter.

Arrivés à Mazatlan, nous nous renseignons pour embarquer à bord d'un ferry en direction de la Basse Californie, la péninsule se trouvant de l'autre côté de la Mer de Cortez. Il n'y a pas de bateau aujourd'hui. Nous hésitons à attendre sur place le départ du lendemain en visitant la vieille ville de Mazatlan puis nous prenons la décision d'aller prendre le bateau à Topolobampo, plus au nord. Attendre pour attendre, autant rouler ! D'autant que le prix du bateau est 40% moins cher car la traversée est moins longue, seulement 6 heures au lieu de 16 heures depuis Mazatlan.
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de Mazatlan à Topolobampo : fruits du jacquier, tropique du Cancer, Motel Paris pour 300 pesos les 12h00 ... et l'état de la tomate, le Sinaloa
Au final, nous regrettons notre décision car il faut encore faire 450 km pour arriver à Topolobampo et après 2 longues journées passées sur la route, on en a assez. En plus, entre Mazatlan et Topolobampo, il n'y a rien, à part, des champs de maïs et de tomates.
Après une bonne matinée de route, nous arrivons enfin à Topolobampo où nous patientons jusqu'à 1h30 du matin, heure à laquelle nous montons enfin à bord du ferry de la compagnie TMC. La traversée se fait de nuit et nous avons le droit de dormir dans notre camping-car. Malgré le bruit des ventilations du bateau et des climatisations des remorques frigorifiques des camions, nous passons une bonne nuit. A 8h00, nous longeons l'Isla Espiritu Santo et apercevons la côte de la péninsule. A 10h00, nous débarquons à La Paz. Après un contrôle militaire et une fouille approfondie du véhicule, nous pouvons quitter le port.
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traversée de la mer de Cortez en ferry (Topolobampo - La Paz, Baja California)
Débarquer en Basse Californie, c'est assez irréel. C'est comme entrer dans une réserve, un endroit protégé. C'est tellement beau! Il y a d'abord la lumière comme nulle part ailleurs au Mexique, la mer aux eaux translucides, la terre sèche et aride où seuls poussent les chollas (cactus) et les broussailles et il y a aussi La Paz, la capitale du sud qui, malgré ses 180'000 habitants, ressemble davantage à un village qu'à ces grandes cités balnéaires de la côte pacifique destinées à la clientèle nord-américaine. Et dire qu'on a failli ne pas y aller ! En effet, après l'incident survenu sur l'embrayage de notre camping-car qui nous a immobilisés 1 mois 1/2, nous arrivons trop tard pour assister à la reproduction des baleines grises dans les eaux abritées de la péninsule qui a lieu de décembre à mars. Cela valait-il donc la peine de passer par là?  Nous nous sommes longtemps posés la question pour finalement nous décider à venir.
 
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vue sur la Mer de Cortez (La Paz)
L'arrêt à La Paz nous permet de nous ravitailler en nourriture car, avant de traverser, nous n'avions pris que peu de choses de peur qu'il y ait un contrôle sanitaire en arrivant et que l'on nous confisque ce que nous avions. En théorie, on ne doit pas amener de fruits ou de légumes en Basse Californie mais en réalité, personne ne le contrôle. Peu importe puisque, même dans un endroit aussi isolé que La Paz, nous retrouvons les mêmes choix de supermarchés que partout ailleurs et les mêmes produits.
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statues de La Paz, célébrités et coquillages
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La Paz
Ceci terminé, nous rejoignons les plages de Balandra et Tecolote, situées au nord de la ville, à environ 25 km. Balandra est un endroit magnifique où se baigner mais Tecolote est plus agréable pour camper car nous pouvons nous garer sur la plage et profiter d'une légère brise. Malheureusement, en début de soirée, ce léger vent se transforme en bourrasque et, toute la nuit, le camping-car est ballotté en tous sens. Comme au petit matin, l'intensité du vent n'a pas diminué, nous décidons de partir pour trouver un endroit abrité du vent en entamant une boucle vers le sud d'une quinzaine de jours.
 
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Playa Tecolote
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Playa Tecolote
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La première étape nous conduit à Punta Arenas, dans la Bahia de la Ventana, en face de l'Isla Cerralvo. Au départ, notre destination était la baie de Los Suenos mais, l'endroit n'étant pas à notre goût et Jean ayant repéré, peu avant, un accès à une plage publique, nous nous engageons, sans trop savoir où cela nous emmène, sur ce chemin de terre. Nous dépassons des salines puis nous découvrons une plage de sable blanc de plusieurs kilomètres de long, déserte. Au bout, sur la Punta Arenas, se trouve un phare au pied duquel nous nous installons pour quelques jours.
 
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raies "volantes" (Punta Arenas de la Ventana)
Bien que nous soyons le week-end, nous restons presque toujours seuls. Quelques pêcheurs en barque ont posés leurs filets tandis que des chasseurs sous-marins récoltent en quelques heures seulement une pêche extraordinaire. La Mer de Cortez est une mer très poissonneuse, d'après le commandant Cousteau, ce serait : "l'aquarium du monde.", ce que ne dément pas Jean qui se régale en faisant du snorkeling à quelques mètres de la plage. Mais il n'est même pas utile de mettre la tête dans l'eau pour apprécier la faune marine puisque, depuis notre camping-car, nous apercevons des raies mobula (que les Mexicains appellent "Mantaraya") qui sautent hors de l'eau, des dauphins et même un lion de mer qui va-et-vient à la  recherche de nourriture.
 
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la pêche miraculeuse (Punta Arenas)
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sous le soleil (Punta Arenas)
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à la découverte des fonds marins (Punta Arenas)
Au bout de quelques jours, le vent se met à souffler violemment alors nous décidons de continuer notre route plus au sud. Nous nous arrêtons en route pour faire le plein d'eau potable et le plein d'eau des réservoirs. Pour l'eau potable, c'est assez facile, nous avons une grosse bonbonne que l'on peut faire remplir dans n'importe quelle "tienda" (épicerie) mais pour l'eau des réservoirs, cela peut être un peu plus compliqué. En général, lorsque nous prenons de l'essence, nous remplissons les réservoirs d'eau mais ici, il n'y a pas de stations-service. L'épicier serait prêt à nous aider mais l'eau est coupée pour le moment. Il nous conseille de nous rendre à San Pedro où se trouve le château d'eau. Là, nous demandons au responsable si nous pouvons avoir de l'eau et bien gentiment, celui-ci met en route la pompe. L'eau est distribuée dans plusieurs hameaux et chaque hameau dispose d'un créneau horaire, c'est pourquoi l'épicier n'en disposait pas lors de notre passage. L'eau est un bien précieux en Basse Californie où il ne pleut que très très rarement. Le remplissage étant un peu long, cela nous permet de discuter avec la famille de l'employé. Si les Mexicains sont très aimables et nous saluent tout le temps, il est rare que nous ayons de longues conversations avec eux; ils sont, semble-t-il, assez timides avec les étrangers. Ils craignent peut-être aussi que nous ne parlions pas espagnol et qu'ils ne puissent pas se faire comprendre, ce qui explique qu'ils ne viennent pas spontanément parler avec nous.
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quand on cherche de l'eau, on trouve des Mexicains (San Pedro)
Ce moment convivial passé et les réservoirs remplis, nous repartons. En route vers Los Barriles, nous quittons la route principale vers l'ouest pour faire un détour jusqu'à El Rosario où se trouve, en pleine pampa, le Santuario de los Cactus, un jardin botanique où l'on peut voir des cactus. En réalité, le parc ne vaut pas le détour, ni les 12 km de piste aller-retour puisque ce sont les mêmes cactus que partout ailleurs. Au moins aura-t-on pris le temps d'admirer les cactus en fleur...
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Santuario de los Cactus (El Rosario)
En milieu d'après-midi, nous sommes à Los Barriles, station balnéaire touristique qui, à cette période de l'année, est déserte. En effet, en même temps que les baleines, les Américains et les Canadiens sont repartis vers le nord; il y a du bon à être ici hors saison! Non contents d'avoir fait de la piste ce matin, nous repartons pour 20 km en direction de la Punta Pescadero, chemin sinuant le long de la côte au nord de Los Barriles. Le chemin est défoncé et nous sommes heureux de récupérer une route asphaltée pour revenir à Los Barriles où nous nous posons sur une plage. Mais pourquoi avoir voulu trouver mieux?
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petit tour de piste à Los Barriles - Punta Pescadero
Parce que c'est souvent comme ça que l'on trouve des endroits extraordinaires et parce que, quelquefois, on ne peut pas faire autrement, comme, par exemple, pour aller dans le parc national de Cabo Pulmo où nous nous rendons le lendemain matin. Ici encore, nous avons plusieurs kilomètres de piste et de "tôle ondulée" inconfortable mais praticable en camping-car. Praticable si on ne décide pas d'aller faire un tour sur la Playa Los Arbolitos... Alors que nous sommes engagés dans le chemin menant à cette plage, Jean m'annonce soudain que je dois sortir et le guider pour qu'il recule le plus vite possible. Sa présence d'esprit vient de nous éviter l'ensablement. Ouf! Nous ne ferons donc pas de snorkeling ici mais nous nous consolerons en nous arrêtant sur une autre plage située quelques kilomètres plus loin, celle de Los Frailes. Cet endroit est extraordinairement poissonneux. Les poissons, par centaines, tourbillonnent dans l'eau, si près du sable que quelquefois ils s'échouent dessus à la merci des vautours qui se régalent. 
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parc national Cabo Pulmo - Los Frailes
A Cabo Pulmo se trouve le seul massif corallien de la Mer de Cortez. Ce que nous en avons vu sur la pointe entre Los Arbolitos et Los Frailes est plutôt moyen mais la quantité et la diversité des poissons est vraiment incroyable. Nous aurions aimé voir également les lions de mer qui, d'après ce que nous a indiqué un Américain installé là depuis plusieurs mois, se trouvent sur cette pointe mais, malgré nos efforts à pied et en nageant, nous ne pouvons les apercevoir; il faudrait y aller en bateau. Ce sera pour une autre fois car, aujourd'hui encore, il y a beaucoup de vent et nous préférons quitter le bord de mer; direction l'intérieur des terres et la réserve de la biosphère de la Sierra de la Laguna.
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on se remet à la course à pied (Cabo Pulmo - Los Frailes)
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Sauver Willy ! (Cabo Pulmo - Los Frailes)
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petits poissons (Cabo Pulmo - Los Frailes)
Le plus difficile pour se rendre dans cette réserve est d'en trouver l'entrée. Nous ne disposons que d'une carte touristique qui donne peu d'indications. On sait juste qu'elle se trouve près du village de Santiago. On se rend donc à Santiago où on nous indique que la Laguna est à 8 heures de marche. Nous sommes bien décidés à marcher un peu mais 8 heures dans le désert cela nous inquiète, d'autant que les indications ne sont pas précises. Entretemps, nous apercevons des panneaux indiquant des sources chaudes à El Chorro. Elles sont dans la réserve et accessibles en véhicule; voilà qui nous convient mieux. Là encore il y a quelques kilomètres de piste poussiéreuse à parcourir avant d'arriver à El Chorro. Peu après l'entrée du parc, se trouvent des emplacements de camping et un peu plus loin la rivière (avec de l'eau; jusqu'à présent, on n'avait vu que des cours d'eau asséchés) et les bassins d'eau chaude. Voilà qui nous change du décor habituel des plages.
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randonnée et bains chauds dans la réserve de la biosphère de la Sierra de la Laguna
L'après-midi étant loin d'être terminée, nous mettons nos chaussures de randonnée et partons marcher le long de la rivière. Il n'y a pas de sentier marqué et nous devons souvent escalader de gros rochers. Après 3/4 d'heure de marche, nous arrivons près de bassins où se déverse une petite cascade. Nous ne pouvons aller plus loin. Comme nous n'avons pas envie de refaire le chemin à l'envers, nous décidons de monter sur la colline et de revenir au campement par les crêtes. Au début, le chemin est marqué mais, après quelques centaines de mètres, voulant contourner des ruches, nous le perdons. Nous continuons cependant à marcher en espérant que nous sommes dans la bonne direction. L'heure tourne et nous sommes complètement perdus. Il semble que nous soyons maintenant de l'autre côté de la colline. On suit le lit d'une rivière asséchée pensant qu'elle nous mènera quelque part. Il est maintenant tard, le soleil décline et on s'imagine déjà devoir passer la nuit sur place. S'il fait très chaud la journée, il fait moins de 10°C la nuit et la perspective de dormir à la belle étoile ne nous réjouit pas. En plus, nous n'avons rien à manger, presque plus rien à boire et nous risquons de nous retrouver nez-à-nez avec quelques bêtes sauvages peu sympathiques telles qu'un couguar. Ce n'est pas la première fois que nous nous perdons en randonnée mais c'est la première fois que cela se passe dans un désert... Alors que nous courrons presque, nous entendons les cloches de vaches. Enfin un peu de vie! Puis, on aperçoit la trace d'un véhicule. C'est le signe que nous allons rejoindre une route. Puis, après plusieurs kilomètres, apparaît une ligne électrique. Nous sommes sauvés! On reconnaît la route que nous avions empruntée avec le camping-car pour aller au parc. Il ne nous reste qu'à suivre la route et nous serons au campement. On a bien mérité un bon repas dans le petit resto de la Cascada et quelques minutes de délassement dans les bassins d'eau chaude du parc.


Le lendemain matin, nous repartons prendre la route principale et poursuivons notre route vers Los Cabos. A l'extrémité sud de la péninsule, San José del Cabo et Cabo San Lucas sont 2 villes très touristiques et très fréquentées, à l'opposé des endroits que nous aimons. Pour nous mettre dans l'ambiance, un pompiste de San José, trop sympa pour être honnête, tente de nous arnaquer en faisant le plein (cf. détail dans "Infos Pratiques"). Que du bonheur! Alors, pour oublier très vite toute cette effervescence, on ne s'arrête même pas. On roule jusqu'à la plage tranquille de San Pedrito entre El Pescadero et Todos Santos. Nous avons maintenant quitté la Mer de Cortez et nous sommes sur l'Océan Pacifique. La plage est moins jolie et la mer plus agitée que dans le golfe mais il n'y a pas de vent. Nous apercevons quelques maisons de vacances mais, sur la plage, nous sommes seuls. Les quelques cabanes servant de restaurants ou bars de plage ont depuis longtemps été abandonnés. C'est un endroit idéal pour y passer la nuit.
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qui a dit qu'on ne peut pas rouler sur les plages en camping-car?
(Playa La Pastora)


Au petit matin, après une nuit bien fraîche (9°C dehors, alors qu'il fait 30°C la journée), nous nous préparons pour partir. Au moment de démarrer, le camping-car ne veut rien savoir. Il semble que la batterie soit vide. Hier, Jean a refixé les feux arrière car il y avait un faux contact. Pour cela, il a laissé toutes les lampes éclairées et ce matin, la batterie est à plat. Le problème est que nous sommes dans un endroit complètement isolé. Si c'est sympa de se retrouver seul pour camper, cela l'est beaucoup moins en cas de problème... 
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coucher de soleil sur l'océan (Todos Santos)
Heureusement, après quelques minutes d'attente, 2 véhicules arrivent. Ce sont des Mexicains venus surfer. L'un d'eux accepte de nous aider pour recharger la batterie. Jean met les câbles et tente de redémarrer. Impossible. Y aurait-il un problème plus grave? Il va falloir trouver un mécanicien. Le jeune qui vient de nous aider veut bien emmener Jean chez l'un d'eux mais, pour cela, il faut patienter jusqu'à ce qu'il ait fini de surfer. Comme nous ne voulons pas attendre, Jean prend son vélo et part chercher quelqu'un. Il revient 2 heures après avec quelqu'un qu'il a trouvé à El Pescadero. Le mécanicien a emmené, avec lui, une batterie mais lorsqu'il met les câbles, ça ne suffit pas. Sa batterie n'est pas assez forte. Il démonte alors la batterie de son véhicule (qui tenait avec des cordes!) et il pose les cosses de celle-ci sur celles de notre batterie. Après une petite coulée d'acide et quelques étincelles, notre véhicule démarre. On s'en sort bien, encore une fois. Nous passons ensuite une grande partie de la journée à Todos Santos, un village lui aussi touristique mais plus agréable que les villes voisines du sud avec quelques maisons de caractère, des galeries d'art ou d'artisanat et des petits restaurants. Nous profitons de cet arrêt dans la ville pour faire laver notre linge et surfer sur Internet (cela fait 10 jours que nous sommes coupés du monde) puis nous allons sur la playa La Pastora, un peu plus au nord, pour finir la journée.


Cependant, nous avons la nostalgie de Punta Arenas alors, à peine levés, nous repartons en direction de notre plage préférée. Nous y restons 3 jours supplémentaires. Il n'y a maintenant plus de vent, c'est idéal. On passe nos journées dans l'eau et sur la plage et le soir nous partons courir. Depuis que nous sommes en Basse Californie et que Jean va mieux, nous avons repris l'entraînement. Le climat, ici, est idéal pour faire des activités sportives; il ne fait ni trop chaud, ni trop froid et surtout, il n'y a aucune humidité. On passe aussi du temps sur Internet car, par miracle, nous arrivons à capter un réseau. Incroyable!
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playa Balandra
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Pour terminer notre "boucle sud" et avant de passer une dernière journée à La Paz, nous retournons aux plages de Tecolote et Balandra. Nous faisons un peu de snorkeling dans les eaux transparentes de Balandra puis le lendemain nous partons en excursion sur les îles Espiritu Santo et Partida qui se trouvent en face.
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Playa Balandra
La promenade en bateau consiste à contourner les 2 îles longues de 40 km et à s'arrêter sur une plage pour casse-croûter. C'est évidemment sympathique et très beau mais s'il n'y avait que cela, nous ne l'aurions pas faite. Ce pourquoi nous sommes là c'est parce qu'il y a la possibilité de nager avec des lions de mer. C'est pour nous inédit. On est impatients de découvrir ça même si nous sommes un peu effrayés par le premier lion de mer qui s'approche de nous. On se rassure vite en voyant que les animaux sont plutôt amicaux. Certains jouent avec nous. C'est fantastique! Un moment inoubliable, surtout pour Jean que l'on n'arrive plus à faire sortir de l'eau alors que moi, je suis depuis longtemps remontée à bord du bateau à cause du froid.
excursion sur les îles Espiritu Santo et Partida
Outre les lions de mer, nous avons la chance de croiser un banc de dauphins, des raies mobula et des frégates perchées sur un mur artificiel construit pour protéger les bassins servant à la culture des perles au début du 20ème siècle et depuis abandonnés. Voilà qui clôture notre de belle manière ces quelques jours près de La Paz.
 
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la Transpeninsular, route désertique (de La Paz à Guerrero Negro)
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En remontant vers le nord, la Transpeninsular, ou Ruta 1, qui traverse la Basse Californie n'est pas très  attrayante. Il faut attendre de rejoindre la côte et la Bahia de Loreto ou celle de Concepcion pour retrouver des paysages superbes. Après avoir parcouru plus de 450 km depuis La Paz, nous faisons étape dans la baie de Concepcion, sur la plage Armenta. Contrairement aux plages du sud, celles de la Bahia Concepcion sont moins propices à la baignade; les eaux sont tout aussi claires, mais les plages moins jolies.
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Bahia Concepcion
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route côtière de la Bahia Concepcion
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oasis de Mulegé
Nous sommes un peu déçus et préférons poursuivre notre route qui traverse la péninsule d'est en ouest, de Santa Rosalia à Guerrero Negro. Cependant, avant d'entreprendre cette traversée de 200 km, nous faisons un arrêt à Santa Rosalia afin de visiter cette ville minière assez particulière. La plupart des maisons du 19ème siècle sont en bois, peintes de couleurs vives. Certains établissements comme le Palacio Municipal ou l'Hotel Francés ont été restaurés mais le reste mériterait, lui aussi, un peu plus d'attention pour que la ville devienne intéressante touristiquement. Elle possède en outre une curiosité : l'église Santa Barbara conçue par Gustave Eiffel pour l'Exposition Universelle de 1889, démontée puis reconstruite ici en 1895. Cet édifice en kit possède une charpente métallique qui rappelle celle de la tour parisienne ainsi que des cloisons en tôle. Ce n'est pas très joli mais c'est tout de même exceptionnel de s'imaginer que, dans ce trou perdu au fin fond du Mexique, au 19ème siècle, un directeur de mine a eu un jour l'idée d'acheter un tel bâtiment, non?
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chaîne volcanique (Santa Rosalia)
église Santa Barbara ou église Gustave Eiffel (Santa Rosalia)
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A mesure que nous roulons, les paysages redeviennent de plus en plus désertiques. Cette fois, il n'y a plus rien, même plus de cactus. Le temps change lui aussi. Le ciel est maintenant couvert et le soleil a complètement disparu. Le vent souffle très fort et il fait froid, environ 15°C (pour nous, c'est froid!). Lorsque nous arrivons à proximité de la Laguna Ojo de Liebre on a même l'illusion de voir de la neige... En réalité, en soufflant, le vent a transformé le sel en une mousse épaisse qui recouvre la route. La Laguna Ojo de Liebre, proche de Guerrero Negro, est un des endroits où les baleines grises viennent s'accoupler en hiver. Nous savons qu'il n'y en a maintenant plus mais nous aimerions bien y aller quand même malheureusement, l'accès est fermé à partir du 15 avril. Le gardien est désolé pour nous et pour nous consoler, il nous offre un bloc de sel. C'est gentil mais ça ne nous console pas vraiment d'être là, surtout que Guerrero Negro, ville minière où on exploite le sel, est une des villes les plus déprimantes du Mexique. C'est laid et il n'y fait jamais soleil!
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la neige à Guerrero Negro ?
On n'a pas envie de déprimer alors, après une nuit passée sur un parking en ville et bien que ce ne soit pas prévu, on retourne au bord de la Mer de Cortez, quitte à faire un détour de 70 km pour aller jusqu'à la Baie de Los Angeles.
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Bahia de Los Angeles
La Baie de Los Angeles est au bout de nulle part... Tout ici semble à l'abandon. Est-ce parce que la saison est passée ou est-ce parce que l'attrait pour cet endroit a diminué auprès des touristes nord-américains? Toujours est-il qu'il n'y a plus grand-chose en état ici. Cela n'est pas pour nous déplaire car moins il y a de touristes et d'hôtels plus il y a de place pour nous en bord de mer.
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levé de soleil (Bahia de Los Angeles)
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La baie de Los Angeles, parsemée d'îlots, est magnifiquement sauvage. On ne se lasse pas de la regarder. La mer, quant à elle, est un peu froide mais nous nous y baignons quand même car il est fort probable que ce sera la dernière que nous profiterons de la mer durant ce voyage. A mesure que nous allons remonter vers le nord, la mer sera de plus en plus froide.
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arbre insolite, el cirio (Bahia de Los Angeles)
Nous restons sur place 3 bonnes journées avant de repartir et de retraverser, une fois de plus, la péninsule de Basse Californie, d'est en ouest. C'est encore une grosse étape, 350 km. Nous faisons plusieurs arrêts dont un pour aller voir des peintures rupestres à la sortie de Catavina, minuscule village esseulé sur la route 1. Une petit sentier, aménagé au milieu des cactus, mène à un promontoire rocheux et à une petite grotte recouverte de peintures ocres, témoignages de la présence millénaire de l'homme sur la péninsule. En quittant le site, on  aperçoit un panneau disant que l'entrée du site était interdite à moins d'être accompagné par un guide local. Oups ! En milieu de journée, pour déjeuner, nous faisons halte à San Augustin pour déjeuner. Dans un petit restaurant de bord de route, tenus par 2 cow-boys qui nous concoctent de délicieux burritos à la viande bio accompagné de frijoles (haricots) et de fromage frais. Et pour finir, nous avons droit à l'habituel contrôle militaire (il y en a tous les 200 km depuis La Paz). Alors que Jean accompagne un militaire dans le camping-car pour la fouille, celui-ci lui demande s'il est major dans l'armée. Major? Jean répond que oui; il ne manque pas de culot lui qui n'a même pas fait son service militaire mais, il ne va quand même pas lui dire que la casquette kaki à une étoile qu'il a vu accroché au porte-manteau est celle du Che !
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peintures rupestres de Catavina
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un peu de couleurs !
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forte présence militaire de La Paz à Ensenada
En milieu d'après-midi, nous rejoignons enfin la côte pacifique et la Bahia de San Quintin, autre endroit magnifique et sauvage que l'on atteint après quelques kilomètres de piste peu avant San Quintin. Là, se trouvent quelques restaurants et un hôtel. L'endroit est réputé pour la pêche au gros et de nombreux américains du sud de la Californie y viennent régulièrement. Pour eux, c'est proche (la frontière est à environ 300 km) et la mer y est beaucoup plus poissonneuse qu'aux USA. Dans la soirée, un groupe de pêcheurs nous invitent à partager leurs prises du jour qu'ils ont fait préparer dans un des restaurants, le Viejo Molino, un ancien moulin restauré avec beaucoup de charme. On se régale !
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bahia San Quintin : baleine grise, lions de mer, pélicans et oiseaux migrateurs
Ces mêmes pêcheurs nous ayant dit qu'ils avaient vu des baleines grises la veille en mer, le lendemain matin, nous cherchons un pêcheur pour nous emmener en voir. Il ne sera pas dit que nous aurons manqué les baleines grises de Basse Californie... En effet, alors que nous approchons de la sortie de la baie, nous apercevons une baleine grise. Heureusement qu'il y a cette retardataire car c'est la seule que nous croisons. Notre marin joue le jeu et nous fait tourner autour d'elle pendant plus d'une heure.
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rencontre américaine (San Quintin)


Le soir, enthousiasmés par notre bon repas de la veille, on remet ça et on déguste des huîtres de la baie ainsi qu'un gigantesque plateau de fruits de mer. Qui a dit qu'il n'y avait que des tacos à manger au Mexique? Moi peut-être mais, j'ai changé d'avis depuis longtemps déjà.
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fruits de mer (San Quintin - Viejo Molino)
Après avoir eu la satisfaction de voir une baleine grise, nous prenons la direction des Etats-Unis mais, avant de passer la frontière, nous faisons halte pour 2 ou 3 jours à Ensenada où nous faisons faire quelques réparations sur la carrosserie du véhicule, profitant des prix bon-marché de la main d'oeuvre mexicaine. Au passage, on découvre, à Ensenada, la meilleure taqueria (restaurant de tacos) du Mexique, de notre Mexique, bien sûr. Encore une raison de regretter ce pays superbe où il fait si bon vivre.
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lifting du camping-car (Ensenada)
la meilleure taqueria du Mexique (Ensenada)
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La veille de quitter le pays, nous fêtons le 4ème anniversaire de notre voyage. Tant de découvertes, de rencontres, d'expériences heureuses ou quelquefois délicates... en 4 ans. On en redemande et on n'en revient toujours pas d'avoir accompli un tel voyage.



En conclusion...

Le Mexique aura été un de nos pays préférés durant ce tour du monde. Nous y avons tout aimé, les paysages, les sites archéologiques, les gens, la gastronomie, les expériences... C'est le pays idéal à visiter en camping-car. On a la liberté d'aller et de s'arrêter où l'on veut en toute sécurité. En 3 mois, nous n'avons pu tout explorer mais nous ne désespérons pas de revenir un jour pour découvrir ce que nous n'avons pu voir. Parmi les endroits que nous avons préférés, il y a bien sûr Zipolite, un village cosmopolite et décontracté du Oaxaca et le sud de la Basse Californie, sorte de petit paradis sur terre.





Coups de coeur

la mer des Caraïbes et ses belles plages de sable blanc
la plongée avec les requins bouledogue à Playa del Carmen
les sites archéologiques mayas
Zipolite, un de nos endroits préférés dans le monde. On aime, on aime, on adore... 
le sud de la Basse Californie et en particulier la région de La Paz et la Bahia de la Ventana. On aime, on aime, on adore... 
nager avec les lions de mer sur l'île d'Espiritu Santo (La Paz - Basse Californie). 
la cuisine mexicaine
les cascades d'Agua Azul
la facilité et la liberté de bivouaquer où l'on veut
R I E N



Feuille de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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Laguna Bacalar
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Xcalak
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Mahahual
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Reserva de la Biosfera Sian Ka'an (Tulum)
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Cenote Dos Ojos
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Playa Akumal
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Playa del Carmen
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Valladolid
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Chichen Itza - Piste
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Dzitnup (Valladolid)
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Santa Elena (Uxmal)
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Kabah (site Maya)
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Campeche
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Mamantel
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Palenque (site Maya)
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Agua Azul
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San Cristobal de Las Casas
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Tuxtla Gutierrez
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Mitla (site Zapotèque)
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Oaxaca
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RN 175 (80 km de Puerto Angel)
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Zipolite
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Playa Ventura
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Acapulco - Pie de la Cuesta
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Troncones
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Maruata
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Tenacatica
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Puerto Vallarta
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La Cruz de Huanacaxtle
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Platanitos
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La Cruz de Elota
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Ferry de Topolobampo à La Paz
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PlayaTecolote
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Punta Arenas de la Ventana
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Los Barriles
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PN Cabo Pulmo - Los Frailes
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Reserva de la Sierra de la Laguna (El Chorro)
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Todos Santos
Playa San Pedrito
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Todos Santos
Playa La Pastora
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La Paz
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Bahia Concepcion
Playa Armenta
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Guerrero Negro
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Bahia de Los Angeles
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San Quintin
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Ensenada
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Ensenada (carrosserie)



Infos pratiques

Dates Mexique I :
du 07/01/2013 au 11/01/2013
du 14/01/2013 au 03/02/2013
Mexique II :
du 16/02/2013 au 09/05/2013
Décalage horaire 3 fuseaux horaires :
Heure du Centre : + 7 h / France pour la majeure partie du pays
Heure des Montagnes : + 8 h / France dans les états de Chihuahua, Nayarit, Sinaloa, Sonora et Basse Californie Sud
Heure du Pacifique : + 9 h / France pour la Basse Californie Nord
L'heure d'été débute le 1er dimanche d'avril et se termine le dernier dimanche d'octobre
Monnaie le peso mexicain ($M)
change 1 € = 16 $M
Coût de la vie bas. En-cas à partir de 20 $M ou plat du jour à partir de 45 $M, soit 1.25€ ou 3€. Entrée des sites historiques de 52 à 182 $M, soit de 3 à 11€.
Langue espagnol et quelques dialectes
Climat Tapachula - janvier/février : temps sec, chaud, ensoleillé la journée (environ 30-35°C) avec des nuits de 21 à 26°C.
Péninsule du Yucatan - février/mars : temps ensoleillé et chaud la journée, environ 30 à 35°C; quelques averses. Nuits fraîches souvent fraîches, de 8 à 14°C mais pouvant atteindre 26°C. Nous avons été, parait-il, victimes d'une "vague de froid venue du nord" (pour notre plus grande satisfaction !)
Montagnes du Chiapas - mars : temps gris et températures fraîches le jour et la nuit.
Côte Pacifique - mars et avril : journées très ensoleillée et chaudes, entre 30 et 33°C. Nuits entre 18 et 24°C.
Basse Californie - avril et mai : temps très sec et journées très ensoleillées et chaudes, entre 28 et 32°C. Nuits entre 9 et 19°C. Venté le long de la Mer de Cortez. Temps plus frais et humide sur la côte pacifique nord.
Douane : entrée 1 GU/Tecun Uman - Ciudad Hidalgo (N14 40.596 W92 08.862)
Pour cette entrée au Mexique, nous avions besoin d'un visa de quelques jours pour nous rendre à Tapachula à quelques kilomètres de la frontière guatémaltèque.
Après la douane guatémaltèque, passer le pont et garer le véhicule devant le poste de fumigation. Faire fumigéner le véhicule; coût 60 $M.
nous : aller au bureau d'immigration se trouvant dans le bâtiment principal. Sur présentation de nos passeports et après avoir rempli un formulaire d'immigration, nous avons obtenu un visa de 7 jours gratuit.
camping-car :
1) se diriger vers la sortie en camping-car; en route, il y a une fouille sanitaire du camping-car. Les fruits et légumes sont interdits.
2) avant de sortir, contrôle de la plaque d'immatriculation et du numéro de châssis du véhicule avec la carte grise et de la propriété du véhicule avec le passeport du conducteur principal. Comme nous n'irons pas plus loin que Tapachula, nous n'avons besoin d'aucun document et il n'y a pas de date limite.
Douane : entrée 2 GU/El Carmen - Talisman (N14 57.892 W92 08.818)
Idem entrée 1 pour le véhicule
nous : au bureau d'immigration, sur présentation de nos passeports et après avoir rempli un formulaire d'immigration, nous avons obtenu un visa de 180 jours. Au moment de sortir du pays, nous devrons payer 295 $M/pers, soit 18.50€/pers.
Douane : entré 3 BZ/Santa Elena - Chetumal (N18 29.124 W88 23.935)
se garer derrière le bureau d'immigration
nous : au bureau d'immigration, sur présentation de nos passeports et après avoir rempli un formulaire d'immigration, nous avons obtenu un visa de 180 jours. Le passager devra payer 295 $M/pers, soit 18.50€/pers au moment de sortir du pays tandis que le conducteur principal devra s'acquitter de cette somme en faisant les formalités d'entrée du véhicule (voir ci-dessous).
camping-car : suivre, à pied, le chemin de la frontière jusqu'au guichet "BANJERCITO"
sur présentation du passeport et du permis de conduire du conducteur principal, de la carte grise du véhicule, d'une photocopie de chacun des documents (passeport : page principale et page visa faite par l'agent), de 50 US$ de frais et de 295 $M de taxe du conducteur principal (voir ci-dessus), nous avons obtenu un permis de circuler de 10 ans.
Douane : sortie 1 et 2 Ciudad Hidalgo - GU/Tecun Uman (N14 40.596 W92 08.862)
camping-car : s'arrêter après la grille d'entrée et demander la permission de passer à un douanier;  contrôle véhicule (propriété, no. de châssis et plaque d'immatriculation en fournissant passeport et carte grise)
nous : dans la guérite se trouvant en face du bâtiment principal, faire viser les passeports et rendre le formulaire rempli à l'entrée dans le pays pour enregistrer la sortie.
A la 1ère sortie, nous n'avons rien payé car nous n'avions que 7 jours d'autorisation par contre, à la 2ème sortie, nous avons payé 295 $M/pers, soit 18.50 €/pers. Nous avons payé en cash car les banques étaient fermées; nous n'avons eu aucun reçu.
Douane : sortie 3 Tecate - USA/Tecate (N32 34.560 W116 37.643)
Attention de ne pas manquer la sortie du Mexique qui n'est pas obligatoire!!
nous : dans le bureau d'immigration, faire viser les passeports et payer la taxe de 295 $M/pers, soit 18.50€.
camping-car : dans le même bâtiment, présenter l'autorisation temporaire de circulation à un agent qui viendra vérifier le no. du véhicule puis se présenter au bureau Banjercito se trouvant à côté pour faire annuler l'autorisation. Un agent de Banjercito viendra retirer la vignette aposée sur le véhicule à l'entrée dans le pays. Nous avons choisi de faire annuler l'autorisation de circulation mais on peut également choisir de la suspendre et si l'on revient avec le même véhicule, l'autorisation de 10 ans sera encore valable.
Assurance camping-car
  • "third party insurance - GNP Seguros" pour 6 mois :  164 € (US$ 155.13 + 50 commission Sather's)
  • "Comprehensive & Collision - Progressive" pour 1 an : 549 € (US$ 610.80 + 75 commission Sather's), valable au Mexique, USA et Canada

Nous avons souscrit une assurance "tout risque" chez Progressive ("Comprehensive & Collision") par l'intermédiaire de la société d'assurances Sather's (USA) et de son agent Pierre Gerardy (qui parle français) couvrant les dommages faits à notre véhicule valable au Mexique, USA et Canada. Cette assurance couvre également les dommages faits aux personnes et aux véhicules tiers (responsabilité civile ou "third party insurance") aux USA et au Canada mais pas au Mexique (cf. USA et Canada). C'est pourquoi, nous avons dû prendre une assurance mexicaine, couvrant les dommages faits aux personnes et aux véhicules tiers (responsabilité civile ou "third party insurance") pour le Mexique. Nous avons souscrit cette assurance chez GNP Seguros par l'intermédiaire de Sather's.

GNP Seguros
Av. Cerro de las Torres 395
Col. Campestre Churubusco
C.P. 04200
Mexico D.F.
Tel. 01-800-026-5110
www.gnp.com.mx

Pierre Gerardy
Sather's Insurance
Pierre@Sathers.com
Tel. : 805-644-8600 Ext110
Fax : 805-658-2347
Mobile : 805-207-7813
Nombre de km Mexique I : 757
Mexique II : 8'670
Nombres de jours - nuits Mexique I : 24
Mexique II : 82
Nombre de nuits camping/hôtel Mexique I  : 20 nuits à l'hôtel lorsque notre véhicule était en réparation dans un garage
Mexique II : 10 nuits en camping.
Contrairement à bien des idées répandues chez les voyageurs, nous n'avons pas senti d'insécurité au Mexique. Nous avons pu bivouaquer partout où nous voulions sans risque. De plus, les camping-cars sont tolérés presque partout (sauf sur les parkings des sites archéologiques). Sur les parkings, il est quelquefois nécessaire de payer mais, partout ailleurs, c'est gratuit.
C'est presque le pays idéal pour faire des bivouacs sauvages.
Diesel 11.5 $M/l environ, soit 0.72 €/l;
Attention, gardez l'oeil sur la pompe ! Il existe une arnaque dans certaines stations-service dont nous avons été, par 2 fois, "victimes". Voilà comment cela se déroule : vous demandez au pompiste de remplir votre réservoir pour un certain montant. Celui-ci le saisit sur la pompe et commence à remplir le réservoir. Pendant que le réservoir se remplit, un autre pompiste passe derrière la pompe, ressaisit le montant que vous avez demandé et arrête la pompe comme si c'était terminé. Ou vous vous en apercevez car vous voyez le montant sur la pompe changer rapidement ou vous ne voyez rien et vous vous êtes fait arnaquer. La première fois, l'arnaque portait sur 15 $M, c'est à dire presque rien, mais la 2ème fois sur 150 $M; le pompiste n'avait rempli que les 2/3 de ce que nous lui avions demandé. Il est assez facile de repérer les pompistes malhonnêtes car ils essayent de vous distraire en vous parlant tout le temps; ils sont presque trop sympas ! A chaque fois que nous nous sommes aperçus de son manège, le pompiste a complété notre réservoir.
Eau dans les stations-service Pemex ou sur les places publiques en ville; l'eau n'étant pas potable, pour boire, nous achetons des bonbonnes d'eau purifiée de 20l (de 8 à 26 $M, soit 0.50 à 1.60€).
Electricité 110 V - prises à 2 fiches plates parallèles nécessitant un adaptateur.
camping-car : nous avons basculé l'interrupteur de la centrale électrique sur 110 V au lieu de 220 V
Gaz Remplissage de bouteilles :
Il y a de très nombreuses usines de remplissage de gaz aux entrées des villes. Nous avons pu faire remplir nos bouteilles suédoise et australienne.
Valladolid - Yucatan (N20 42.033 W88 14.250)
Usine Z-Gas - ouest Valladolid
153 $M / 12 kg soit 0.80 € / Kg
Escuinapa ruta 4 - Sinaloa (N22 49.717 W105 45.167)
Gaz Express (station-service auto et bouteilles)
6.84 $M/l soit 0.43€/l ou 0.86€/kg
San Quintin ruta 1 - Basse Californie (N30 30.684 W115 55.615)
127 $M/10 kg soit 0.80€/kg
Routes et autoroutes Mexique I : excellentes
Mexique II - Yucatan : en bon état. Chiapas et Oaxaca : souvent étroites et sinueuses et montagneuses et pas toujours en très bon état. Côte Pacifique du Oaxaca à Puerto Vallarta : routes sinueuses et étroites. Côte Pacifique de Puerto Vallarta à Topolobampo : routes droites très roulantes.
Il y a peu de circulation en général et les conducteurs mexicains roulent sans excès et sont plutôt courtois au volant.
Il y a de nombreux "topes" (ralentisseurs) dans les villages et les villes.
Les autoroutes sont payantes et souvent à 1 seule voie.
Attention ! Quelques contrôles sanitaires sur la route (.N22 33.180 W105 35.037, N23 56.470 W106 41.922)
Entretien véhicule Réparation embrayage, changement suspensions arrière, remplacement câble ABS, changement plaquettes de frein avant :
FORD ATASA - Tapachula
Carretera Costera Km 245 Col. San Juan CP
30750 Tapachula - Chiapas
Tel.: 01 (961) 61 7 11 00
(N14 55.208 W92 16.199)

Vidange :
FORD Plasencia - Puerto Vallarta
Francisco Medina Ascencio 2580
Zona Hotelera Norte
Puerto Vallarta - Jalisco
(N20 38.901 W105 14.346)

Réparation carrosseries sur diverses pièces plastique :
Californoa Style
Arturo Manriquez
Guadalupe Victoria no. 435
Col. Cuahutémoc, Ensenada - Basse Californie
(N31 51.096 W116 35.734)

Garages Ford présents au Mexique et modèle Ford Transit commercialisé
Guide Lonely Planet en français
Carte routière Carte Michelin "Mexique" no. 765 achetée en France et "Guia Roji México", atlas touristique disponible au Mexique
Internet quelques réseaux non sécurisés Infinitum sur les places publiques en ville pour un accès limité en temps. Cyber-cafés dans toutes les villes pour 5 à 15 $M/h soit  de 0.30 à 1€
Laveries Laveries bon marché dans la plupart des villes.
Tapachula (Lavanderia Gina), 3a.av Norte no. 67 entre 9a y 11a calle Oriente. 8 $M / kg lavé et séché en une journée, soit 0.50 € / kg
Bacalar, en face du Balneario Magico, un peu avant notre bivouac. 12 $M / kg lavé et séché en une journée, soit 0.75 € / kg
Playa del Carmen (Chipahua Fast Laundry), calle CTM entre av. 15 y 20 (proche bivouac). 8 $M / kg lavé et séché en une journée, soit 0.50 € / kg
San Cristobal de las Casas (Tinto Express), calle Diego de Mazariegos no. 82B. 10 $M / kg lavé et séché en une journée, soit 0.60 € / kg
Zipolite (rue principale). 15 $M / kg lavé et séché en une journée, soit1 € / kg
La Cruz de Huanacaxtle (proche place centrale). 12 $M / kg lavé et séché en quelques heures, soit 0.75 € / kg
Todos Santos (Neptuno Laundry self-service, calle C.Militar). 25 $M / machine à laver et 25 $M / sèche-linge, soit 3€ / machine lavé et séché
Ensenada (call El ROsario). 100 $M / machine 12 kg lavé et séché, soit 6.25€ / machine 12kg lavé et séché
Plongée Xcalak (Mer des Caraïbes)
Costa de Cocos : belles plongées sur récif de corail. Température de l'eau : 24°C.
Prix 2 plongées/pers matériel inclus : 85 US$, soit 68€ + 54 $M (3.50€) entrée parc marin de Xcalak
Playa del Carmen (Mer des Caraïbes)
Playa Diving Center (av. 10 esquina calle 42; proche bivouac - www.playadivingcenter.com - info@playadivingcenter.com)  : requins bouledogue. Température de l'eau : 24°C
Guide et responsable du club très sympathiques; spécialisés en spéléologie (cenotes). Bon service.
Prix 2 plongées/pers matériel inclus : 80 US$, soit 64€
Ferry Topolobampo (N25 35.329 W109 03.587) - La Paz, Basse Californie (N24 16.578 W110 19.710)
Durée : 8h30 (prévue : 6h) 
Départ : 2h30 (prévu : 0h00)
Compagnie : TMC www.ferrytmc.com
Réservation : à Topolobampo ou à Mazatlan
Coût : 286€  (véhicule < 7m + conducteur : 3'700 $M, passager : 870 $M avec un repas)
Départ de Topolobampo : lundi et mercredi à 23h, jeudi et vendredi à minuit.
Il y a également un ferry qui part de Mazatlan les mardi, jeudi, samedi et dimanche à 16h00. Coût : 5'500 $M pour un véhicule < 7m et son conducteur et 950 $M pour le passager.
Durant la traversée, on peut rester dans son véhicule.

Une autre compagnie, Baja Ferries, effectue les mêmes traversées mais l'on ne peut pas dormir dans son caming-car.
Belize
Mexique II
USA