Inde I

Pakistan
Asie : 02/11/09 - 09/05/11
Népal
du 28/12/2009 au 08/01/2010

Trajet

Inde I : Punjab - Haryana - Delhi - Uttar Pradesh - Uttaranchal

Récit

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Frontière indienne (Attari)
Une fois les douanes pakistanaise et indienne passées, nous nous garons pour attendre la fameuse cérémonie de clôture de la frontière qui débute à 16h30 (heure indienne). C'est une véritable folie. Nous manquons de nous faire écraser par la foule qui court pour avoir une bonne place sur les gradins. Le show commence bien avant la cérémonie elle-même. La musique est à tue-tête, les jeunes dansent, courent avec le drapeau indien et un professionnel chauffe les spectateurs. Puis la cérémonie débute. On ne sait pas si c'est du second degré ou pas, mais on craint bien que non, sachant les tensions qui existent entre les 2 frères ennemis. C'est à celui qui en imposera le plus et qui criera le plus fort son amour pour sa patrie. Un court instant pourtant, les portes s'ouvrent de part et d'autre et un garde indien sert rapidement la main d'un garde pakistanais. La représentation dure plus d'une heure pendant laquelle les gardes vont et viennent tels des danseurs.
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Mrs Bhandari's Guest House (Amritsar)



Nous avons passé 3 nuits à Amritsar, dans l'enceinte d'une guest house, pour nous reposer des longs trajets que nous avons fait au Pakistan et aussi pour passer la nuit du réveillon dans un endroit agréable. Nous en profitons pour contacter notre famille, faire un peu de ménage et de lessive et mettre à jour notre site internet.



Pour visiter le temple d'Or d'Amritsar, impossible d'imaginer s'y rendre en camping-car; nous prenons un auto-rickshaw. Je crois bien qu'il va falloir s'habituer à ces pétrolettes pour visiter les villes indiennes...
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auto-rickshaw (Amritsar)



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Temple d'Or (Amritsar)
Le Temple d'Or est le lieu saint le plus sacré des sikhs. Les touristes peuvent le visiter sans problème à condition d'avoir, comme les pèlerins, la tête couverte et les pieds lavés et nus. Tout le long de la visite, les psaumes récités par les prêtres du temple et retransmis par des haut-parleurs nous accompagnent. Un sikh nous conseille d'aller visiter le musée qui se trouve à l'étage et de ne pas oublier d'aller nous restaurer dans le réfectoire où sont servis à tout le monde un repas gratuitement. Nous nous contentons du musée.
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pèlerins (Amritsar)
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Guru-Ka-Langar (Amritsar)
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Amrit Sarovar (Amritsar)
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Hari Mandir Sahib (Amritsar)
Les sikhs conservent leurs cheveux et la barbe longs, symboles de sainteté. Ils se lavent les cheveux tous les jours et portent un turban dans lequel ils enveloppent leurs cheveux. Voilà pour leur apparence extérieure la plus visible. Pour les croyances, ils n'ont qu'un seul dieu et croient en la réincarnation et au karma (tu récoltes ce que tu as semé). Ils représentent moins de 2% de la population indienne et habitent pour la plupart au Punjab.
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sikhs (Amritsar)
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Le passage de la nouvelle année se passe calmement. Alors que nous nous préparions à participer à la fête organisée dans le quartier, le gardien nous prévient, qu'avec les nombreuses personnes avinées, nous risquons de nous faire déplumer (ou plus) et qu'il est plus sage de ne pas sortir.



Chandigarh est la capitale du Punjab et de l'Haryana. La ville est tout à fait étonnante. Nehru, alors premier ministre de l'Inde, après 1947, avait demandé aux architectes français Le Corbusier et Jeanneret de concevoir une cité modèle. Les immeubles en béton ont malheureusement mal vieilli, mais il reste que la ville est très agréable avec ses nombreux parcs, son lac, ses splendides demeures... C'est une ville à l'américaine, elle est quadrillée en secteurs et il est très facile de s'y retrouver. On peut s'y balader à vélo sur les nombreuses pistes cyclables ou faire son jogging sur des chemins aménagés exprès autour du lac Sukhna. Bien que la ville soit d'inspiration française, ici comme à Amritsar, on ignore complètement où se trouve la France. Les gens qui nous demandent d'où nous venons et à qui nous disons "de France. Savez-vous où est la France?", nous répondent "NON". Notre seule consolation est qu'ils ne connaissent pas d'avantage les autres pays d'Europe!
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la Main Ouverte - Le Corbusier (Chandigarh)
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Lac Sukhna (Chandigarh)
Parmi les endroits originaux à visiter à Chandigarh, il y a le Rock Garden. Cet immense parc, voué à l'art brut, est né de l'imagination d'un autodidacte, Nek Chand. Ses oeuvres sont un mélange de Gaudi et du Facteur Cheval. Il s'est essentiellement servi de matériaux recyclés pour construire sa fantaisie et le résultat est assez saisissant.
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Nek Chand Rock Garden (Chandigarh)



En route pour Delhi, nous nous arrêtons à Kurukshetra, haut lieu du culte hindou. Nous espérions y voir flotter des milliers de lampes dans le Bhramasarovar, le plus grand bassin du pays et s'y baigner les pèlerins. Mais malheureusement, ce n'était pas la période du Gita Jayanti et la plupart des gens que nous y avons croisés étaient des indigents vivant, sous les ghats, de l'aumône des fidèles.
 
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Bhramasarovar (Kurukshetra)
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Temple hindou (Kurukshetra)
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soupe populaire (Kurukshetra)



Nous entrons à Delhi un dimanche après-midi en espérant qu'il n'y aura pas trop de circulation et effectivement ça ne se passe pas trop mal. Il faut quand même rester très concentrés pour éviter l'incident. Le lendemain, nous consacrons la journée à la visite de l'ambassade de France, qui se trouve à quelques centaines de mètres de notre parking du Nehru Park et où nous sommes très bien reçus par l'attaché aux affaires sociales qui nous donne quelques références de compagnies maritimes susceptibles de s'occuper du transfert de notre camping-car en Malaisie, dans moins de 4 mois et qui nous indique un établissement où nous pourrons peut-être faire prolonger notre visa indien. Nous nous y rendons, mais la personne à voir n'est pas dans son bureau et durant l'heure où nous l'attendons, elle ne réapparaîtra pas. Tant pis pour la prolongation! Nous partons ensuite pour Connaught place, au coeur de Delhi pour trouver un guide afin de visiter la ville le lendemain et pour essayer de trouver des billets d'avion pour nos transferts en Asie. Pour le guide, on fait affaire dans une agence et pour les billets d'avion, un employé d'Emirates nous conseille de prendre un billet "1 year" avec Malaysia Air Line et effectivement, ça a l'air avantageux.

Nous consacrons donc la journée suivante à la visite de la ville. Notre guide indien ne parle pas très bien français, mais ce n'est pas là son plus grand défaut; il est surtout incompétent et malhonnête. Il ne nous accompagne qu'à la porte des monuments et ne nous explique rien de plus que le Lonely Planet. Au début de la matinée, il nous fait acheter 5 billets chacun pour visiter les sites. Le prix pour les étrangers n'est pas le même que pour les Indiens, nous payons 250 Rs pour chaque site au lieu de 25 Rs; mais nous ne trouvons rien à redire à cela. Ce qui va nous pousser à nous fâcher est que nous n'avons pas utilisé les 5 billets, mais 2 seulement et nous comprenons vite que le guide veut se les mettre dans la poche et les revendre au prochain client. Il est vraiment mal tombé! Après l'avoir menacé de prévenir la police, il nous rembourse les billets. Nous étions déjà un peu paranoïaques après avoir été mis plusieurs fois en garde contre les petites escroqueries dans cette ville, cette mésaventure va renforcer nos craintes.
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Jama Masjid (Delhi)
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Red Fort (Delhi)
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Red Fort (Delhi)
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Temple Lotus (Delhi)
Il n'en reste pas moins que les monuments en grès rouge et marbre blanc que nous avons visités, notamment ceux des empereurs moghols tels que la mosquée Jama Masjid, le Red Fort ou le tombeau de Humayun sont grandioses. C'est un avant goût du Taj Mahal que nous allons visiter dans quelques semaines à Agra.

Le 3ème jour, nous restons dans le quartier autour du parc et nous en profitons pour faire un footing, réceptionner nos emails dans un cyber café et nous prenons le risque de nous faire couper les cheveux...
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Tombeau de Humayum (Delhi)
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semaine de la sécurité routière! (Delhi)
Les routes principales ne sont pas trop mauvaises et la conduite est acceptable tant que l'on est sur des 2X2 voies. Par contre, dès que les routes sont en double sens, il y a péril; les Indiens dépassent en ignorant le danger et tant pis pour ceux qui arrivent en face. La conduite devient alors épuisante. Ordinairement, la conduite est à gauche en Inde, mais la plupart du temps, s'il y a plusieurs voies, on roule à droite et on laisse les rickshaws, les motos et les vélos à gauche. On peut dépasser par la droite ou par la gauche et il ne faut pas s'étonner de voir arriver quelqu'un à contre-sens. Les clignotants ne sont pas utilisés où pour certaines raisons dont la règle nous échappe encore (peut-être pour dire que celui qui suit peut doubler?); ici, on utilise le klaxon pour signaler un dépassement et c'est infernal, mais Jean a dû s'y mettre quand même. Sans parler des centres villes où il va être bien difficile de conserver notre carrosserie indemne et où on a déjà laissé un feu arrière (quelqu'un a dû nous rentrer dedans...). Il y a du monde partout, des piétons, des vélos, des rickshaws, des voitures, des camions, des bus, des charrettes, des boeufs, des vaches, des chevaux, des singes... Et il ne faut pas compter sur la courtoisie des Indiens pour nous laisser passer, bien au contraire, s'ils peuvent se faufiler, ils le font et tant pis pour vous. C'est un vrai capharnaüm. Les chauffeurs de bus, qui arrivent à grande vitesse, sirène hurlante, sont de loin les plus fous.



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de Delhi à Rudrapur
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Nous mettrons plus de 2 heures pour quitter Delhi. La première ceinture de la ville est vite passée, mais il n'est pas facile de se retrouver dans la périphérie avec les travaux, la cohue et le brouillard. Les indications sont presque inexistantes et il est impossible de se fier à ce que disent les piétons et les automobilistes que l'on interroge; ils ne semblent connaître que leur quartier!
La route s'éclaircie et l'on roule enfin jusqu'à Bareilly, notre destination prévue, jusqu'à ce qu'un barrage de police nous arrête. La route est fermée à cause d'un accident, personne ne sait combien de temps cela va durer. On prend alors la mauvaise décision, celle qui consiste à contourner l'accident et de ne pas attendre sagement. Cela va nous mener jusqu'à Rudrapur, très au nord de notre destination. Nous sommes maintenant à moins de 100 km du Népal... Le soir, nous décidons donc d'entrer par la frontière de Mahendranagar au Népal. Au moins, on n'aura pas fait tout ce détour pour rien. Et puis, on en a marre des routes indiennes; on part se reposer au Népal!
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de Delhi à Rudrapur



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Bien avant d'arriver à Moradabad, nous traversons un pont qui enjambe le Gange. Le fleuve prend sa source au glacier de Gaumukh, à l'extrême nord de l'état de l'Uttarakhand. Alors que des hindous se baignent dans ce fleuve sacré, un automobiliste s'arrête sur le pont pour jeter sa poubelle dedans. Cela ne fait que rajouter un peu de détritus à ce fleuve déjà passablement pollué. Mais nous sommes bien les seuls, alentours, à être surpris!
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Le Gange



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MGI Coutier



Incroyable, à plus de 6500 km à vol d'oiseau de la France, nous tombons, sur les bâtiments d'une filiale d'un équipementier automobile, originaire d'un village à côté de chez nous et premier pourvoyeur d'emploi de notre canton. C'est malheureusement fermé et nous ne pourrons en savoir plus sur l'implantation de cette industrie en Inde. 






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de Rudrapur à la Frontière népalaise
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Aujourd'hui encore, nous nous perdons. Cette fois c'est parce que nous avons hésité à prendre une petite artère dans le centre d'une ville et nous avons essayé de contourner celle-ci. Deux erreurs en deux jours! On craint bien que cela dure car, ni nos cartes, ni notre GPS ne sont bien justes. Une consolation quand même, la route nous emmène  dans la région d'Haldwani, au milieu des champs cultivés et des maisons en terre, un endroit splendide.
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de Rudrapur à la Frontière népalaise
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Le détour, sur la route plutôt défoncée nous coûtera quand même beaucoup de temps et nous arrivons à la frontière indo-népalaise après 14h00. La douane est normalement fermée de 14h00 à 17h00 pour les véhicules. Heureusement, le policier, conciliant, nous fait ouvrir la porte et nous pouvons quitter l'Inde après avoir traversé un pont très étroit (les cyclistes doivent descendre de leur vélo pour nous laisser passer). A Gaddachauki, on est loin de la douane indo-pakistanaise d'Attari, les bâtiments sont rudimentaires (on fait les formalités dehors) et le chemin complètement défoncé. Les Népalais y transportent toute sorte de marchandises sur leurs vélos à la place des gros camions qui ne peuvent passer par cette douane.
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douane indo-népalaise (Banbasa)



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cuisine indienne
Si pour l'instant, L'Inde ne nous a pas vraiment emballés, la cuisine indienne nous a conquis. Que l'on mange dans un petit resto d'Amritsar un Puri-Chholey & Lassi (pain frit accompagné de légumes) à 20 roupis le thali (le plateau), que l'on s'arrête chez un marchand ambulant faisant frire des samosas ou des beignets de légumes épicés ou bien que l'on dîne dans un restaurant plus chic de poulet au curry accompagné de  chapati (pain plat), tout est excellent. Par contre, nos estomacs et nos intestins ne se sont pas encore tout à fait acclimatés...



Feuille de route


Dates, nombre de kilomètres parcourus et étapes (description, coordonnées GPS, commodités)

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Attari (Frontière)
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Amritsar


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Chandigarh 1
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Chandigarh 2
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Delhi
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Rudrapur



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